Accueil > Médias & Audiovisuel > Au moins 36 entreprises des médias et du marketing ont réduit leurs activités en Russie Au moins 36 entreprises des médias et du marketing ont réduit leurs activités en Russie Depuis l’invasion fin février de l’Ukraine par la Russie, l’Université de Yale tient à jour une liste des principales annonces des sociétés qui ont une présence chez l’agresseur : retrait, suspension, réduction, retenue des nouveaux investissements, ou maintien. mind Media a analysé cette liste pour mieux comprendre les choix des entreprises des médias, du divertissement et du marketing, dont Deezer et Publicis. Par Aymeric Marolleau et Paul Roy. Publié le 01 avril 2022 à 9h49 - Mis à jour le 01 avril 2022 à 14h27 Ressources Au 31 mars 2022, l’Université de Yale a répertorié la position de 518 sociétés dans le monde – dont 30 françaises – quant au choix de poursuivre, de suspendre ou d’interrompre leurs activités en Russie. 34,6 % d’entre elles ont choisi de cesser complètement leurs activités en Russie, et 38,2 % de les réduire temporairement, tout en gardant ouverte l’option d’un retour. 7,9 % d’entre elles ont décliné les demandes de sortir de Russie ou de réduire leurs activités. 7 % des entreprises recensées par Yale et par mind Media, soit 42, relèvent des médias, du divertissement et du marketing. 28 sont originaires des États-Unis. Crise avec la Russie : les principales décisions dans le secteur des médias et du marketing Leurs choix diffèrent de ceux de l’ensemble des entreprises prises en compte. Ainsi, près de la moitié d’entre elles ont annoncé leur retrait de Russie, dont WPP, Omnicom Group, Dentsu, Netflix et Spotify. Une seule société du secteur poursuit ses activités en Russie. Il s’agit du chinois Tencent, qui a des parts significatives dans le capital du réseau social VK. Deux sociétés françaises figurent dans la liste constituée par Yale. Il s’agit de Deezer, qui a cessé de distribuer son service dans le pays, et de Publics Group, qui a cédé ses participations dans les filiales locales. Cette dernière a indiqué transférer le contrôle de ses opérations locales à Sergey Koptev, l’actuel président de Publicis en Russie, “avec l’engagement contractuel d’assurer un avenir à ses collaborateurs dans le pays”, indique-t-il. Publicis semble relativement peu exposé au marché russe : la zone Europe centrale et Europe de l’Est, Russie incluse, représentait 2 % de ses 10,48 milliards d’euros de revenus nets en 2021, selon son dernier rapport financier annuel, soit 210 millions d’euros. Le dynamisme du marché de la communication russe Consultez les détails des choix des 37 entreprises des médias, du divertissement et du marketing dans le tableau ci-dessous : Méthodologie Depuis le 28 février, l’Université de Yale tient à jour une liste des annonces de grandes entreprises dans le monde quant à leur choix de maintenir ou non leurs activités en Russie. Ses données proviennent de sources publiques (documents réglementaires gouvernementaux, communiqués des entreprises elles-mêmes, rapports d'analystes financiers, Bloomberg, FactSet, S&P Capital IQ et Thomson Reuters, ainsi que des sources non publiques, dont "un vaste réseau de sources à l'intérieur des entreprises, de lanceurs d'alerte et de contacts opérationnels", en plus des sources en langue Russe. Cette liste contient cinq catégories (que nous avons traduites) : RETRAIT - Rupture nette : ces entreprises cessent complètement leurs activités en Russie et quittent la Russie. SUSPENSION - Garder les options ouvertes pour le retour : ces entreprises réduisent temporairement leurs opérations tout en gardant les options de retour ouvertes. RÉDUCTION - Réduire les activités : ces entreprises réduisent certaines opérations commerciales tout en en poursuivant d’autres. GAIN DE TEMPS - Retarder les nouveaux investissements / développements : les entreprises reportent les futurs investissements / développement / opérations marketing prévus tout en poursuivant les activités de fond. MAINTIEN - Braver les demandes de sortie : ces entreprises défient les demandes de sortie / réduction de leurs activités. Les rédactions du Groupe mind ont qualifié ces entreprises afin d’identifier celles qui appartiennent aux secteurs d’activité qu’elles couvrent. Nous avons aussi ajouté certaines sociétés, lorsqu’elles manquaient à la liste de Yale. Mais nous ne pouvons, pas plus que Yale, prétendre à l'exhaustivité. Pour toute remarque ou toute question, contactez-nous : datalab@mind.eu.com Aymeric Marolleau et Paul Roy AgencesCrise avec la RussieRéseaux sociaux Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Les investissements médias en Russie devraient diminuer de moitié en 2022 Analyses Le dynamisme du marché de la communication russe La pression s’accentue sur les grands groupes français encore présents en Russie Les grands annonceurs américains accentuent leur retrait du marché russe Analyses [Mise à jour] Crise avec la Russie : les principales décisions dans le secteur des médias et du marketing dentsu va quitter la Russie, Omnicom et Havas y travaillent Malgré un rebond en 2021, le marché de la communication français est encore en-deçà de 8,3 % du niveau de 2019 Publicis quitte la Russie IPG stoppe ses activités en Russie essentiels Nos synthèses et chiffres sur les principales thématiques du marché Les mutations du search à l'ère de l'IA générative L'application inaboutie de la loi sur les droits voisins Google vs DOJ : tout ce qu'il faut savoir sur le procès qui pourrait redéfinir l'adtech L’essentiel sur les identifiants publicitaires La transformation du marché publicitaire en 2024 2023 : le marché publicitaire doit se préparer à la fin du tracking utilisateur Comment l’intelligence artificielle générative bouleverse les médias Les enjeux réglementaires des médias en 2023 analyses Les articles d'approfondissement réalisés par la rédaction Adtech : pourquoi la Commission européenne sanctionne Google de près de 3 milliards d’euros Retail media : une consolidation indispensable des régies pour répondre aux attentes des acheteurs publicitaires IA et monétisation des contenus : comment l’IAB Tech Lab veut contrôler les robots crawlers Droits voisins : l’Apig veut introduire une plainte contre Meta devant l'Autorité de la concurrence Paul Boulangé (Starcom France) : "Nous sommes en train de déployer Captiv8 en France, notre solution d'automatisation du marketing d'influence" Claire Léost devient DG de CMA Média, WPP Media promeut Stéphanie Robelus… Comment les SSP généralistes investissent le secteur du retail media Bénédicte Wautelet (Le Figaro) : “Toute solution qui utilise de l’IA en rapport avec nos contenus doit y être autorisée et nous rémunérer” Aides à la presse : combien les éditeurs ont-ils perçu en 2024 ? Le New York Times affiche toujours une croissance très robuste portée par le numérique data Les baromètres, panoramas et chiffres sur l'évolution du marché Le classement des éditeurs français qui ont le plus d'abonnés purs numériques Les données récoltées par les acteurs de la publicité en ligne La liste des sociétés présentes dans les fichiers ads.txt des éditeurs français Les gains de budget des agences médias Opt-out : quels éditeurs français interdisent les robots crawlers de l'IA générative ? Le panorama des sociétés spécialisées dans les technologies de l’e-retail media La liste des outils utilisés par les équipes éditoriales, marketing et techniques des éditeurs français Le détail des aides à la presse, année par année La liste des CMP choisies par les principaux médias en France Digital Ad Trust : quels sites ont été labellisés, pour quelles vagues et sur quel périmètre ?