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Accueil > Financement et politiques publiques > Julien Ettersperger (Medicen) : “40% des projets que nous accompagnons trouvent un financement”

Julien Ettersperger (Medicen) : “40% des projets que nous accompagnons trouvent un financement”

Medicen Paris Region est l’un des trois pôles de compétitivité de la région Île-de-France. Son rôle consiste à aider ses adhérents à décrocher des financements publics pour leur projets d’innovation en santé. Avec plus de 2000 projets accompagnés depuis 2005 et 800 millions d’euros d’aides publiques récoltées en tout, Medicen a une vision fine de la réalité économique des filières d’innovation en santé, comme nous l’explique Julien Ettersperger, Directeur Innovation de Medicen. 

Par Sandrine Cochard. Publié le 08 novembre 2022 à 23h48 - Mis à jour le 03 janvier 2023 à 15h10
  • Ressources

Quel est la mission du pôle “Innovation Santé” de Medicen dans l’écosystème de santé aujourd’hui ?

Nous avons deux grandes missions. La première consiste à favoriser les échanges et faire émerger des collaborations entre les acteurs de l’écosystème de l’innovation en santé, via les nombreux événements que nous organisons tout au long de l’année, avec un positionnement de tiers de confiance qui nous permet de casser les silos entre privé et public. La deuxième est d’accompagner les projets de nos adhérents vers les bons guichets de financements non dilutifs (au niveau régional, national ou européen). Chaque année, nous accompagnons plus d’une centaine de projets avec de très bons résultats puisque nous enregistrons 40% de succès en moyenne, contre 18% de projets financés si on regarde les chiffres au niveau national. La mission globale de Medicen est de transformer l’excellence scientifique, qui est assez conséquente en Ile-de-France, en valeur industrielle, économique et en emploi. 

Combien de projets avez-vous accompagné depuis votre création en 2005 ?

Nous avons accompagné pas loin de 2000 projets ce qui nous a permis de développer une vision très fine des différents appels à projets et des attentes des financeurs publics. Nous avons suffisamment de recul pour conseiller et orienter les porteurs de projets vers les bons guichets de financements. Nous leur apportons également du conseil stratégique pour les aider à structurer leur projet sur le long terme et pas uniquement pendant l’appel à projet. Nous commençons généralement l’accompagnement un à deux mois avant la clôture de l’appel à projet et cela prend 2 à 3 jours/homme sur la période. Nous intervenons sur le cadrage global, nous n’écrivons pas le dossier. Nous proposons plutôt une revue stratégique des points clés à regarder pour mettre toutes les chances de financement de son côté.

Medicen a récemment publié la première édition du Medi’Scope qui décrypte les tendances du secteur. Quelles spécificités régionales avez-vous observées ?

Par rapport aux chiffres du panorama France Healthtech, dont l’analyse porte sur le niveau national, les tendances sont assez proches. La filière biotech est beaucoup plus mature que les filières santé numérique, dispositif médicaux (DM) et tests diagnostics. On observe également une vraie convergence entre les filières DM et santé numérique, avec de plus en plus de DM connectés embarquant de la data ou de l’intelligence artificielle. Cette tendance est déjà bien avancée dans le cycle des innovations que nous avons identifiées. La vraie spécificité de l’Île-de-France porte sur la forte représentation de l’oncologie, première aire thérapeutique visée en volume dans les projets déposés. Cela s’explique en partie par la présence de locomotives nationales comme l’Institut Gustave Roussy et l’Institut Curie et de certains hôpitaux de l’AP-HP avec des focus très forts en oncologie. Le Paris Saclay Cancer Cluster va sûrement renforcer davantage ce dynamisme et ce leadership.

9 tendances d’innovation dans les filières medtech, santé numérique et biotech

Dans le Medi’Scope, vous présentez 9 tendances à suivre de l’innovation en santé. Quelle a été votre méthodologie pour les identifier et évaluer leur stade de  maturité ?

Nous avons combiné des éléments quantitatifs, issus de l’analyse de 314 dossiers déposés auprès de Medicen entre 2019 et 2021, et qualitatifs. Nous nous sommes appuyés sur une enquête en ligne à laquelle une soixantaine de personnes ont répondu et sur des entretiens poussés menés auprès d’une quinzaine d’experts de l’écosystème, avec des contributions internes de l’équipe Medicen et la contribution de notre advisory board. Cela était très important d’avoir ce consensus global. Et depuis que nous avons publié notre baromètre, personne ne conteste notre analyse, ce qui me fait dire qu’on n’a pas trop mal travaillé !

Comment favoriser et accélérer le partage de données de santé ?

Quelles sont les tendances les plus matures ?

La thérapie cellulaire et la thérapie génique sont aujourd’hui bien arrivées sur le marché, vingt ans après les travaux précurseurs de chercheurs français (Alain Fischer, Marina Cavazzana-Calvo et Salima Hacein- Bey-Abina) et les premiers tests sur les bébés bulles. Aujourd’hui, on est vraiment sur un usage routinier. Les dispositifs médicaux innovants sont également une tendance forte des années à venir. De plus en plus de DM sont connectés et incluent l’algorithmique, notamment pour le suivi du patient. D’après notre analyse, cela deviendra une norme d’ici 2 à 5 ans, même s’il existe encore quelques freins réglementaires.

