Covid-19 : 10 chiffres sur les effets de la crise en mars

🔵 + 111 % et + 86 %

Les sites d’information ont vu leur fréquentation croître fortement après l’aggravation de la crise sanitaire, le premier tour des élections municipales, puis l’allocution du président de la République annonçant les premières mesures de confinement. L’ACPM a mesuré + 111 % de visites supplémentaires en moyenne du mardi 17 au mardi 24 mars par rapport à une semaine traditionnelle “normée”, puis + 86 % lors de la semaine suivante (du mardi 24 au mardi 31 avril).

🔵 + 21,6 %

A la faveur du confinement, la consommation des services de vidéo payants a fortement progressée. “En une semaine, le nombre de programmes regardés est passée de 14,8 millions à 18 millions”, indiquait début avril au Monde le fondateur de NPA Conseil, Philippe Bailly. Et le nombre de streamers est passé de 2,7 millions il y a un an à 5 millions la semaine du 23 mars. Disney+, qui s’est lancé le 7 avril, profitera-t-il de cette dynamique ? 

🔵 + 220 %

Si les revenus qu’ils tirent de la vente à l’unité en kiosque et de la publicité papier et en ligne se sont effondrés, les éditeurs recrutent davantage d’abonnés numériques. Et ce, même si certains ont levé leur paywall sur une partie des articles sur la crise sanitaire. Selon l’étude Digital Media Review publiée par la start-up française Poool et Le Geste le 7 avril, les taux de conversion des lecteurs gratuits en abonnés ont augmenté de 220 % sur la deuxième moitié du mois de mars par rapport à la première. Et ils ont lu six articles et ont été bloqués 2,5 fois avant de prendre leur décision, contre 14 articles et 6 blocages sur la période précédente. 

🔵 + 199,81 %

Les sites de la grande distribution, dont une part non négligeable ont recours à la publicité en ligne et monétisent leurs données, ont vu leur fréquentation croître très fortement fin mars. Dans un baromètre publié le 1er avril, l’outil d’analytics français Content Square a ainsi relevé que leur trafic a augmenté de près de 200 % entre le 23 et le 29 mars par rapport à une moyenne établie début 2020. Mais leurs annonceurs sont-ils restés ?

🔵 + 40 %

Confinement oblige, les applications de messagerie ont vu leur usage croître fortement ces dernières semaines. Après avoir interrogé 25 000 personnes dans 30 pays, Kantar notait ainsi fin mars que l’utilisation de Whatsapp a augmenté de 40 % et celle de Facebook au global de 37 %. En Chine, l’utilisation des applications locales de médias sociaux, dont Wechat et Weibo, a augmenté de 58 %. 

🔴 – 70 %

Fin mars, l’Association des agences conseil en communication (AACC) a envoyé un questionnaire à ses membres pour savoir s’ils comptaient prendre des mesures de chômage partiel. Plus des deux tiers d’entre eux l’ont décidé. Et “la chute des activités publicitaires est de l’ordre de 70 %”, a indiqué son président Laurent Habib aux Echos. Le crédit d’impôt sur les investissements publicitaires étudié par le Parlement suffira-t-il ?

🔴 24 %

Les annonceurs ont rapidement réagit à la crise. Fin mars, l’IAB US a interrogé 400 décideurs côté achat sur leurs décisions. 24 % d’entre eux ont été jusqu’à stopper tous leurs investissements publicitaires pour le reste du premier trimestre et le deuxième trimestre, tandis que 46 % les ont ajustés. 

🔴 – 36,7 %

Le marché programmatique français a été fortement touché par la crise sanitaire. Selon une étude de la société française Adomik, ses revenus ont reculé de 36,7 % la semaine du 17 mars par rapport à celle du 10 mars. Et le CPM moyen a perdu 31,6 %, à 0,68 euros. Les revenus issus des deals ID (- 57 %) et du programmatique garanti (- 55,9 %) ont été particulièrement affectés. Tous les terminaux ont vu leurs revenus et leurs CPM baisser à l’exception de la TV connectée. 

🔴 – 2,8 %

En décembre 2019, l’agence Magna (IPG Mediabrands) prévoyait une hausse de 6,6 % des investissements publicitaires aux Etats-Unis en 2020. Elle s’est ravisée fin mars avec une estimation à – 2,8 % d’activité. Les dépenses numériques ne devraient croître que de 4 %, contre 11 % prévus initialement. 

🔴 163 778

Pour faire face à la crise financière et économique qui s’annonce, les mises en chômage partiel se sont multipliées dans les médias et les agences. Au 7 avril 2020, la délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (Dares) avait reçu 692 000 demandes d’activité partielles (+ 63 % en une semaine) pour 6,3 millions de salariés (+ 62 % en une semaine). 13 630 demandes (2 % du total, + 66 % en une semaine) ont été faites par une entreprise du secteur de l’information et de la communication et 163 778 salariés sont concernés (2,6 % du total, + 81 % en une semaine).