Robinhood pris en défaut sur la garantie de son offre bancaire

Quelques jours seulement après avoir présenté son offre bancaire, Robinhood a décidé de la refondre. L’application de trading sans commission annonçait pour 2019 un compte de dépôt et un livret d’épargne (rémunéré dans les deux cas à un taux annuel alléchant de 3%) couplés à une carte Mastercard.

Mais la question de la garantie des fonds, qui n’est pas du ressort de la FDIC s’agissant d’un acteur non bancaire, a rapidement fait débat. Alors que Robinhood évoquait une protection des liquidités jusqu’à hauteur de 250 000 dollars par Securities Investor Protection Corporation (SIPC), l’organisation qui remédie aux défaillances des courtiers a fait savoir que cela ne serait pas le cas.

“SIPC protège les liquidités qui sont déposés auprès d’une société de courtage pour un but bien précis…celui d’acquérir des instruments financiers“, a déclaré son PDG Stephen Harbeck. En l’occurrence, Robinhood avait souligné que ces services de dépôt et d’épargne seraient proposés via un compte de courtage mais avait négligé d’évoquer le sujet avec SIPC. La société assurait pourtant discuter depuis plusieurs mois d’un tel projet avec les régulateurs. 

Les co-fondateurs de Robinhood ont fait part de leur volonté de “travailler étroitement avec les régulateurs pour préparer le lancement de [leur] programme de gestion du cash“, abandonnant toute référence à l’appellation initiale “Checking & Savings”.  

Robinhood maintient dans ses mentions légales que le service de gestion de cash constituera “un programme qui s’additionnera aux comptes de courtage Robinhood et ne sera pas un compte distinct ou un compte bancaire”. Plus de 745 000 personnes sont inscrits sur liste d’attente depuis son ouverture en fin de semaine dernière.