Le Groupe Sud Ouest va utiliser la blockchain pour archiver le consentement de ses utilisateurs

A partir du 25 mai, dans le cadre du RGPD, les éditeurs devront apporter la preuve du consentement de leurs utilisateurs au ciblage publicitaire, notamment via le dépôt de cookies sur leur navigateur. Pour répondre à cette obligation, le groupe Sud Ouest s’est appuyé sur la technologie développée par la société inBlocks, afin de stocker le consentement de ses utilisateurs dans une blockchain privée.

Le groupe de PQR pourra ensuite partager ces informations avec des autorités, comme la CNIL, des partenaires commerciaux, comme une agence ou un annonceur, et l’utilisateur lui-même. “Sud Ouest pourra ainsi archiver tout le cycle de vie du consentement – s’il a été donné, rétréci, retiré -, être certain d’être le seul à pouvoir écrire dans cette plateforme, et que seul lui et ses partenaires pourront lire ces informations”, explique le cofondateur d’inBlocks Christophe Camborde. inBlocks a intégré en janvier 2018 Théophraste, l’accélérateur du groupe Sud Ouest (plus de détails sur notre site).

Blockchains privées ou publiques ?

En mars, l’ACPM avait également fait appel à inBlocks pour archiver la liste des premiers sites labellisés Digital Ad Trust, dont font partie les sites Sudouest.fr, Charentelibre.fr et Larepubliquedespyrenees.fr, du groupe Sud Ouest. inBlocks a été créé en 2017 par Christophe Camborde, cofondateur d’Ezakus, avec Jérémie Albert et Matthieu Hourdebaigt. La société souhaite commercialiser sa plateforme en SaaS.

“Les blockchains publiques présentent des inconvénients, comme leur coût et le temps d’écriture – 10 minutes à une heure dans le cas d’Ethereum. Et qui garantit la continuité des informations si Ethereum s’arrête demain ?, explique Christophe Camborde. L’objectif est de mettre en oeuvre des blockchains privées sur différents sujets pour des médias, des régies, des agences et des annonceurs. On ne connaît pas encore tous les cas d’usage possibles”.