Quels usages pour la blockchain en santé ?

Quelles sont au contraire les tendances qui s’essoufflent ?

Les tests diagnostiques. Leur intérêt a certes été mis en lumière pendant la crise covid, mais on s’aperçoit aujourd’hui qu’il n’y a pas forcément de business model et que l’utilisation n’est pas forcément acquise. Même si ces tests ont été accélérés pendant la pandémie, ils ont encore besoin de temps pour atteindre ce degré de maturité et le segment de marché où ils sont vraiment utiles. On n’a pas encore trouvé le test que le praticien hospitalier pourrait utiliser au lit du patient pour orienter la thérapeutique, tout passe encore beaucoup par les laboratoires d’analyse. Aujourd’hui, les premiers marchés de nos sociétés spécialisées dans ces tests sont clairement des pays en développement, comme les pays de l’Afrique subsaharienne par exemple.

Quid des biomarqueurs, qui ont régulièrement été présentés comme un game changer ces dernières années et que vous présentez comme une tendance en berne ?

Les biomarqueurs ont effectivement été très à la mode et très présents dans les projets de ces dernières années, avec la promesse d’être un outil capable d’orienter la décision thérapeutique et d’ouvrir le champ de la médecine ultra-personnalisée. Or, on s’est rendu compte que ce n’est pas si simple. Deux raisons expliquent ce tassement selon nous. D’une part, on va de plus en plus sur des signatures multiparamétriques, ce qui suppose d’intégrer de plus en plus de données interopérables. Or, connecter un biomarqueur d’imagerie à d’autres (biologie, radiologie, séquençage ADN…) est de plus en plus compliqué. Plus on ajoute différents types de OMICS, plus on complexifie et moins on arrive à trouver des signatures qui soient validées cliniquement. Les biomarqueurs, qui étaient à la base du diagnostic in vitro purement sanguin ou majoritairement sanguin, deviennent de plus en plus numériques et sont associés à des algorithmes d’IA. Le potentiel est énorme et cette association entre digital et biologique est d’ailleurs la tendance du futur sur les biomarqueurs. Mais malgré cela, on n’a pas encore réussi à trouver l’utilisation au global. L’exemple le plus flagrant, ce sont les anti PD-1 (médicament en cancérologie). On se disait “si un patient exprime le marqueur PD-1 dans la tumeur, cela permet de se dire qu’il va répondre au traitement”. Mais certains malades n’expriment pas ce marqueur et réagissent quand même au traitement. Et c’est la deuxième explication de cette tendance en berne : la corrélation entre le biomarqueur et la thérapeutique n’est pas toujours démontrée, avec une signature bien identifiée en amont. On peut avoir des signatures qui marchent bien en POC, mais elles auront du mal à faire autorité d’un point de vue réglementaire. Et certains projets pensent encore trouver une signature en cours de développement, grâce au digital, ce qui est très difficile. Or, on ne peut pas trouver de manière agnostique des biomarqueurs. Il faut déjà disposer de pistes solides scientifiquement pour les identifier. C’est sur ce point qu’il y a encore beaucoup d’échecs et de désillusions. Et cela se traduit dans les levées de fonds. Les dossiers consacrés aux biomarqueurs sont moins financés.

Les géants de la tech américains se positionnent de plus en plus sur le secteur de la santé. Constatez-vous une hausse de leur présence en France ?

Les Gafam investissent massivement dans le secteur donc nous les voyons apparaître dans les perspectives de marché global. En IoT en santé notamment, ils investissent beaucoup plus que les acteurs existants. Cela va sûrement changer la donne ces prochaines années.

Medicen en chiffres

  • Effectif : 25 personnes dont 8 au pôle Innovation
  • Business model mixte (public-privé)
  • 110 projets accompagnés chaque année
  • Depuis 2005, Medicen a accompagné + de 2000 projets qui ont récolté en tout
  • + 800 millions d’euros d’aides publiques
  • 510 adhérents (430 PME, une quarantaine de grands groupes-ETI et une quarantaine de structures académiques)

Julien Ettersperger

Depuis mars 2022 : Directeur Innovation de Medicen

Novembre 2020 – mars 2022 : Responsable de l’équipe Innovation Santé et Partenariats académiques de Medicen

Mars 2019 – mars 2022 : Chef de Projet Innovation Santé – Responsable Biothérapie & Médicament de Medicen

Février 2018 – octobre 2018 : Responsable du développement commercial de Smart Immune

Février 2016 – août 2017 : Entrepreneur en résidence (projet T-Rex Bio)

Septembre 2015 – août 2016 : Chef de projet en Immunologie Intestinale à l’Institut Imagine

Sandrine Cochard
  • Biomarqueurs digitaux
  • Diagnostic
  • Dispositif médical
  • Financements
  • Génétique
  • Innovation
  • Intelligence Artificielle

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