Accueil > Industrie > TENDANCES 2023 : Tensions sur la bioproduction TENDANCES 2023 : Tensions sur la bioproduction mind Health décrypte 10 tendances qui ont marqué l’année 2022 et qui seront encore au cœur des enjeux de 2023. La crise actuelle sur les matières premières a accentué et mis en lumière des tensions déjà existantes sur la bioproduction. Focus sur cette filière en pleine mutation. Par Romain Bonfillon. Publié le 17 janvier 2023 à 23h47 - Mis à jour le 03 février 2023 à 15h43 Ressources Signaux forts En novembre, l’’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé de “fortes tensions d’approvisionnement” en amoxicilline qui est aujourd’hui l’antibiotique le plus prescrit de France. Il y a aujourd’hui d’autres risques de ruptures très importantes sur d’autres médicaments de cette classe thérapeutique. Le gouvernement a pris des mesures, comme le plan France Relance qui a notamment permis de lancer la production de principes actifs de paracétamol dans l’Isère. Parallèlement a été créé fin novembre l’AIS (Agence de l’innovation en santé) qui s’inscrit dans la continuité du plan Innovation santé France 2030 et qui recouvre trois stratégies d’accélération : “Santé numérique”, “Biothérapie et bioproduction des thérapies innovantes” et “Maladies infectieuses et émergentes”. Lancée le 7 janvier 2022, la stratégie d’accélération pour les biothérapies et la bioproduction de thérapies innovantes allouera un financement de 800 M€ d’ici 2025 aux acteurs de la filière pour positionner l’industrie française sur le marché des médicaments biologiques, regagner une souveraineté sanitaire et améliorer la santé des patients. Signaux faibles L’année 2023, sera celle du déploiement de cette nouvelle agence qui veut faire office de “catalyseur des innovations”, comme nous l’a confié Lise Alter, sa DG. L’idée est d’aller encore plus loin dans les objectifs d’accélération et de simplification, de façon transversale. Sont concernés l’accès au marché des produits de santé innovants, l’enjeu d’attractivité de la recherche clinique et à l’accélération des inclusions de patients. Autre fait notable en 2022 : le Paris Saclay Cancer Cluster (PSCC), qui en tant que premier lauréat de l’AMI Biocluster, va bénéficier de 80 à 100 millions d’euros du gouvernement et de 150 millions de Sanofi. L’objectif de ce Cambridge à la française est d’inventer vingt nouveaux médicaments ou dispositifs médicaux contre le cancer d’ici à dix ans. Parmi les initiateurs de ce grand pari, on retrouve : l’hôpital Gustave-Roussy, Sanofi, l’Inserm, l’Institut polytechnique de Paris et l’université Paris-Saclay. Pourquoi c’est important ? L’industrie du médicament se transforme profondément et le numérique, la donnée, l’intelligence artificielle y est maintenant partout. C’est ce que nous a confié Philippe Lamoureux, DG du Leem, qui a détaillé la feuille de route de sa nouvelle Académie du Digital en Santé. L’objectif de cette Académie est d’accompagner le virage numérique du secteur en répondant à un besoin de formation et de recherche. Le numérique est en train de transformer la recherche, notamment grâce au jumeau numérique et aux objets connectés. La chaîne autour du médicament avait jusqu’à présent énormément privilégié l’in vitro mais l’ère des tubes, des éprouvettes et des paillasses semble aujourd’hui révolue, comme en témoigne le dernier baromètre mind Heath sur la part du numérique dans les essais cliniques. Les nouvelles technologies, permettent de faire face à des situations d’urgence (cf. la crise sanitaire pendant laquelle, rappelle Romain Cazavan, le CEO de Medexprim, la preuve scientifique a été apportée par des données de vie réelle et pas par les gold standard de la recherche clinique classique (l’essai clinique multicentrique en double aveugle). S’intéresser aujourd’hui seulement aux médicaments et aux molécules, comme solutions thérapeutiques, ne suffit plus (cf. le vaccin à ARN messager). Les nouveaux traitements invitent des technologies de plus en plus poussées, qui ne peuvent plus se passer des technologies numériques (celle du séquençage par exemple et celle de l’intelligence artificielle qui permet de faire des essais cliniques in silico). E-santé : les dix tendances de 2023 1 – Un ralentissement des investissements en e-santé 2 – Les Gafam affinent leur stratégie en santé 3 – Remettre les émetteurs de données de santé au centre 4 – Renforcer la sécurité des SIH 5 – DTx, une filière (toujours) en attente de réglementation 6 – Tensions sur la bioproduction 7 – DM, le bras de fer sur les textes européens continue 8 – La course au cloud souverain est lancée 9 – Les nouveaux marchés de la e-santé 10 – Le métavers, ok, mais pour y faire quoi ? Romain Bonfillon Biomarqueurs digitauxBiomédicalBiotechscancerdonnées de vie réelleEssais cliniquesInnovationIntelligence Artificiellejumeau numériqueMédicamenttendances sectorielles Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Dossier [Étude exclusive mind Health] Les technologies connectées seront bientôt aussi importantes que la télémédecine dans les essais cliniques