• Contenus gratuits
  • Notre offre
Menu
  • Ressources
    • Toutes les ressources
  • Infos
    • Toutes les infos
  • Essentiels
    • Tous les essentiels
  • Analyses
    • Toutes les analyses
  • Data
    • Data
  • Newsletters
  • Profil
    • Je teste 15 jours
    • Je me connecte
  • Profil
    • Mon profil
    • Je me déconnecte
CLOSE

Accueil > Services bancaires > Pourquoi Société Générale rachète la néobanque pour les freelances Shine

Pourquoi Société Générale rachète la néobanque pour les freelances Shine

Il s’agit du premier rachat d’une néobanque pour les pros par une banque traditionnelle en France. Toutes veulent désormais se positionner sur le sujet, parfois en lançant des projets en interne.

Par Aude Fredouelle. Publié le 01 juillet 2020 à 11h23 - Mis à jour le 02 juin 2022 à 15h41
  • Ressources

Société Générale a annoncé le 30 juin le rachat de la néobanque pour les freelances Shine, créée en 2017. Elle prend 50% du capital de la start-up, qui avait levé près de 11 millions d’euros depuis sa création lors de deux tours de table menés par les fonds Daphni et XAnge, et montera progressivement à 100% dans les années à venir. 

Les rachats de néobanques BtoC par des banques françaises sont monnaie courante, après l’acquisition de Nickel par BNP Paribas, de Fidor par BPCE ou de Morning par la Banque Edel (voir notre bilan du marché des néobanques françaises). Mais le rachat de Shine est une première sur le créneau des néobanques BtoB, qui a émergé en 2017 et 2018 avec les lancements de Shine, Qonto ou encore manager.one (lire notre panorama sur les néobanques pour les pros publié en janvier 2020 et sa base de données récapitulative). 

Memo Bank se démarque avec son agrément

Il faut dire que les banques traditionnelles commencent à s’intéresser de près au segment, où se développent des offres en ligne moins chères et surtout un univers de services pour aider les professionnels dans leur quotidien (comptabilité, gestion de cartes bancaires, calcul de la TVA…), et souhaitent se positionner sur le sujet. D’autant qu’un nouvel acteur se presse au portillon. Contrairement aux premières néobanques entrées sur le marché, Memo Bank (ex-Margo Bank) a obtenu un agrément d’établissement de crédit qui lui offre, en plus de la flexibilité offerte par son core system fraîchement bâti, la possibilité de proposer des crédits à ses clients. 

Pour prendre place, Crédit du Nord, filiale de Société Générale, va ainsi lancer une start-up interne, baptisée Prismea, à destination des petits pros (freelances, auto-entrepreneurs, professions libérales, artisans et TPE/PME). Le groupe Crédit Agricole a dévoilé le 9 juin via son start-up studio, La Fabrique by CA, le lancement de Blank, néobanque alliant un compte professionnel pour les indépendants (artisans ou freelances) et un espace de gestion administrative et financière pensé pour les travailleurs indépendants. Société Générale est quant à elle la première banque à faire le choix d’un rachat.

Shine distribué par les réseaux SocGen

Société Générale indique que “Shine poursuivra son développement de manière indépendante avec l’objectif d’accompagner de nouveaux clients” mais que “Société Générale distribuera également l’offre de Shine aux clients professionnels qui préfèrent une gestion 100% ligne et de services à moindre coût. Lorsque l’activité et les besoins de ses clients évolueront, Société Générale leur permettra de bénéficier d’une offre plus étendue incluant le recours à l’expertise des conseillers, et ceci sans changer de banque et dans un continuum sans couture.” Société Générale montre ainsi sa volonté d’offrir une alternative pour conserver ses clients en quête d’une offre en ligne. 

En retour, le groupe pourra permettre à Shine de proposer des crédits, ce qu’elle ne pouvait pas faire en tant qu’agent d’établissement de paiement de Treezor, plateforme de Banking-as-a-Service rachetée par Société Générale en 2018, et d’enrichir son offre de paiement et d’assurance. Objectif : devenir “le leader français sur ce marché”.

Reste à savoir si l’intégration de l’offre dans les réseaux pourra être réalisée rapidement. BPCE a par exemple connu bien des déboires avant de réussir à proposer la solution de paiement PayPlug dans les réseaux Caisse d’Épargne et Banque Populaire. Outre le travail d’intégration technique, l’évangélisation auprès des chargés d’affaires, passant ainsi de vendeurs à apporteurs d’affaires, a pris bien plus de temps que prévu.

70 000 clients freelances

Société Générale ne révèle pas le montant de l’acquisition. Shine revendique 70 000 clients, contre 50 000 en juillet 2019. Par comparaison, Qonto en compte plus de 75 000 dans 4 pays européens et Anytime plus de 135 000 en France et en Belgique. Mais la néobanque ne vise que les petits professionnels (micro-entreprises, EIRL, EURL, SASU, SARL de moins de 5 salariés) et avant tout les freelances. Une cible bien moins rentable que des sociétés plus importantes, moins fragiles et surtout davantage prêtes à payer pour leurs services bancaires. Shine, lancée avec une offre gratuite, s’était ravisée début 2019 et facture depuis un abonnement de 7,99 euros par mois à ses clients (14,90 euros par mois pour l’offre premium).

La néobanque ne communique pas son chiffre d’affaires mais on peut donc estimer son chiffre d’affaires annualisé issu des abonnements entre 7 et 10 millions d’euros environ, selon la part d’abonnés premium, auquel il faudra ajouter les frais d’interchange partagés avec Treezor et les services additionnels facturés aux clients comme le dépôt de capital. 

Shine nous assurait en janvier dernier que le premier levier d’acquisition était le bouche-à-oreille, sachant que la néobanque offre 25 euros pour chaque parrainage. “Nous rentabilisons l’acquisition de chaque client en quelques mois”, témoignait le président de Shine, Nicolas Reboud. “Le passage au payant nous a permis de maintenir le même niveau de service et d’accompagnement et les notes de l’applications sur les stores (4,9 sur iOS et 4,7 sur Android) le prouvent. Le taux d’activation s’est amélioré et la fréquence d’utilisation des comptes a augmenté.”

Choc de cultures

Le rapprochement de Shine et Société Générale pourrait en tout cas être un choc de cultures : la start-up qui compte une soixantaine de salariés a fait de sa politique RSE l’un des piliers de son entreprise (lire notre article). Elle autorise le télétravail à volonté, libère une journée par mois à ses salariés pour exercer d’autres activités (bénévolat, freelance), publie une grille de salaires ouverte… Elle a aussi calculé son bilan carbone pour mieux le réduire et a récemment obtenu la “certification B Corp”, label international reconnaissant son engagement sur six domaines : l’environnement, la société, les collaborateurs, la gouvernance, la collectivité, et les clients.

Aude Fredouelle
  • acquisition
  • application mobile
  • banque de détail
  • néobanque
  • néobanque pour entreprise

Besoin d’informations complémentaires ?

Contactez Mind Research

le service d’études à la demande de mind

Découvrez nos contenus gratuitement et sans engagement pendant 15 jours J'en profite
  • Le groupe mind
  • Notre histoire
  • Notre équipe
  • Nos clients
  • Nos services
  • mind Media
  • mind Fintech
  • mind Health
  • mind Rh
  • mind Retail
  • mind Research
  • Les clubs
  • mind et vous
  • Présentation
  • Nous contacter
  • Vous abonner
  • A savoir
  • Mentions légales
  • CGU
  • CGV
  • CGV publicité
  • Politique des cookies
Tous droits réservés - Frontline MEDIA 2025