Accueil > Médias & Audiovisuel > La consommation de podcasts globalement en hausse lors du confinement La consommation de podcasts globalement en hausse lors du confinement La plupart des médias ont constaté une hausse de leur fréquentation avec le confinement. Le podcast, habituellement consommé en mobilité, semble égalemet profiter des nouveaux usages médias. Par . Publié le 08 avril 2020 à 17h45 - Mis à jour le 09 décembre 2021 à 16h36 Ressources Le confinement, couplé au ralentissement voire l’arrêt de l’activité professionnelle, a fortement modifié les usages médias des individus, majoritairement à la hausse. Qu’en est-il des podcasts natifs ? Les 9,8 % d’auditeurs français de podcasts natifs (contre 6,6 % en 2019), selon les chiffres de l’étude Global Audio 2020 de Médiamétrie à paraître, sont réputés pour consommer principalement ce format en mobilité, durant les temps de transport ou de sport notamment. Dans un premier temps, certains éditeurs de podcasts ont pu enregistrer une diminution de leur nombre d’écoutes – de l’ordre de 20 % sur la première semaine de confinement, depuis résorbée, comme le constataient Binge Audio et Louie Media dans un article du Figaro du 31 mars, ou de 10 % sur l’ensemble de l’activité sur Deezer lors des premiers jours. Depuis, “l’accès au podcast a été modifié : les internautes passent plus de temps sur leur ordinateur, ils se déplacent moins, ils se sont créés de nouvelles routines”, fait remarquer Lorenzo Benedetti, cofondateur du studio de podcasts Paradiso et vice-président de l’association professionnelle PIA. Ce qui a pour conséquence de modifier les pics d’audience des podcasts : dans une étude réalisée auprès de ses utilisateurs français depuis le 16 mars et diffusée vendredi 3 avril, Deezer constatait une diminution de 20 % des écoutes entre 6 et 9 heures puis à partir de 18 heures. “Le temps d’écoute est désormais réparti différemment et de manière plus homogène dans la journée”, commente son directeur du contenu France, Vladimir Klimov. Un impact hétérogène “Malgré ce que la suppression de ces temps d’écoute pouvait laisser penser, la consommation est en croissance depuis le début du confinement”, observe Maxime Piquette cofondateur et PDG d’Ausha. L’audience des plus de 2600 podcasts hébergés par son service a augmenté de 27 % entre le 16 et le 31 mars. Il existe en revanche d’importantes disparités en fonction des thématiques des podcasts. Un autre service d’hébergement, Podcastics, recensait sur le mois de mars “des baisses significatives, jusqu’à 50 % de chute d’écoutes, pour des podcasts sur des sujets commes les loisirs”. À l’inverse, Deezer a enregistré des hausses de 110 % des écoutes des programmes sur le sport, et jusqu’à 323 % pour les contenus jeunesse (lire notre article sur la consommation des contenus jeunesse durant le confinement), contre 30 % pour l’ensemble des podcasts. “Le podcast bénéficie en effet d’une certaine facilité de production”, fait valoir Lorenzo Benedetti. Sa société Paradiso est d’ailleurs en train de coproduire une série comédie baptisée “Conf Call” avec Deezer, grâce au travail à domicile des comédiens équipés de micros USB et d’un logiciel d’enregistrement. La crise sanitaire nous amène à nous interroger sur le modèle économique du podcast Joël Ronez Cofondateur et président de Binge Audio De fait, depuis le début du confinement, la production de podcasts s’est développée, avec des contenus dont le lancement a été anticipé, comme le podcast de vulgarisation scientifique de Sybel “Chercheur en herbe”, ou des programmes dédiés à l’épidémie tels que “Pandémie” du Monde. Le site Listennotes recense au 8 avril 80 podcasts français exclusivement dédiés au confinement, 32 au coronavirus ou encore 25 sur le mot-clé Covid-19. Une monétisation publicitaire suspendue Y compris de la part de marques : Meetic diffuse par exemple depuis le 30 mars son podcast “Amour et confinement” réalisé par Pénélope Boeuf, créatrice du podcast “La toile sur écoute”. Un cas cependant assez rare, puisque la publicité classique et le sponsoring en podcast n’échappent pas aux suspensions et réductions des budgets publicitaires annonceurs français. Binge Audio par exemple annoncé dès la mi-mars offrir gracieusement ses emplacements publicitaires pour des campagnes d’intérêt général, l’ensemble de ses campagnes ayant été annulées. Lors d’un webinar organisé par le Geste mardi 7 avril, son cofondateur et président, Joël Ronez, partageait son inquiétude à ce sujet : “heureusement, la publicité ne génère qu’environ 20 % de nos revenus, mais la crise sanitaire nous amène à nous interroger sur notre modèle économique, et à chercher comment développer les revenus liés à la contribution des auditeurs”. Audiences et diffusionAudio digitalCovid-19PodcastsPublicité audio Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire L’hébergeur de podcasts français Ausha lève 1,2 million d’euros Dossiers gratuit Comment les éditeurs adaptent leurs offres éditoriales en ligne pour traiter la crise sanitaire Tribunes gratuit "Voici comment enregistrer ses podcasts quand on est confiné" Covid-19 : les conséquences sur le secteur des médias et de la publicité en ligne Dossiers Les éditeurs développent leurs contenus pour le jeune public durant le confinement essentiels Nos synthèses et chiffres sur les principales thématiques du marché Les mutations du search à l'ère de l'IA générative L'application inaboutie de la loi sur les droits voisins Google vs DOJ : tout ce qu'il faut savoir sur le procès qui pourrait redéfinir l'adtech L’essentiel sur les identifiants publicitaires La transformation du marché publicitaire en 2024 2023 : le marché publicitaire doit se préparer à la fin du tracking utilisateur Comment l’intelligence artificielle générative bouleverse les médias Les enjeux réglementaires des médias en 2023 analyses Les articles d'approfondissement réalisés par la rédaction Adtech : pourquoi la Commission européenne sanctionne Google de près de 3 milliards d’euros Retail media : une consolidation indispensable des régies pour répondre aux attentes des acheteurs publicitaires IA et monétisation des contenus : comment l’IAB Tech Lab veut contrôler les robots crawlers Droits voisins : l’Apig veut introduire une plainte contre Meta devant l'Autorité de la concurrence Paul Boulangé (Starcom France) : "Nous sommes en train de déployer Captiv8 en France, notre solution d'automatisation du marketing d'influence" Claire Léost devient DG de CMA Média, WPP Media promeut Stéphanie Robelus… Comment les SSP généralistes investissent le secteur du retail media Bénédicte Wautelet (Le Figaro) : “Toute solution qui utilise de l’IA en rapport avec nos contenus doit y être autorisée et nous rémunérer” Aides à la presse : combien les éditeurs ont-ils perçu en 2024 ? 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