ChatGPT illustre les progrès réalisés dans la production automatisée de contenus

Depuis lundi 5 décembre, la société américaine OpenAI, qui se donne pour objet “le développement de l’intelligence artificielle au bénéfice de l’Humanité”, a mis en ligne gratuitement une nouvelle version de son prototype de robot conversationnel baptisé ChatGPT. Capable de répondre à toutes sortes de questions mais aussi à des problématiques plus complexes, comme délivrer des lignes de code, il peut générer en quelques secondes des textes complets et précis. Il s’appuie pour cela sur l’apprentissage préalable de plusieurs millions de textes et documents divers.

Même s’il commet parfois des erreurs factuelles ou échoue à livrer des réponses pertinentes à des sujets complexes, la qualité des résultats a impressionné une grande partie de ses utilisateurs (1 million en quelques jours, selon OpenAI), donnant lieu à un engouement dans l’univers des technologies et une série d’expériences dans les médias (Les Echos, Axios, Numerama, Ouest-France).

Des usages très variés et prometteurs

ChatGPT illustre les progrès réalisés dans l’intelligence artificielle et la génération de contenus automatisés. Pour les entreprises, plutôt qu’une utilisation directe auprès de leurs clients, ce type d’outil peut constituer un gain de temps et être utilisé comme première base de travail pour différentes applications : la production automatisée ou assistée de contenus, la relation client, l’assistance au développement technique, la gestion et la constitution de bases de données, ou encore dans la création publicitaire. Des observateurs ont également pointé une future concurrence pour les moteurs de recherche.

Open AI, qui avait déjà développé et mis en ligne un générateur automatique d’images à partir d’une description fournie par l’utilisateur, Dall.e 2, qui a eu rapidement bonne réputation également, travaille à l’amélioration de son produit. La structure a été fondée en 2015 en tant qu’association à but non lucratif, avec notamment Peter Thiel et Elon Musk comme cofondateurs et investisseurs, ce dernier étant aujourd’hui non actif. Depuis, une branche a été créée pour développer une activité commerciale, dans laquelle Microsoft a déjà investi 1 milliard de dollars afin de nouer un partenariat avec son service de cloud, Azur.

Jean-Michel De Marchi

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