Revolut lance son offre aux États-Unis

Après N26 et Monzo, c’est au tour du challenger Revolut de se lancer officiellement aux États-Unis. Le déploiement avait été initialement annoncé fin 2019 mais a pris plus de temps que prévu – le challenger ne précise cependant pas les raisons du délai. Revolut, qui ne dispose pas d’agrément bancaire aux États-Unis, s’y lance en partenariat avec la Metropolitan Commercial Bank et propose son application couplée à une carte de débit Mastercard. 

Revolut, qui revendique dix millions de clients en Europe, assure avoir déjà enregistré plusieurs dizaines de milliers de demandes d’ouvertures de compte aux États-Unis. Le challenger devra cependant compter sur une forte concurrence outre-Atlantique. Plusieurs acteurs locaux y sont déjà installés, à l’image de Chime, qui revendiquait 5 millions de clients en septembre 2019 dont un million recrutés pendant l’été, ou Simple, la néobanque financée par BBVA. Revolut devra aussi affronter le britannique Monzo et l’allemand N26, tous deux lancés l’été dernier aux États-Unis. Le second s’est d’ailleurs retiré en parallèle du marché britannique, officiellement pour cause de Brexit, mais N26 a rencontré dans le pays des problèmes avec le régulateur et une concurrence ardue. 

Pour financer son déploiement et sa croissance aux États-Unis, Revolut a en tout cas annoncé en février un tour de table de 500 millions de dollars en série D, pour une valorisation de 5,5 milliards de dollars. Revolut a aussi dévoilé en mars la nomination de Ronald Oliveira en tant que CEO aux États-Unis. Ronald Oliveira a passé toute sa carrière au sein de banques américaines, dont 21 ans à divers postes au sein de l’Union Bank of California.