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Accueil > Industrie > Laurent Frigara (Enovacom): “Il y a un sujet d’éthique autour du consentement patient et de la réutilisation de la donnée”

Laurent Frigara (Enovacom): “Il y a un sujet d’éthique autour du consentement patient et de la réutilisation de la donnée”

Un an et demi après la réorganisation des activités d’Orange Healthcare, transférées au sein d’Enovacom en juillet 2020, Laurent Frigara détaille pour mind Health les orientations stratégiques de la filiale santé numérique d’OBS.

Par Sandrine Cochard. Publié le 07 décembre 2021 à 8h53 - Mis à jour le 09 décembre 2021 à 12h12
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Enovacom est devenue la filiale santé numérique d’Orange Business Services en juillet 2020. Quels sont vos grands axes de travail autour de la donnée ?

Nous travaillons sur 4 grands axes : la sécurité et la confiance autour de la donnée de santé, l’échange et le partage de la donnée de santé, l’interopérabilité pour s’intégrer dans les systèmes existants, et enfin, nous accompagnons nos clients pour les aider à structurer leurs données. L’interopérabilité est notre cœur de métier. Nous sommes intégrés nativement dans de nombreux systèmes d’information, donc la connexion avec une GAM (gestion administrative des malades) ou avec le dossier patient existe déjà nativement dans nos solutions. Nous avons également des connecteurs qui permettent de se connecter à l’environnement externe de l’hôpital (DMP, ENS, Annuaire des médecins…).

Structurer la donnée passe souvent par la création d’un entrepôt de données. Comment accompagnez-vous vos clients sur ce point ?

Nous leur proposons des solutions d’entrepôt de données, avec 2 usages majeurs : pour la recherche et pour le fonctionnement opérationnel de l’hôpital. Pour la recherche, nous sommes partenaires du CHU de Rennes, avec lequel nous co-développons la solution eHop. Le but est de consolider l’ensemble des données d’historique d’un CHU ou de plusieurs CHU dans un entrepôt afin de pouvoir sélectionner des cohortes de patients pour des études cliniques. Le deuxième usage de la data concerne l’amélioration du fonctionnement opérationnel de l’hôpital. Partager la donnée à travers un entrepôt de données neutre permet non seulement d’éviter les silos entre les différents services, mais aussi de profiter de l’innovation, en proposant des API sur lesquels chaîner de nouveaux services.

Quel est le profil de vos clients ?

Nous travaillons avec près de 2000 clients, dont environ la moitié sont des hôpitaux français. Nous travaillons aussi avec Santé Publique France, l’Etablissement français du sang et l’AP-HP…, des mutuelles et des medtech qui ont besoin de faire communiquer leurs appareils avec le système d’information de l’hôpital. Enovacom est présent en France, au Royaume-Uni (avec un bureau à Londres), en Finlande, en Belgique, en Suisse, Allemagne et au Canada, où nous équipons l’ensemble des hôpitaux québécois et nous avons installé un bureau à Montréal. Ces prochains mois, nous allons probablement travailler avec des acteurs de DTx. Notre objectif est de proposer une application de parcours patient complète, mais on ne pourra pas tout faire. Pour les sujets plus spécifiques (cancérologie, diabète, apnée du sommeil…), nous pourrons nous appuyer sur des partenaires dont des DTx.

Dans une interview à mind Health, Jean-Marc Aubert, président d’IQVIA France, estime qu’aujourd’hui, l’enjeu est “d’avoir des modèles de données communs, avec un niveau de qualité standardisé”. Comment faire ?

Il existe de nombreux organismes de standardisation français, européen et mondial. Mais il peut en effet y avoir des variantes d’un éditeur à un autre ou entre les différentes générations d’une solution… Ce n’est pas simple à harmoniser. Mais c’est notre cœur de métier de s’appuyer sur des référentiels et des normes pour transformer la donnée et faire en sorte que les systèmes se comprennent entre eux, au sein d’un même hôpital ou entre différents hôpitaux. Nous avons travaillé avec de nombreux GHT pour les aider à mutualiser leurs données, souvent en installant un entrepôt de données neutre et en connectant tous leurs applicatifs.

