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Accueil > Financement et politiques publiques > Financement des medtechs : bientôt la disette?   

Financement des medtechs : bientôt la disette?   

Aux États-Unis, le financement des medtechs et des solutions de diagnostic s’était bien maintenu au premier semestre 2022, mais il accuse un très net ralentissement ces derniers mois. Denis Lucquin, managing partner et ancien président du fonds spécialisé en santé Sofinnova, y voit le début d’une période de pénurie de nouveaux capitaux pour les start-up et prodigue quelques conseils. 

Par Romain Bonfillon. Publié le 05 décembre 2022 à 22h41 - Mis à jour le 06 décembre 2022 à 18h21
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Le 16 novembre dernier, lors de la cérémonie des Grands Prix de l’Académie des technologies, Denis Lucquin, ancien président et managing partner de Sofinnova (une société indépendante de capital-risque spécialisée dans les jeunes sociétés technologiques et des sciences de la vie) a consacré un exposé aux futures perspectives de financement dans la medtech. Ce secteur, a-t-il démontré, est, par nature, particulièrement sensible au climat financier.

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L’IPO comme un pari

À cet égard, l’exemple de l’entreprise française DBV Technologies est significatif. Cette société a conçu une chambre de sudation que l’on colle sur la peau et qui permet de délivrer des protéines de manière presque native, afin de combattre les allergies alimentaires. En 2005, après une levée de fonds en private equity (12M€), la société était valorisée 18M€. Fin 2014, sa valorisation est montée jusqu’à 800 M€ après son deuxième IPO (Initial Public Offering ou introduction en bourse) sur le Nasdaq (la société est cotée sur Euronext depuis 2012, ndlr). “À l’époque, explique Denis Lucquin, cette société ne fait pourtant presque pas de chiffre d’affaires. (180 K€ en 2013). Toute sa valeur réside donc dans sa capacité à démontrer qu’elle est capable de passer au travers d’un certain nombre d’étapes dans le développement de ses technologies. Aussi, constate-t-il, le cours boursier de la société a connu des montagnes russes, rythmées par les données de développement de sa technologie”. 

“Les medtechs sont extrêmement volatiles à l’ambiance, à la façon dont se passent les financements”

L’argent des VC, rappelle-t-il (comme Sofinnova mais aussi des fonds late stage qui vont investir juste avant l’introduction en bourse, ndlr) est celui qui permet à ces sociétés de passer de cette phase de création à l’IPO.  Les investisseurs qui investissent jusqu’à l’IPO espèrent voir l’entreprise décoller après l’IPO et obtenir de la liquidité suite à leur investissement. Aujourd’hui, le même investisseur n’investit plus et attend de voir comment cela se passe. Comme ce sont des sociétés qui n’ont pas la capacité de s’autofinancer, puisqu’elles ne font pas de chiffre d’affaires, elles sont extrêmement volatiles à l’ambiance, à la façon dont se passent les financements”, résume-t-il.

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Une résistance de courte durée

Une étude de la société de conseil Fletcher Spraght, sortie en septembre 2022, nous renseigne sur l’état de l’investissement du capital-risque dans les medtechs aux Etats-Unis. En 2021, le secteur des medical devices a recueilli près de 5 Mds $ de VC investment, sur près de 328 deals. “Lorsqu’on s’intéressse aux chiffres de 2022, observe Denis Lucquin, on a tendance à donner raison au patron de Baracoda (qui, juste avant son intervention, estimait qu’il est encore possible de faire financer des projets, pour peu qu’ils soient réellement innovants, ndlr). Au premier semestre 2022, les medtechs ont encore réussi à réunir 2,2 Mds aux États-Unis. 

Fletcher Spaght, Inc : “MedTech Sector Revenue Growth & Investments and Exits”, H1 2022 Review, septembre 2022
Fletcher Spaght, Inc : “MedTech Sector Revenue Growth & Investments and Exits”, H1 2022 Review, septembre 2022

“La fenêtre des introductions en bourse, s’est fermée en 2 mois, au début de l’année 2022.”

“Les chiffres européens, rappelle Denis Lucquin, correspondent à peu près à un dixième des sommes levées aux États-Unis : en 2021, les sociétés de dispositifs médicaux ont réuni environ 500 M€”. S’agissant des sociétés spécialisées dans les solutions de diagnostic, il dresse le même constat sur le premier semestre 2022 : “on continue à se financer sans trop de problème. Le vrai problème, provient de la fenêtre des introductions en bourse, qui s’est fermée en deux mois, au début de l’année 2022”. 

Dans le domaine du diagnostic, alors qu’il y ait eu 15 introductions en bourse aux États-Unis en 2021, il y en a eu aucune sur les 6 premiers mois de 2022. S’agissant du medical device, il y en a eu 12 en 2021, une seule dans le premier semestre 2022.

Fletcher Spaght, Inc : “MedTech Sector Revenue Growth & Investments and Exits”, H1 2022 Review, septembre 2022

“Et il faut savoir que cet IPO s’est fait à la moitié du prix proposé par les banques, ajoute Denis Lucquin. Aujourd’hui, même si les sociétés de capital-risque constatent que la fenêtre des introductions en bourse est fermée, elles continuent à investir, car leurs fonds sont alimentés et ont une durée de vie limitée…mais les valorisations ont été divisé par deux. Dans trois ans, c’est la Bérézina si cela continue comme ça”.

Conseils aux entrepreneurs

Compte tenu de l’assèchement actuel du financement et des perspectives très pessimistes pour les mois, voire années à venir, Denis Lucquin prodigue quelques conseils de bon sens aux start-up :

  • “levez le plus d’argent que vous pouvez. Nous allons passer dans une vallée de la mort du financement. Elle s’annonce” ;
  • “ne faites pas la fine bouche en termes de dilution du capital. Ayez en tête l’intérêt de vos entreprises” ;
  • “soyez très à l’écoute de ce que peuvent vous proposer les grandes entreprises parce que dans ce genre de situations, c’est “l’ouverture de la chasse” (comprendre une intensification des mouvements de fusion et acquisition, ndlr). La dernière phase identique datait de 2005/2006. Nous allons revivre cela pendant les 3 à 4 ans qui viennent. Nous avons connu un marché euphorique, où l’on pu financer tout ce qu’on voulait. Mais cette période est désormais révolue. Nous pouvons bien sûr réfléchir à ce qui pourrait être fait pour que nos technologies restent en France, mais c’est un autre sujet”, conclut-il.
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Denis Lucquin

Diplômé de l’École polytechnique, de l’École du Génie Rural et des Eaux et Forêts, et de l’Université Paris Dauphine (en management de l’innovation), Denis Lucquin commence sa carrière au transfert de technologie de l’INRA. Après 5 ans, il rejoint le monde du capital-risque : Innolion (Crédit Lyonnais), puis Sofinnova Partners, où il est pendant 17 ans spécialisé dans les fonds en santé, président entre 2007 et 2017 et actuel managing partner. Denis Lucquin a également été l’un des fondateurs de France Biotech et à l’initiative du fonds d’investissement Inserm Transfert Initiative, dont Sofinnova a été l’un des actionnaires fondateurs.

Romain Bonfillon
  • Dispositif médical
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  • Medtechs

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