Accueil > Services bancaires > Open banking > Société Générale rachète la plateforme de Banking-as-a-Service Treezor Société Générale rachète la plateforme de Banking-as-a-Service Treezor Le groupe bancaire veut s’appuyer sur Treezor pour développer son offre de produits et services et apportera en échange son soutien financier pour lancer la plateforme à l’international. Par Aude Fredouelle. Publié le 27 septembre 2018 à 18h09 - Mis à jour le 02 mars 2021 à 16h18 Ressources Société Générale a annoncé le 27 septembre l’acquisition de la société Treezor, plateforme de Banking-as-a-service créée en 2015 et détenue à 70% par la société d’investissement BJ Invest. Le montant de l’opération n’a pas été communiqué. Selon nos informations, la société cherchait à se vendre depuis plus d’un an. L’acquisition, soumise à l’accord de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), porte sur 100% du capital et fera de Treezor une filiale du groupe Société Générale. Etablissement de monnaie électronique avec services de paiement agréé par l’ACPR, membre principale du réseau Mastercard et raccordé au réseau SEPA, Treezor fournit en marque blanche des services d’ouverture de compte, de paiements, de KYC et des programmes de cartes de paiement (lire notre étude de cas de mai 2017 : “Comment Treezor, petit frère d’HiPay, veut s’emparer du marché des solutions de paiement”). “Les métiers du groupe Société Générale pourront s’appuyer sur un dispositif innovant et agile pour accélérer de façon significative le time-to-market dans le développement de nouveaux services”, indique le groupe. En échange, SocGen aidera Treezor à “compléter sa gamme de services en matière de services de paiement, de change et de crédit” et “soutiendra son développement à l’international”. “Plusieurs acteurs similaires à Treezor sont déjà positionnés à l’international et c’est un marché compétitif. La société avait besoin d’un partenaire pour l’aider à passer le palier d’infrastructure et de technologie demandé par ses clients afin d’étendre leur offre et pour accélérer dans son développement à l’international”, indique Claire Calmejane, fraîchement nommée au poste de directrice de l’innovation du groupe. Le CEO Grégoire Bourdin quitterait Treezor Selon nos informations, le CEO Grégoire Bourdin, également CEO d’HiPay, quitterait Treezor pour rester aux manettes de la solution de paiement pour e-commerçants. Par contre, le managing director Eric Lassus et le CMO Cédric Cassini auraient prévu de rester aux commandes de Treezor après le rachat. Treezor revendique une trentaine de clients, dont Lydia pour ses cartes, Qonto (qui a cependant annoncé vouloir développer son système de paiement propriétaire), Yeeld et Anytime. La société assure que ses volumes ont atteint 3 milliards d’euros de transactions par an et revendique 300 000 cartes de paiement émises, contre 200 000 en juin dernier et 100 000 en février. Treezor a enregistré un chiffre d’affaires de 1,1 million d’euros en 2017, en-deçà de son objectif initial de 2 millions d’euros, et compte 30 collaborateurs. Société Générale investissait jusqu’ici peu en direct dans des start-up et n’avait racheté qu’une seule fintech (le PFM Fiduceo via sa banque en ligne Boursorama en 2015), jusqu’à l’acquisition de la plateforme de crowdlending Lumo en juin dernier puis celle de Treezor. Ces deux acquisitions récentes s’inscrivent dans le contexte du plan stratégique et financier 2020 “Transform to grow” de la Société générale, présenté en novembre 2017 par le directeur général Frédéric Oudéa. Le groupe s’est notamment fixé pour objectif de “multiplier les interactions et les coopérations avec les start-up (acquisitions, prises de participations directes ou indirectes, via des fonds, co-développements commerciaux ou techniques)”. L’acquisition de Treezor s’inscrit également dans la volonté du groupe Société Générale “d’accompagner l’écosystème start-up sur leurs besoins bancaires”, ajoute la directrice, puisque la solution de Banking as a service se positionne sur ce créneau. Le groupe est d’ailleurs également actionnaire de TagPay, solution de core banking permettant de créer une banque mobile, depuis 2016. “Les deux services sont complémentaires car TagPay est un éditeur de logiciel qui émet des comptes de monnaie électronique dans un système fermé tandis que Treezor est dans une logique de plateforme et offre ses services via des APIs”, décrypte Claire Calmejane. Aude Fredouelle acquisitionbanking-as-a-servicecarte bancaire Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind