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Accueil > Industrie > Dans les coulisses du développement de Dextrain, Deeptech développée par une SATT et un industriel

Dans les coulisses du développement de Dextrain, Deeptech développée par une SATT et un industriel

La Société d'accélération de transfert technologique Erganeo et l'entreprise Archos ont collaboré et créé la société Dextrain à partir d'une Deeptech. Associer une SATT à un industriel s'est révélé idéal pour développer une technologie sortant d'un laboratoire de recherche. En résulte une solution de neuro-rééducation post-AVC.

Par Camille Boivigny. Publié le 08 décembre 2021 à 6h42 - Mis à jour le 09 décembre 2021 à 11h23
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Adeline Douchet, directrice des investissements chez Erganeo depuis deux ans, a pour objectif de faire émerger les pépites Deeptech issues des laboratoires publics afin de les industrialiser. À son arrivée au sein de la SATT (société d’accélération du transfert de technologies, ndlr), elle a créé le pôle start-up factory dans ce but, initialement constitué de deux personnes. Cette structure créée sur la base de fonds publics est désormais une société privée et autonome. Elle a vocation à valoriser un projet et mettre son porteur en relation avec des industriels. Ces derniers sont d’ailleurs nombreux à venir “piocher” dans le “vivier” d’Erganeo, illustre Adeline Douchet. La preuve avec Loïc Poirier, PDG de la société Archos.

Adeline Douchet, directrice des investissements chez Erganeo

Doté d’une expérience métier cumulée de 17 années passées à créer, concevoir et commercialiser des produits high tech, Loïc Poirier dit avoir été séduit par le projet Dextrain, après avoir rencontré une cinquantaine de laboratoires. “Aujourd’hui en post-AVC, il n’y a pas de solution pour quelqu’un qui souhaite retrouver la dextérité de ses membres. Vous pouvez aller à l’hôpital où il y a de petits robots très chers, ou des gadgets très orthopédiques, mais il n’existe pas d’alternative.” Or, la neuro-rééducation post-AVC concerne 15 millions de personnes chaque année dans le monde. C’est également la raison pour laquelle Adeline Douchet a vu en Dextrain une technologie de rupture constituant une “opportunité, puisque l’AVC peut potentiellement toucher tout le monde”. Ensemble ils vont créer la société Dextrain pour développer cette solution de rééducation.

Une maturation à 4 mains

Pour Erganeo, le chercheur à l’origine de la technologie demeure toujours le décideur numéro 1. La SATT s’engage à lui trouver un CEO, avec des exigences très strictes dès le départ. Elle crée ensuite un budget R&D, avec ou sans industriel. La première étape d’accompagnement des maturations passe par de petits investissements pour déposer des brevets, puis par des montants plus conséquents pour le passage à l’échelle. “Des études sont réalisées en interne chez Erganeo avant même que le projet parvienne au pôle start-up factory (une analyse du marché et de la propriété intellectuelle)”, explique Adeline Douchet. “Une fois la PoC réalisée (12 à 24 mois), nous recherchons un industriel afin d’obtenir une preuve de marché”, poursuit-elle. Séduit par le projet d’Archos, Erganeo a directement lancé le process d’investissement et participé à la création de la société Dextrain. La technologie étant déjà brevetée -“le brevet est détenu par la SATT et a exploitation exclusive de Dextrain” précise Loïc Poirier-, Erganeo a accompagné Dextrain dans l’obtention de sa licence en tant que société. “Nous avons ensuite réalisé un business plan. Si Erganeo s’engage c’est parce qu’une PoC est réalisable et présentable à industriel pour la faire passer à l’échelle. Après réalisation de cette dernière nous avons présenté la solution à Archos qui a souhaité investir dès le début”.

Un accompagnement multi-tâches

Chez Erganeo, une équipe de 12 personnes prend soin du projet Dextrain. Ces dernières couvrent l’accompagnement juridique, marketing -première vitrine des start-up-, en s’adaptant toujours au rythme du chercheur. En tant que directrice, Adeline Douchet indique disposer d’une enveloppe globale annuelle permettant de sourcer au sein des laboratoires une technologie pour analyse en interne. Elle s’attelle à savoir quel est l’objectif du chercheur pour rester le plus fidèle possible à son projet. Souhaite-t-il s’investir dans une start-up ou simplement être là pour accompagner scientifiquement la technologie et pourquoi pas son industrialisation ? “Erganeo accompagne la R&D, Archos de par son expertise et expérience validées permet l’industrialisation de la technologie”, précise-t-elle. Du côté d’Archos, ce sont 5 à 6 personnes à équivalent temps plein qui gèrent le projet, de l’ingénierie au marketing en passant par la banque et la finance.

Loïc Poirier, PDG de la société Archos

Une rééducation continue grâce au manipulandum

Atteints de handicaps moteurs affectant la dextérité des mains, les patients post-AVC nécessitent une prise en charge rééducationnelle. La solution de Dextrain est une approche de rééducation intensive ciblée sur les déficits individuels de la dextérité. Elle repose entre autres sur des jeux basés sur les neurosciences et sur la mesure analytique de l’agilité et de la force d’appui. La méthode utilisée permet d’évaluer la force exercée par les doigts. Les résultats sont retranscrits instantanément à l’écran. L’exercice est personnalisable selon l’évolution en temps réel du patient. Cet outil lui permet de gagner en motivation, les résultats étant traités par algorithme et observables en direct grâce à de la datavisualisation. Pour Loïc Poirier, cet outil regroupe tous les critères nécessaires à son investissement. “Premièrement, la composante technologique. Celle de Dextrain est inédite, précise au gramme près et dotée de capteurs ultra précis. Ensuite la mobilité du dispositif, qui permet son utilisation à domicile et sans la présence d’un praticien. Troisièmement, cet outil est adossé à du machine learning. Cela revêt une importance particulière du point de vue prédictif car les nouvelles données permettent d’enrichir la solution en adaptant le programme de rééducation au fur et à mesure. Cela permet également d’établir un score d’évaluation. Il va sans dire que l’outil doit avoir été validé par des études cliniques, permettant à l’industriel que nous sommes de garantir qu’il sera légitime de le commercialiser.”

Un accompagnement sur-mesure

La solution résulte de dix ans de travaux sur la neuro-rééducation. Pour Loïc Poirier, il était indispensable que le DM soit non invasif, ergonomique, connecté et doté de traçabilité. Marqué classe I et certifié HDS, le manipulandum permet au patient d’effectuer des exercices de 20 minutes devant un PC ou sur une version tablette, s’inscrivant dans sa propre temporalité. “Derniers critères indispensables à mes yeux : l’outil doit être accessible via une plateforme collaborative afin de laisser aux praticiens la possibilité d’apporter leur concours dans le logiciel”, poursuit le CEO. Les exercices y sont normés mais le médecin peut ajouter des commentaires ou personnaliser les exercices. “Enfin, le dispositif doit permettre de retrouver l’indépendance des doigts : chacun doit pouvoir réagir individuellement”.

Un budget partagé

“Erganeo investit aujourd’hui entre 300 à 500 000 € par maturation durant deux ans. La moyenne de nos investissements pour la start-up factory est de 150 à 400 000 €, sans industriel”, explique Adeline Douchet. Ce budget de maturation permet d’accompagner une structure en devenir dans un business plan très précis. “Bpifrance nous accompagne à travers une relation très privilégiée, via diverses subventions comme la BFTE (bourse french tech émergence) ou le concours iLab“, relate la directrice. Quant à Loïc Poirier, il a personnellement financé Dextrain à hauteur de près d’un million d’euros. Il estime que ce financement doit permettre à la société de fonctionner durant 16 mois. “Après apport des fonctions supports, il faut faire un million de CA, c’est une clef. Vous disposez d’une solution mature, d’établissements équipés satisfaits, petit à petit vous passez de la France à l’export”, relate-t-il.

Un marché prometteur

Le manipulandum n’a pas seulement vocation à équiper les patients post-AVC ayant besoin de rééducation. Il peut aussi être utilisé chez les patients Alzheimer, schizophrènes, Parkinsoniens ou atteints de SEP (sclérose en plaques). “Pour les patients atteints d’Alzheimer, des études menées par le Pr Belmin et Marie-Odile Krebs montrent que notre DM permet de faire du prédictif”, s’enorgueillit Loïc Poirier. L’outil permet en effet de mesurer et donc détecter d’éventuelles évolutions de la force du patient, lorsqu’il est utilisé régulièrement. “Pour les malades susceptibles de développer une maladie d’Alzheimer par exemple, notre outil permet d’éviter la détérioration de leur état, il s’agit de maintien. Cela permet d’observer le moment où un patient commence à avoir des difficultés ainsi qu’une traçabilité”, explique Loïc Poirier.

Le marché représente 15 millions de personnes ayant un AVC par an (dont 160 000 en France). “Cette année nous pensons équiper 100 à 150 établissements avec notre manipulandum et plus de mille patients au sein d’ehpad pour la solution HOME CARE sur tablette. Mais notre solution est déjà utilisée en routine par des établissements à Louvain, Poitiers et la Salpêtrière”. Le logiciel équipant le manipulandum est déjà traduit, mais le PDG souhaite d’abord réussir sur le territoire national. “Le lancement vient d’avoir lieu en France, les premières pièces sont en train d’être distribuées”, précise-t-il, avant d’envisager un lancement en Allemagne, en Angleterre et aux États-Unis. Se rendant régulièrement en Asie depuis 22 ans et disposant d’équipes sur place, il projette que ce marché sera investi naturellement par la suite.

Loïc Poirier

  • CEO d’Archos depuis février 2011
  • COO d’Archos (mars 2005 – janvier 2011)
  • Président de Logic instrument (depuis mai 2017)
  • Président-directeur général de Medical Devices Ventures (depuis février 2021)
  • CEO de Dextrain depuis mai 2021

Adeline Douchet

  • Agent Général d’assurance exclusif AXA Prévoyance & Patrimoine (depuis mai 2018)
  • Présidente d’Intermarché (septembre 2007 – juillet 2017)
  • Diplômée de Sophia antipolis ceram (2011-2005)

Chiffres-clés ERGANEO

  • SATT dirigée par Suat Topsu, créée en 2012
  • + de 20.000 chercheurs
  • + de 350 laboratoires couverts
  • de 200 projets financés
  • 31 start-up créées
  • 423 dépôts d’actifs de propriété
  • 88 licences signées

Chiffres-clés DEXTRAIN

  • Fondée en 2021
  • 2 à 10 employés
  • Société de technologie médicale
  • Dirigée par Loïc Poirier
Camille Boivigny
  • AVC
  • deep tech
  • Dispositif médical
  • Financements
  • HDS
  • Industrie
  • Intelligence Artificielle
  • Patient
  • Recherche
  • start-up

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