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Accueil > Industrie > Santé en France : moins d’innovations et plus de “mass market”

Santé en France : moins d’innovations et plus de “mass market”

Les enjeux autour des inégalités de prise en charge et de l'accès à l'innovation gagnent du terrain, selon le rapport annuel d'IQVIA sur le marché de la santé en France. Une balance va devoir s'opérer entre le bénéfice qu'offrent les nouvelles molécules innovantes onéreuses et le lancement de produits plus "mass market", qui répondent à des problématiques de santé publique.

Par Clarisse Treilles. Publié le 14 mars 2024 à 15h13 - Mis à jour le 16 mars 2024 à 16h26
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Le marché du médicament en France devrait croître en moyenne de 5% par an jusqu’en 2028, selon le panorama annuel de la santé sur le marché français réalisé par IQVIA. Le rapport constate que les impacts liés à la pandémie perdurent dans les systèmes de santé, à la fois en termes de ressources et de capacités humaines et techniques. 

“Les systèmes de santé ont beaucoup donné lors de cette crise et continuent à se relever lentement” a indiqué Yann Rateau, directeur Consulting Services & Analytics chez IQVIA, lors d’une présentation à la presse.

Le marché est moins préparé à recevoir des innovations qu’avant la pandémie, notamment dans le champ des maladies rares, qui semblent être de plus en plus compliquées à appréhender alors que “ce sont sur ces maladies que certains laboratoires ont choisi de consacrer leurs investissements stratégiques” note Yann Rateau. Le rapport montre que le marché est surtout drivé par le milieu hospitalier, très moteur sur les innovations et les produits onéreux. 

Les laboratoires recherchent une “nouvelle dynamique”

Dans cet environnement, les laboratoires continuent à chercher une “nouvelle dynamique”. Pour que l’innovation apporte toute sa plus value, il faut convaincre sur la prise en charge et les parcours de soin. Les laboratoires proposent des services autour de leurs produits. La stratégie “beyond-the-pill” (au-delà du seul traitement médicamenteux) peut être amenée à “se convertir sur certains projets” observe Yann Rateau. 

En France, les enjeux sont exacerbés par une équité de prise en charge assez variable. “Dans un système contraint, la notion d’accès au marché fait place à un enjeu d’équité de prise en charge” a souligné Yann Rateau. Cela s’explique par l’installation inégale des praticiens et une offre de soin parfois inadaptée aux besoins. “Il ne s’agit pas forcément d’un problème pour le patient, concède Yann Rateau, mais d’un enjeu pour les industriels du médicaments, puisque le produit ne va pas forcément rencontrer son marché au vu d’une disparité de répartition des professionnels et des malades sur le territoire”.

En outre, “les payeurs vont avoir à arbitrer entre le bénéfice de nouvelles molécules innovantes onéreuses au bénéfice de quelques patients, et les molécules moins onéreuses qui répondent à des enjeux de santé publique” résume Yann Rateau.

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L’oncologie en tête

En 2023, 40% des nouveaux médicaments qui arrivent sur le marché français concernent l’oncologie, et 10% concernent les maladies rares. Les oncologues, interrogés par IQVIA dans le cadre de ce rapport, témoignent d’une “augmentation de la file active en France”. Les praticiens comptent le même nombre de patients qu’avant la crise Covid. Si cette augmentation du nombre de patients pris en charge est positive, en revanche, le rapport constate que le délai augmente sur certaines étapes du parcours, en particulier sur le dépistage, l’imagerie et les tests biologiques. 

Le rapport souligne que ces délais risquent d’entraîner des retards au diagnostic pour le cancer du sein, le cancer colorectal et le cancer du poumon notamment. “Il y a davantage de coopérations aujourd’hui. Les acteurs locaux s’organisent mieux, même si la totalité des retards n’a pas encore été absorbée” commente Yann Rateau.

Les experts d’IQVIA soulignent la nécessité de repenser la prise en charge des maladies rares, alors que le marché du médicament tend vers davantage de restrictions budgétaires et qu’une réforme réduisant de 10 à 9 ans le seuil d’exclusivité de brevets se prépare en Europe.

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Arrivée de molécules “mass market”

Ces éléments de contexte participent à rendre le développement d’innovations plus contraignant et conduisent à un constat : la baisse des innovations en 2023. “Tous ces médicaments qui arrivent sont des produits pour lesquels les prescriptions initiales sont hospitalières”, précise Delphine Houzelot, Senior principal Pricing & Market Access chez IQVIA.

Alors que les maladies orphelines et de niche, tels que certains types de cancers, ressemblaient plus d’investissements au cours des dix dernières années, IQVIA observe un “renversement à partir de 2023” avec l’arrivée sur le marché de traitements contre l’obésité, la maladie d’Alzheimer (en phase 3) et d’autres traitements qui ciblent la longévité. Les innovations nouvelles arrivent également davantage sur certaines aires thérapeutiques comme le cardiovasculaire et la dermatologie. En d’autres termes, le rapport indique que les recherches se dirigent plutôt vers le “mass market” pour concevoir des produits qui toucheront plus de monde et des pathologies qui sont un fort enjeu de santé publique.

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Bilan de l’accès précoce

Depuis 2021, 123 indications ont bénéficié de l’accès précoce, contre 38 refus. L’oncologie et les maladies infectieuses sont les aires thérapeutiques les plus représentées. La plupart du temps, les laboratoires qui se sont vu refuser l’accès précoce ont sollicité des aires thérapeutiques pour lesquelles il existait déjà des traitements. “Cet accès précoce peut faire gagner jusqu’à quatre ans de traitement au patient. Dans le meilleur des cas, il peut être octroyé jusqu’à deux ans avant la mise sur le marché” souligne Delphine Houzelot. La négociation de prix et les processus administratifs sont parmi les éléments du parcours qui peuvent être raccourcis. 

Clarisse Treilles
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