Accueil > Services bancaires > Paiements > Spendesk lève 8 millions d’euros pour accélérer sur l’acquisition client Spendesk lève 8 millions d’euros pour accélérer sur l’acquisition client La plateforme de gestion de cartes de paiement pour entreprises revendique 600 clients, dont un tiers hors de France, et 40 millions d’euros dépensés via sa plateforme SaaS depuis un an. Les fonds levés vont lui permettre de tester de nouveaux canaux d’acquisition. Par Aude Fredouelle. Publié le 29 janvier 2018 à 14h22 - Mis à jour le 21 juillet 2021 à 10h27 Ressources La plateforme SaaS française Spendesk annonce le 30 janvier une levée de 8 millions d’euros en série A auprès d’Index Ventures, avec la participation de business angels. En janvier 2017, huit mois après son lancement en bêta, la société issue du start-up studio eFounders avait déjà dévoilé une levée de 2 millions d’euros auprès de Kima Ventures, FundersClub et plusieurs business angels (et incluant 400 000 euros injectés par eFounders depuis ses débuts). Spendesk passe par la solution en marque blanche de Bankable pour fournir à des sociétés des cartes de paiement à distribuer à leurs employés. Disponible en Saas, la plateforme Spendesk permet ensuite aux clients de piloter les cartes de manière intelligente : cartes virtuelles, gestion des plafonds, demandes d’achats, suivi des dépenses en temps réel, export des dépenses pour la comptabilité, gestion des notes de frais, saisie de la TVA, catégorisation des paiements… Un tiers des clients à l’international La société revendique “plus de 600 entreprises clientes en Europe”, dont Webedia, Deezer, Drivy, Leetchi ou AB Tasty. “Un peu plus d’un tiers sont basées hors de France, principalement en Royaume-Uni et en Allemagne”, nous apprend le CEO Rodolphe Ardant. Une tendance que la société souhaite accélérer, notamment en investissant davantage sur l’acquisition client, qui est assurée par cinq commerciaux actuellement. “Nous passons quasiment exclusivement par ce biais pour recruter pour l’instant, nous apprend Rodolphe Ardant. Mais nous allons commencer à investir un peu en marketing et à tester d’autres canaux cette année”. Le CEO assure enregistrer un taux d‘attrition quasi-nul et ne perdre aucun revenus lié au churn. “Nous ne perdons pas de clients ayant commencé à souscrire après la phase de test”, affirme-t-il. Les fonds levés permettront aussi à l’équipe d’améliorer la plateforme SaaS. “Nous allons tripler dans l’année notre équipe tech, aujourd’hui constituée de 8 collaborateurs”, annonce Rodolphe Ardant. La société qui compte 25 collaborateurs devrait au global doubler ses effectifs en 2018. Cible : 50 à 300 salariés En mai 2016, deux mois après le lancement de la bêta, Rodolphe Ardant déclarait viser les 1 500 clients avant mai 2017. La société n’en compte finalement que 600 actuellement. Mais le CEO assure que “Spendesk a changé de cible. On a démarré en visant les entreprises de 10 à 15 collaborateurs et finalement, nous touchons davantage les PME et ETI que les TPE. Nos clients ont en moyenne entre 50 et 300 salariés, et certains en comptent même plus de 2 000.” Les entreprises clientes ont dépensé 40 millions d’euros via Spendesk depuis un an, contre 8 millions d’euros entre octobre 2016, début de la commercialisation, et janvier 2017. “Nous approchons un rythme de 5 millions d’euros par mois”, indique le CEO. Spendesk prend en charge trois devises (euros, livres sterling et dollars) et les flux sont gérés par la solution de paiement Transact Payment Limited. La solution SaaS est facturée en fonction de plans, de 19 euros par mois pour cinq utilisateurs à 249 euros par mois pour 50 collaborateurs. Au-delà, les tarifs sont négociés. “Nous voulions facturer 8 euros par utilisateur et 0,65% des flux passant par la plateforme, explique le CEO, et finalement nous avons préféré passer par des plans”. Les frais d’interchange sont par ailleurs déduits des coûts bancaires facturés à Spendesk par ses partenaires mais “ces revenus financiers ne sont pas très significatifs”, précise le CEO. Concurrence Pour améliorer sa plateforme, Spendesk a entamé une stratégie d’intégration dans l’écosystème de logiciels comptables en se connectant à Xero. Mais la société réfléchit aussi à “des partenariats avec des fournisseurs de services, de voyages…” dévoile son CEO. “Cela permettrait d’améliorer le produit en offrant aux clients des réductions sur les services de partenaires intégrés mais aussi en nous aidant à récupérer davantage d’informations sur l’allocation des coûts”. Spendesk compte encore peu de concurrents direct, hormis Mooncard, dont Rodolphe Ardant assure que la vision “est davantage concentrée sur les cartes de paiement, alors que chez Spendesk, elle s’applique à simplifier tous les process d’entreprises liés au workflow des paiements”. Mais l’éclosion de néo-banques qui assurent à terme vouloir s’attaquer au créneau des PME et ETI pourrait présager leur entrée en concurrence. Pour Rodolphe Ardant, ces acteurs seront des partenaires complémentaires. “À terme, notre ambition est de limiter les besoins des responsables financiers à 3 outils : leur compte bancaire, leur logiciel comptable et Spendesk”, conclut le dirigeant. Aude Fredouelle carte bancairelevée de fondsplateforme de services Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Soldo, concurrent britannique de Spendesk, s'attaque aux entreprises