2020, année record pour la santé numérique avec plus de 24 Mds $ investis (IQVIA)

La société américaine IQVIA, spécialisée dans le traitement des données de santé pour l’industrie pharmaceutique a publié le 22 juillet 2021 un rapport intitulé “Digital Health Trends 2021”. Le document (en anglais) de 76 pages pointe qu’en 2020, plus de 90 000 applications de santé numérique “grand public” ont vu le jour à travers le monde. Soit une moyenne quotidienne de plus de 250 nouvelles applications créées par jour. Le nombre d’applications mobiles liées à la santé dépassent désormais 350 000.

25 thérapies numériques agréées

Dans son analyse, IQVIA note que “les applications développées sont de plus en plus axées sur la gestion de l’état de santé plutôt que sur le bien-être, le premier représentant désormais 47 % de toutes les applications en 2020, contre 28 % en 2015”. La moitié d’entre elles concernent la santé mentale, le diabète et les maladies cardiovasculaires. Les auteurs du rapport indique que 25 thérapies numériques ont obtenu une autorisation de mise sur le marché, portées par une maturation croissante des preuves cliniques avec plus de 2 000 études publiées depuis 2007, dont près de 1 500 ces cinq dernières années.

Depuis 2016, le pourcentage d’essais utilisant des DM connectés a doublé, atteignant 8 %. Selon le rapport, pour suivre les résultats des patients, les biomarqueurs numériques ont progressivement été adoptés : 193 d’entre eux ont été utilisés comme critères d’évaluation dans 96 essais cliniques. Globalement, les objets personnels connectés mesurant la fréquence cardiaque, le nombre de pas ou la distance parcourue représentent 55 % des 384 “wearables” grand public actuellement commercialisés.

Un nouveau business model

IQVIA chiffre l’augmentation des investissements en santé numérique à 24 Mds $, “un record”, dont 3,4 Mds $ en décembre 2020. La taille moyenne des transactions atteint 45,9 M$ contre une moyenne de 31,7 M$ l’année précédente.

IQVIA distingue 3 modèles commerciaux de ces outils numériques :

• le remboursement direct des applications prescrites en Allemagne,
• l’augmentation du remboursement par les payeurs et les employeurs aux États-Unis,
• le remboursement des applications dans le cadre d’un système d’achat fédéré et les NHS Trusts au Royaume-Uni.

Les développeurs d’outils numériques s’éloignent ainsi d’un modèle de vente directe au consommateur pour se concentrer sur les employeurs et les payeurs, qui offrent une base de patients plus large.