Accueil > Financement et politiques publiques > Les start-up françaises de la e-santé ont levé 210 millions d’euros au troisième trimestre 2024 Les start-up françaises de la e-santé ont levé 210 millions d’euros au troisième trimestre 2024 Sept start-up françaises de la e-santé ont levé des fonds au cours du trimestre écoulé, pour un montant total de 210 millions d'euros, soit un montant près de trois fois supérieur au trimestre dernier. mind Health en détaille la dynamique dans son baromètre. Par Rudy Degardin avec Coralie Baumard. Publié le 28 octobre 2024 à 17h21 - Mis à jour le 28 octobre 2024 à 17h21 Ressources Avec 173 millions d’euros levés en septembre auprès, notamment, du bancassureur belge Belfius, Alan compte pour 82 % du total des fonds levés par les start-up françaises de la e-santé au troisième trimestre 2024. Avec cette série F, Alan et Belfius nouent un partenariat stratégique afin d’accélérer le développement de l’assureur santé en ligne en Belgique. Alan prévoit de recruter plus de 25 personnes en Belgique au cours des prochains mois. La société a également indiqué qu’elle vise la rentabilité en France en 2025 et au niveau global en 2026. Elle compte également poursuivre ses investissements dans l’intelligence artificielle afin d’améliorer l’expérience client, le traitement des sinistres et l’efficacité opérationnelle. Septembre, la rentrée des levées Toujours en septembre, la start-up SURGAR a levé 11 millions d’euros en série A pour déployer ses solutions de réalité augmentée en chirurgie mini-invasive. Les logiciels développés par l’entreprise fusionne en temps réel le jumeau numérique du patient (obtenu à partir de l’IRM ou du scanner) avec la vue mini-invasive (coelioscopique) afin que le chirurgien puisse visualiser la structure interne des organes (tumeur, vaisseaux, canaux excréteurs). Cette technologie est le fruit d’une collaboration de plus de douze ans entre le CHU de Clermont-Ferrand et l’équipe EnCoV de l’Institut Pascal (Université Clermont-Auvergne, CNRS, INP Clermont-Auvergne). Grâce à ce tour de table, SURGAR va lancer sur le marché U-SURGAR, un logiciel dédié aux femmes souffrant de fibrome et d’adénomyose (endométriose au sein de l’utérus). L’entreprise va également finaliser et commercialiser L-SURGAR et K-SURGAR, destinés au traitement des cancers du foie et du rein. D’autres applications basées sur de l’intelligence artificielle sont en développement. Fondée en 2019, l’entreprise avait réalisé en 2020 une première levée de fonds de 1,55 M€. Imadis Groupe complète le podium avec une levée à 10 millions d’euros également réalisée en septembre. La société, nouvellement créée, est née de l’alliance d’Imadis, une entreprise proposant un service de radiologie d’urgence à distance, et de Deeplink Medical, éditeur de logiciel en télémédecine. Avec cette levée et cette fusion, la société espère réaliser son ambition de devenir le leader de la téléimagerie en France. En février 2023, Deeplink avait réalisé une levée de fonds de 10 M€ auprès d’Imadis et de 11 grands groupes français de radiologie. Les opérations de SURGAR et d’Imadis Groupe comptent chacune pour environ 5 % des fonds levés. [Data] La liste des levées de fonds des start-up de l’e-santé Au total, sept entreprises du secteur ont levé des fonds au cours des trois mois écoulés. Au troisième trimestre 2023, neuf start-up avaient levé 55 millions d’euros. Cela porte donc à 40 le nombre de start-up qui ont levé des fonds depuis le début de l’année, pour un total de 504 millions d’euros, soit 311 M€ de plus qu’à la même période, en 2023. Une reprise après la forte baisse de 2023 Cette reprise des levées de fonds n’est pas une surprise, elle confirme la tendance enclenchée dès le premier trimestre après une année 2023 en berne. Pour rappel, au premier trimestre 2024, les start-up ont levé 220 millions d’euros soit presque autant qu’en 2023. Au second trimestre, les fonds levés avaient dépassé de 39 millions d’euros l’ensemble des montants réunis en 2023. Le dernier trimestre pourrait confirmer cette tendance à la hausse selon l’étude “État des lieux de la situation financière des healthtech en France” réalisée par France Biotech et parue en septembre. L’association a interrogé un échantillon de 111 de ses adhérents et 71% d’entre eux ont indiqué avoir débuté une levée de fonds dilutive ou avoir l’intention d’en lancer une dans les six prochains mois, elles étaient 63% fin 2023. Concernant le montant levé, les entreprises recherchent en moyenne 15 M€ (6 M€ en médiane, minimum 1 M€, maximum 80 M€) Huit biotech ont levé des fonds au troisième trimestre Six biotech ont levé des fonds au troisième trimestre 2024, pour un montant total de 141 millions d’euros. Avec son augmentation de capital de 61,18 M€, Valneva réalise la levée la plus importante, afin de financer la phase 3 de son vaccin contre le chikungunya. Elle est suivie par Abolis Biotechnologies qui a réussi à lever 35 millions d’euros. La société compte, notamment, comme investisseurs L’Oréal et Evonik CVC. Ces derniers sont par ailleurs entrés au capital de la biotech basée au Genopole d’Evry. L’entreprise, qui a créé une plateforme de biologie de synthèse, travaille notamment sur un ciblage plus précis de l’environnement des maladies. En troisième place du podium, Brenus Pharma lève 22 millions d’euros afin d’accélérer le développement clinique de ses vaccins anticancéreux. Également spécialisée en oncologie, la biotech Apmonia Therapeutics a levé 7 millions d’euros levés auprès du Conseil européen de l’innovation (EIC). Elle a développé une plateforme de drug discovery ciblant la matrice extracellulaire tumorale. Suivez les levées de fonds des start-up françaises de la e-santé sur mind Health : Dans notre espace Data : Année par année, les principales levées de fonds) Analyse : Les start-up françaises de la e-santé ont levé 255 millions d'euros en 2023 Méthodologie Notre baromètre annuel des levées de fonds par les start-up de la e-santé ne prend en compte que les opérations qui ont été annoncées publiquement. Depuis 2018, outre les levées de fonds de sociétés non cotées, nous avons également pris en compte les augmentations de capital des sociétés cotées en bourse (Pixel Vision par exemple), ainsi que les levées de fonds à l’occasion des IPO. Limites Il n'est pas toujours possible de distinguer précisément la part levée en equity de celle levée en dette. Certaines start-up et certains fonds d'investissement peuvent avoir changé de nom au cours de leur histoire, ce qui complique le suivi de leurs opérations. Toutes les levées de fonds ne sont pas communiquées publiquement, pas plus que l'identité de tous les participants à un tour de table. La frontière entre 'start-up' et entreprise mature est parfois difficile à tracer précisément, de même que la frontière des sociétés actives dans la santé digitale, auxquelles nous nous sommes efforcés de restreindre notre périmètre. Si des levées de fonds ont échappé à notre vigilance, ou si vous pensez avoir repéré une erreur, n’hésitez pas à nous le signaler : datalab@mind.eu.com Rudy Degardin avec Coralie Baumard BiotechsFinancementsLevée de fondsstart-up Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind