Accueil > Parcours de soins > Cancer du sein : Gustave Roussy et l’Inserm développent un algorithme prédictif de fatigue sévère Cancer du sein : Gustave Roussy et l’Inserm développent un algorithme prédictif de fatigue sévère Cet algorithme, capable de calculer un score de risque dès le diagnostic d’un cancer du sein et jusqu’à 4 ans après, se veut un outil de prévention personnalisée permettant d’adapter les stratégies de prise en charge au cas par cas. Par Sandrine Cochard. Publié le 10 février 2022 à 15h58 - Mis à jour le 15 février 2022 à 11h32 Ressources Réalisé à partir des données issues de la cohorte CANTO promue par Unicancer, des médecins-chercheurs de Gustave Roussy et de l’Inserm ont développé un algorithme prédictif de fatigue sévère. Ce dernier calcule le score de risque dès le diagnostic d’un cancer du sein et jusqu’à 4 ans après, hors rechute. Unicancer crée une infrastructure numérique nationale pour accélérer la recherche Six facteurs de risques Les chercheurs ont identifié six facteurs majeurs de risques : le jeune âge, en lien avec le statut de la pré-ménopause, un indice de masse corporel (IMC) élevé, le tabagisme, l’anxiété, l’insomnie, et la douleur ressentie avant le début des traitements, ainsi que la fatigue préexistante au moment du diagnostic de cancer du sein. Conduite par le Dr Antonio Di Meglio et la Dr Inès Vaz-Luis, oncologues dans le département d’oncologie médicale de Gustave Roussy et chercheurs dans le laboratoire Inserm U981, l’étude a été publiée dans la revue Journal of Clinical Oncology (JCO). Gustave Roussy dévoile son plan stratégique 2030 Le rôle de l’hormonothérapie Antonio Di Meglio et Inès Vaz-Luis rapportent également le rôle que joue l’hormonothérapie, surtout sur l’augmentation du risque de fatigue sévère 4 ans après le diagnostic. Plusieurs variables d’intérêt ont été prises en compte pour être intégrées à l’outil, dont l’état clinique de chaque femme au moment du diagnostic, les éventuelles maladies (chroniques) associées, ainsi que le statut marital et le niveau socio-éducatif. Rencontres européennes de l’INCa: la coopération au cœur des propositions Un outil de prévention pour une prise en charge ciblée Cet algorithme se veut un outil de prévention personnalisée permettant d’orienter précocement vers des stratégies de prise en charge ciblées. “Cet algorithme prédictif est un outil précieux à destination des cliniciens. Il doit leur permettre d’étudier plus précisément les facteurs de risque liés à ce symptôme invalidant, dont les facteurs comportementaux modifiables et les symptômes concomitants, au moment du diagnostic d’un cancer du sein”, fait valoir le Dr Di Meglio. Les stratégies de prise en charge pourront ainsi être adaptées au cas par cas. Selon leur score et profil personnalisé, les patientes se verront proposer un soutien psychologique, des séances d’activité physique adaptées, de méditation pleine conscience, un accompagnement pour un sevrage tabagique ou encore des conseils nutritionnels. L’objectif est d’anticiper et personnaliser les parcours de soins dans une approche holistique du cancer. Cancers : l’Académie nationale de médecine recommande la mise en place d’un registre national centralisé Sandrine Cochard AlgorithmescancerParcours de soinsPatientRecherche Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Entretien Amaury Martin (Institut Curie) : "Les start-up issues de l’Institut Curie ont levé 148 M€ en 2021" 60 M€ pour un programme de recherche copiloté par l'Inria et l'Inserm Dossier [Étude exclusive mind Health] Quels acteurs français ont le plus adopté le numérique dans leurs essais cliniques ?