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Accueil > Services bancaires > Banque au quotidien > Richard Pouillaude (banque Edel) : “Un compte de paiement E. Leclerc basé sur Morning est en préparation”

Richard Pouillaude (banque Edel) : “Un compte de paiement E. Leclerc basé sur Morning est en préparation”

La banque Edel est en train d’ouvrir ses horizons au-delà de l’enseigne Leclerc pour aller chercher davantage de volumes et peser dans la sphère monétique, explique son directeur général Richard Pouillaude. Qui décrit par ailleurs la stratégie du groupe de la grande distribution en matière de wallet. Un compte de paiement basé sur la néo-banque Morning en marque blanche est notamment en préparation.

Par Aude Fredouelle. Publié le 19 mai 2017 à 9h00 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 16h03
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Vous avez géré 80 milliards de flux en 2016. Quelle proportion est représentée par les enseignes Leclerc ?

Les enseignes E. Leclerc représentent environ les trois quart des flux que nous gérons. D’ailleurs, nous  représentons en acquisition 50% des volumes Leclerc (et 100% des flux Leclerc sur la plateforme pour la pré-acceptation).
En BtoB, nous travaillons donc principalement pour le groupe : ses 650 magasins, les outils spécialisés (manège à bijoux, parapharmacies, stations services), les drives… Nous travaillons aussi avec les fournisseurs de Leclerc, en escompte notamment. Hors E. Leclerc, nous touchons quelques marchés de niche, comme les taxis parisiens, le Crédit Social des Fonctionnaires ou encore le ministère de l’Intérieur.
En ce qui concerne la monétique, nous ouvrons de plus en plus notre plateforme. Depuis le début de l’année 2016, E. Leclerc a pris la décision de nous autoriser à travailler avec d’autres grands distributeurs  dans le domaine de la monétique. Nous avons notamment signé une lettre d’intention avec un autre grand groupe de la distribution.

Pourquoi ce revirement ?

La monétique s’est mondialisée. Preuve en est par exemple avec le rachat de Visa Europe par Visa Inc. Et pour peser dans les négociations dans la sphère monétique, que ce soit avec le GIE CB, Visa ou Mastercard mais aussi avec tous les prestataires techniques, il faut faire du volume. Nous sommes déjà un acteur important puisqu’une carte bancaire sur quinze en France passe par nos plateformes, mais s’associer à d’autres nous permettra d’obtenir une taille critique pour obtenir de nouveaux tarifs négociés et de nouveaux services. Nous pourrons aussi mutualiser les coûts et investir davantage. Par exemple, il faudra consentir d’importants investissements en prévision de l’Instant Payment. Le groupe E. Leclerc travaille aussi sur des alliances, d’ailleurs, comme par exemple avec la création d’une centrale d’achat commune avec l’allemand Rewe.

Que pèse le BtoBtoC dans votre activité ?

Nous sommes essentiellement une banque BtoB, avec toutes nos offres professionnelles (crédits, dépôts, escomptes, relations fournisseurs, acquisition monétique, traitement des garanties chèques…). Mais nous développons de plus en plus le BtoBtoC depuis cinq ans, principalement pour les clients E. Leclerc, mais pas seulement. Nous avons lancé une carte de paiement Réglo finance, des offres d’assurances affinitaires, des cartes cadeaux… Cela représente aujourd’hui 10% de nos revenus mais nous sommes en train de marquer une inflexion sur le sujet. Grâce à l’acquisition de Morning, par exemple, qui pourra faire de la prestation pour compte de tiers. Nous avons fixé trois axes de développement pour la néo-banque : lancer un service BtoB en marque blanche pour des tiers, ouvrir un compte de paiement avec carte grand public sous la marque Morning et offrir un compte de paiement E. Leclerc, également basé sur la technologie de Morning, mais en marque blanche.

Pour quand est prévu le lancement de ce compte de paiement E. Leclerc ?