La modernisation des équipements des établissements de santé est l’un des enjeux du Ségur. Avez-vous déposé une demande de référencement auprès de l’ANS, dans le cadre du programme de financement SONS ?

Oui. Le Ségur propose la mise en application de ce que nous prônons depuis 10-15 ans, en matière de normalisation et de socle technique. Nous avons packagé nos offres pour qu’elles correspondent à ce qu’attend l’ANS, donc nous avons déjà 2-3 offres qui sont référencées. L’enjeu désormais va être de répondre à la demande des établissements, avec le risque, vu le calendrier serré, qu’ils s’y prennent tous en même temps. Pour avoir la capacité de déployer dans le temps imparti, il faut s’y prendre dès maintenant.

L’ANS publie la liste des premiers logiciels conformes aux référentiels Ségur

Quel grand enjeu autour de la donnée retenez-vous de cette année 2021 ?

Selon moi, un des grands enjeux qui n’est pas encore suffisamment pris en compte, c’est que la donnée appartient aux patients. Au-delà de l’aspect purement technique, qui est maîtrisé (collecte, stockage, sécurisation et protection des données), il y a un sujet d’éthique et de process autour du consentement patient et de la réutilisation de la donnée. Le patient est-il bien conscient de la façon dont on va l’utiliser ? Ce n’est pas parce que l’on a le consentement du patient pour un usage qu’on l’a pour tous !

Allez-vous participer à PariSanté Campus ?

Nous avons des échanges avec PariSanté Campus et nous espérons avoir des relations avec eux, mais nous ne sommes pas membre fondateur. Nous avons notre propre initiative : le campus Future4Care, créé par Orange, CapGemini, Sanofi et Generali. Sa vocation est d’accélérer la mise sur le marché de solutions de start-up qui ont déjà un certain niveau de maturité, en leur apportant des solutions très industrielles et concrètes, avec des experts juridiques et techniques, sur la sécurité, l’hébergement… Et en leur amenant potentiellement de la donnée issue des 4 membres fondateurs. Par exemple, Orange a de la donnée sur les flux de déplacements des téléphones portables. Cette donnée a été utilisée par le gouvernement, dans le cadre de la pandémie, à travers une offre qui s’appelait Flu Vision. Mettre ces données à disposition des start-up de F4C leur permet d’améliorer leurs solutions. Les start-up sont un sujet clé pour nous, nous tissons de plus en plus de relations avec elles car elles seront peut-être nos futurs partenaires. Notre enjeu consiste à aider, dès à présent, cet écosystème à se développer.

22 start-up rejoignent Future4Care

Quels sont vos projets pour l’année 2022 ?

Nous avons trois enjeux majeurs. Tout d’abord, le lancement de notre offre Enovacom Patient Link, à destination des hôpitaux, qui fait gagner du temps en digitalisant le parcours administratif et médical des patients. On estime à 15 minutes à peu près le temps gagné par patient. Coté patient l’application Carnet permet d’utiliser une seule application pour faire sa pré-admission, quel que soit l’établissement. Les patients peuvent recevoir des documents de façon sécurisée. Enovacom Patient Link permet à chaque établissement de capitaliser sur les données produites (les interactions entre les médecins, les patients et le personnel administratif) en les entreposant de manière structurée pour pouvoir ensuite optimiser le parcours de soins. Notre deuxième enjeu est la nouvelle version de notre solution d’interopérabilité Enovacom Integration Engine dont la V3 qui sort novembre. Enfin, nous avons Saasisé et cloudifié notre offre d’échange de données et d’interopérabilité et nous allons commencer à la proposer à nos clients au cours des prochaines semaines.

Laurent Frigara

1er octobre 2020 : Directeur général délégué de la nouvelle entité Enovacom (groupe Orange Business Services)

2002 : Cofondateur et co-dirigeant d’Enovacom racheté par Orange Business Services en 2018

2000 : Responsable de la BU Healthcare d’Almacom (suite au rachat de Diagnostic)

1997 : Cofondateur et CEO de Diagnostic (devenue Almacom)

1996 : Ingénieur conseil chez Coopers & Lybrand Consulting (devenu PwC)

Sandrine Cochard
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