Havas lance une plateforme pour clarifier l’achat média en programmatique

Pour plus de transparence de l’achat média programmatique, Havas propose aux annonceurs un seul outil de supervision pour l’ensemble de leurs campagnes. Havas se présente comme le premier grand réseau d’agences à offrir ce type d’outil.

Brand safety sur YouTube, rétro-commissions dénoncées par l’ANA aux Etats-Unis, erreurs de mesure de Facebook… La confiance des annonceurs dans la publicité en ligne s’est beaucoup érodée ces derniers mois. C’est dans ce contexte qu’Havas a annoncé dans un communiqué mardi 23 mai qu’il lance Client trading solution (CTS), une plateforme via laquelle ses clients pourront superviser l’ensemble de leurs investissements programmatiques dans une seule interface (sa présentation).

“Les annonceurs pourront savoir où va exactement leur argent dans la chaîne de valeur, entre les trading desks, les DSP, les médias, les fournisseurs, les adexchanges, etc.” affirme à mind Media Raphaël Mirat, Product Manager de MFG Labs, l’agence d’Havas spécialisée en intelligence artificielle. En pratique, une plateforme CTS devra être construite sur mesure pour chaque grande marque qui en fera la demande. Outre des coûts de mise en place, les annonceurs devront s’acquitter de frais de licence. Telefonica est le premier client à l’avoir mis en place.

Internalisation et Loi Sapin

CTS a été développé par MFG Labs à partir des compétences technologiques acquises pendant la création de sa méta-DSP courant 2014 (lire son fonctionnement sur notre site). 

Cela répond aussi à une tendance croissante des annonceurs à internaliser leurs achats programmatiques : “les marques pourront observer au quotidien les actions des traders médias qui opèrent leurs campagnes et donc influencer leurs choix. Elles pourront aussi intégrer des options supplémentaires à CTS, comme des algorithmes de pré-bid ou des outils de brand safety et de contrôle de la fraude”, explique Raphaël Mirat.

Cette annonce peut aussi être interprétée comme une réponse d’Havas à l’exigence de reporting prévue par le décret de la Loi Sapin (lire sur notre site).