En juin, le prototype d’un compte de paiement Leclerc sera finalisé. Ce sera un compte de paiement avec des fonctionnalités propres à l’enseigne : nous fournissons le contenant, le compte de paiement, et E. Leclerc y greffera des briques à valeur ajoutée pour les clients de l’enseigne, comme de la fidélité par exemple.

Pourquoi ne pas lancer un compte courant, comme C-zam avec Carrefour ?

On n’ouvrira pas de compte bancaire aux clients Leclerc car ce n’est pas dans notre ADN et surtout parce que notre objectif fondamental, c’est de générer davantage de chiffre d’affaires pour les magasins. Je ne vois pas en quoi l’ouverture d’un compte courant bancaire permettrait d’améliorer les résultats des enseignes. Par contre, E. Leclerc doit proposer un service à ses clients pour répondre aux nouveaux comportements d’achat et c’est dans ce cadre que ce compte de paiement sera lancé.

Pourquoi Alipay a choisi la banque Edel pour proposer son service en France ?

Alipay voulait permettre à ses utilisateurs de payer dans les magasins français et a fait une consultation assez ouverte sur le marché. Nous avons été les premiers à sortir une solution fonctionnelle. Nous avons travaillé avec Famoco pour le boîtier et Mobizel pour le logiciel et nous y avons ajouté notre expérience de la monétique. Il fallait réussir à faire dialoguer un wallet comme Alipay avec les systèmes bancaires français. L’un de nos collaborateurs (qui avait déjà développé les protocoles d’acceptation en France des cartes CUP) a mis au point le protocole d’échange entre les deux. Alipay est désormais disponible dans une cinquantaine de boutiques, principalement parisiennes et de luxe, et dans certains centres Leclerc.
WeChat nous a contacté car ils veulent que nous leur proposions une solution similaire, et des contacts ont été initiés avec des banques françaises. Nous réfléchissons à la manière dont nous pourrions le proposer, peut-être sous forme de licence.

Allez-vous travailler avec Apple Pay pour que les cartes Leclerc puissent y être intégrées ?

Oui, mais pas comme le font les autres grands groupes bancaires français puisque nous ne sommes pas émetteurs. Comme notre stratégie est très centrée sur le développement du chiffre d’affaires dans les enseignes E. Leclerc, le client doit pouvoir utiliser Apple Pay pour payer s’il le souhaite, mais en passant par l’application Leclerc [en y intégrant Apple Pay comme le fait Orange Cash, ndlr]. Nous sommes en discussions avec Apple.
La grosse différence entre Apple Pay et Alipay, c’est qu’avec Alipay, l’utilisateur installe l’application sur n’importe quel téléphone, y ajoute des moyens de paiement et c’est ensuite le commerçant qui reverse une commission à la banque et à Alipay. Avec Apple Pay, le wallet est propriétaire donc c’est le banquier émetteur qui paye et se fait ponctionner une partie de la marge tandis que c’est une transaction normale pour le commerçant.

Et pourriez-vous y intégrer Paylib ?

Paylib nous sollicite, nous verrons. Mais on ne va pas intégrer tout le monde, parce qu’il faudra que les clients puissent s’y retrouver. Si Paylib devient un vrai moyen de paiement très utilisé par les clients Leclerc, alors nous y réfléchirons, mais c’est encore trop tôt pour se prononcer.

Vous avez évoqué l’application de paiement en magasin Paiement Flash. Où en est son déploiement ?

L’application a été déployée sur une dizaine de magasins E. Leclerc et on a encore peu de transactions car le paiement mobile est encore lent à décoller en France. Mais on observe tout de même que chez les utilisateurs de l’application, les transactions sont récurrentes.

Quels sont vos résultats ?

Nous avons enregistré un PNB (produit net bancaire, ndlr) de 50 millions d’euros en 2016, en hausse de 8%, et un résultat net de 12 millions d’euros, en hausse de 25%. La société compte environ 200 collaborateurs aujourd’hui, en comptant ceux de Morning.

Aude Fredouelle
  • banque de détail
  • néobanque
  • paiement mobile
  • wallet

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