Accueil > Médias & Audiovisuel > Comment TF1+ s’est appuyé sur Stripe pour le lancement de sa version payante Comment TF1+ s’est appuyé sur Stripe pour le lancement de sa version payante Le système de paiement est une brique centrale chez beaucoup d’éditeurs médias dans le cadre du développement de leurs offres payantes. Pour le lancement de TF1 Max, la version payante de sa plateforme AVOD TF1+, le groupe a fait appel à la solution de Stripe. Thierry Bonhomme, CTO de TF1, détaille les raisons de ce choix et revient sur le lancement de la V2 de l’offre, TF1+ Premium, avec cette solution. Par Paul Roy. Publié le 30 octobre 2024 à 9h20 - Mis à jour le 30 octobre 2024 à 9h20 Ressources Le contexte Les groupes médias ne disposant pas d’expertise en interne font souvent appel à des prestataires de services de paiement (PSP), pour gérer le paiement et la facturation auprès de leurs abonnés. Ces solutions permettent de répondre à certaines problématiques coûteuses en temps et en technique pour les éditeurs : réduction du churn involontaire lorsqu’une mauvaise carte est renseignée, gestion de la taxe sur la valeur ajoutée, protection contre la fraude au paiement, etc. Il y a deux ans, TF1 a lancé une première version payante et sans publicité de son offre de vidéo en streaming, baptisée TF1 Max (2,99 euros par mois), puis rebaptisée Premium (5,99 euros par mois) avec la refonte de l’offre MyTF1 en TF1+ en 2024. Cette dernière donne accès à un certain nombre de fonctionnalités (pas de publicité, reprise au début pendant un direct…), et à des séries exclusives et en avant première. Le groupe avait déjà une expérience dans le payant avec sa plateforme TFouMax, lancée en 2015, qui comptait 770 000 abonnés en 2024 et reposait sur le prestataire de service de paiement Ingenico. Le dispositif À l’occasion du lancement de Max, TF1 a fait le choix d’un nouveau prestataire avec Stripe. Si elle est historiquement très présente auprès des acteurs de l’e-commerce, la société compte également aujourd’hui de nombreux clients dans le secteur des médias : le groupe Le Monde, Sifted, ou encore Axel Springer. “Nous ne souhaitions pas le faire en interne, d’abord parce que c’est une offre qui n’est pas centrale dans notre modèle économique. Nous voulions un système de facturation simple, pouvoir adapter les offres, et être en capacité de rapidement lancer notre service à l’international. Ce qui demande souvent une intégration aux banques et aux fournisseurs locaux”, nous explique Thierry Bonhomme, CTO de TF1, qui souligne que pour un média, le principal prérequis pour un PSP est la capacité à gérer des volumes importants, mais aussi des petits paiements. “Nous ne sommes pas Amazon”, rappelle-t-il. Opérationnellement, TF1 rapporte une intégration très simple de la solution de Stripe, en environ une journée pour un mode “bac à sable”. “Ce qui a pris le plus de temps, c’est la conception de la bonne offre par les équipes marketing. Sur le projet TF1 Max, Stripe nous aura fait économiser neuf mois de time-to-market avec le développement”, explique Thierry Bonhomme. Côté suivi des données, il précise qu’un lien est fait entre l’ID de l’abonnement généré via Stripe et le log utilisateur sur la plateforme de TF1+, pour une exploitation dans le data lake. “En revanche, nous n’avons pas intégré ces données à notre logiciel ERP SAP car notre stratégie payante est minoritaire. Le service comptabilité vient directement chercher les infos dans le dashboard Stripe”, détaille Thierry Bonhomme. TF1 et Stripe n’ont pas souhaité communiquer le coût de la solution, qui est associé au volume d’abonnements. “Ce sont des commissions bien inférieures à Apple ou Android sur les paiements dans les applications”, constate cependant Thierry Bonhomme. Marine Boudot, head of sales France de Stripe, précise également qu’un modèle SaaS prédictif peut être proposé à certaines entreprises matures sur le payant et connaissant leurs volumes de paiement sur des périodes données. Les résultats Le projet étant relativement nouveau au sein de groupe, et sans point de comparaison possible, il reste difficile de jauger quantitativement l’apport d’une solution comme Stripe dans sa stratégie. Thierry Bonhomme se réjouit cependant de sa flexibilité, qui permet d’accélérer la mise en place des projets. “Il y a une souplesse que nous n’avions pas nécessairement sur d’autres produits. Avec le lancement de TF1+, nous avons changé les périodes d’essai, les types d’abonnements et les prix sans difficulté et rapidement”, énumère-t-il. Il ajoute que le lancement récent de la plateforme en Suisse a pu se faire en deux semaines sans adaptation technique particulière. Et après ? Pour TF1, la priorité sera le lancement de TF1+ sur de nouveaux marchés internationaux, mais aussi une meilleure exploitation des données issues de Stripe. “Nous sommes notamment intéressés par une intégration dans Snowflake”, via la fonctionnalité data pipeline, qui permet d’intégrer toute la donnée et les rapports Stripe dans les solutions de data marketing de Snowflake, ajoute Thierry Bonhomme. Sur le marché des médias, Stripe affirme de son côté explorer de nouveaux modèles, comme les offres groupées communes à plusieurs éditeurs, et la facturation dynamique en fonction de l’usage des abonnés. Paul Roy PaywallStreaming vidéoSVODTransformation de l'audiovisuelTV Besoin d’informations complémentaires ? 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