Accueil > Médias & Audiovisuel > Les grandes plateformes publicitaires présentent les dispositifs pour se conformer au DSA Les grandes plateformes publicitaires présentent les dispositifs pour se conformer au DSA Dans la foulée de l’entrée en vigueur du DSA fin août, les grandes plateformes ont présenté les outils mis en place pour se mettre en conformité. L’accent est mis sur la transparence et le contrôle donné aux utilisateurs. Par Paul Roy et Aymeric Marolleau. Publié le 25 août 2023 à 17h34 - Mis à jour le 01 septembre 2023 à 18h33 Ressources Le Digital Services Act, visant à réglementer les activités des très grandes plateformes entrait en vigueur ce vendredi 25 août. Les 19 acteurs considérés comme très grandes plateformes (VLOPs) ou moteurs de recherche (VLOSEs) doivent aujourd’hui répondre à une série d’obligations, sous peine de s’exposer à des amendes allant jusqu’à 6 % de leur chiffre d’affaires. Parmi les principales obligations : la capacité à contrer le contenu illégal en ligne ; à mieux encadrer l’activité sur les places de marché en ligne ; donner aux utilisateurs la capacité de contester la modération ou la suppression d’un de leurs contenus ; une série de mesures quand à la transparence de leurs algorithmes et de leurs produits ; la protection des mineurs ; ou encore une meilleure évaluation des risques liés à leur activité (désinformation, cyberviolence…) avec des audits indépendants. Ces derniers jours, les sociétés visées ont toutes mis l’accent sur des mesures concrètes pour respecter ces obligations. mind Media a collecté le nombre d’utilisateurs actifs mensuels renseignés par 19 services – 17 “very large online platforms (VLOP)” et deux “Very large online search engine (VLOSE)” – soumis à des obligations renforcées dans le cadre du Digital services act (DSA), entré en application ce vendredi 25 août. Il en ressort que YouTube reste le service qui compte le plus d’utilisateurs, avec 416,6 millions (+4 % par rapport à février) devant Google Search (364 millions, +10 %). Bing Search et X (anciennement Twitter) sont ceux qui ont connu la plus forte croissance, avec +11,2 % par rapport à février (de 107 à 119 millions d’utilisateurs pour le premier, de 100,9 à 112,2 millions pour le second). Autre fait notable, TikTok a revu son nombre d’utilisateurs à la baisse : 150 millions en février contre 134 millions en août. Mettre l’accent sur la transparence Bon nombre d’acteurs concernés réalisent l’essentiel de leurs revenus via la vente d’annonces publicitaires, un secteur ou le manque de transparence envers les annonceurs mais surtout les utilisateurs est souvent pointé du doigt. À ce titre, Meta a annoncé l’élargissement de son Ad library, qui permet aux utilisateurs et entreprises clientes de consulter l’ensemble des publicités sponsorisées diffusées sur Instagram et Facebook et des caractéristiques liées (type de ciblage utilisé, qui a visionné l’annonce, etc.). Plus largement TikTok, Google, Linkedin ou encore Snap ont développé des dispositifs similaires baptisés Ad transparency center. Concernant la protection des mineurs, toutes ont annoncé cesser la personnalisation de publicité pour les utilisateurs de moins de 18 ans sur leurs plateformes. Donner plus de contrôle à l’utilisateur sur le contenu En plus de cet accès aux données publicitaires de la plateforme, – et plus largement liées au fonctionnement des algorithmes, auxquelles les chercheurs auront désormais accès – ces groupes affirment vouloir donner davantage de contrôle à leurs utilisateurs sur leurs expériences au sein des plateformes. A titre d’exemple, en Europe, les utilisateurs de Meta auront la possibilité de consulter uniquement les contenus des personnes suivies ou de voir des résultats de recherche associés uniquement aux mots recherchés plus qu’à des suggestions basées sur les recherches précédentes. Snap ou TikTok proposeront également à leurs utilisateurs européens de refuser le contenu personnalisé par un simple opt-out. Enfin TikTok, Meta ou Snap on toutes annoncé une amélioration de leur mécanisme de signalement du contenu. “Nous informerons désormais les personnes concernées des raisons pour lesquelles leur compte ou un contenu particulier a été supprimé et nous leur donnerons la possibilité de faire appel de la décision. Ces fonctionnalités seront d’abord disponibles pour les Snapchatters de l’UE et seront étendues à notre communauté mondiale au cours des prochains mois”, peut-on lire sur le site de Snap. Une procédure d’appel que Meta mettait déjà en place mais a indiqué renforcer. Ciblé par les critiques de la Commission européenne il y a quelques mois, X (ex-Twitter) n’a quant à lui pas présenté de mesures précises mais son CEO Elon Musk a indiqué dans un tweet que le groupe “travaillait dur” pour se mettre en conformité. Paul Roy et Aymeric Marolleau Commission européenneEuropeRéglementation Besoin d’informations complémentaires ? 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