Qonto dévoile sa feuille de route pour 2018

Le 11 janvier dernier, Qonto a annoncé avoir franchi le cap des 5 000 clients, contre quelque 2 000 à fin octobre. Une augmentation rapide intervenue en parallèle du lancement du marketing digital. Mi-octobre, la néo-banque a initié des campagnes Facebook Ads et Adwords, a indiqué à mind Fintech Alexandre Prot, le CEO de Qonto.
Ce dernier tend toutefois à limiter leur portée. Il estime en effet qu’environ 80% des clients sont “organiques”, venus par le bouche-à-oreille et les relais médias, et seulement 20% proviennent de l’acquisition payante.

De fait, “l’un des gros défis pour les prochains mois est de maintenir la qualité du service client”. Pour ce faire, le CEO compte notamment sur la mise en place d’un algorithme détectant les documents d’identité en noir et blanc (des pièces justificatives en couleur étant demandées). Intégré dans les prochaines semaines, il permettra d’augmenter le temps dédié aux appels.

Montée en gamme du PFM

En 2018, la société prévoit aussi d’étoffer ses services. Dans les prochains mois, Qonto permettra à ses clients de déposer des chèques, nous a confirmé Alexandre Prot. De plus, au deuxième trimestre, une nouvelle version de son outil de gestion budgétaire (PFM) sera mise en production. Lancée le 3 janvier dernier, cette solution permet entre autres d’avoir un récapitulatif de la trésorerie du compte des derniers mois, de visualiser les flux entrants et sortants mois par mois et de les catégoriser par utilisateurs et par type de dépense. Elle intègre également un outil de gestion des notes de frais qui sera complété.

“Aujourd’hui, nous travaillons sur l’automatisation de la lecture de la facture pour permettre d’importer le montant de la TVA automatiquement”, explique le CEO. La néo-banque élabore aussi un outil de prévision de trésorerie. Il se basera sur l’historique du compte et sur des éléments externes connus (le jour du règlement de l’impôt sur les sociétés ou de celui de l’URSSAF par exemple). Ce PFM et ces services sont assurés en interne par 4 développeurs, assure Alexandre Prot.

Du crédit et de l’affacturage au programme

Toutefois, pour accroître rapidement son offre, Qonto mise également sur des partenariats, un point central de sa stratégie. “L’idée d’être un hub, l’endroit où on va connecter des services financiers pour les petites entreprises est notre envie depuis le début”, explique le CEO. En ce sens, Qonto a d’ores et déjà contractualisé avec iZettle pour les terminaux de paiement, avec Kantox sur les virements internationaux et Legalstart pour faciliter la création d’entreprises.

Un nouveau partenariat en marque blanche ou grise se dessine pour Qonto. La société espère en effet lancer une offre de crédit et/ou d’affacturage d’ici fin 2018, début 2019. “D’autres fintech se sont attaquées à ces points précis, donc autant s’associer avec elles”, justifie Alexandre Prot. A noter que concernant l’affacturage, principalement trois start-up françaises ont été créées sur ce marché : Finexkap, Edebex et Créancio.

Enfin avant fin 2018, Qonto souhaite exporter son offre. “Notre ambition est depuis le départ d’avoir une offre européenne”. Dans un premier temps, la fintech ciblera l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne et le Royaume-Uni, tout en prévenant qu’elle “ne fera très certainement pas les quatre en même temps.”