Le Parisien désormais plus positif sur l’intérêt de Facebook Instant Articles

Début décembre, quinze jours après avoir inauguré en France l’offre Instant Articles de Facebook – qui permet aux lecteurs de consulter, au sein des applications mobiles de Facebook, les articles d’éditeurs sélectionnés de manière plus rapide dans une interface épurée – Le Parisien se montrait plutôt critique : l’éditeur déplorait de ne récupérer que très peu de data et de trafic vers son propre site. Facebook ne remontait pas suffisamment les articles concernés dans le fil d’actualités des utilisateurs et ils n’étaient pas assez visibles.

Facebook a la data sélective

Six semaines plus tard, le discours a changé. Car devant les critiques similaires des éditeurs anglo-saxons – qui testent l’offre depuis plusieurs mois – Facebook a rapidement annoncé des améliorations concernant la monétisation publicitaire, l’ergonomie et la mise en avant des articles. “Nous avons beaucoup échangé avec Facebook et mon avis sur le sujet est beaucoup plus positif ”, indique aujourd’hui à mind-Satellinet Guillaume Bournizien, directeur marketing digital du Parisien. Sur le mois de décembre, 15 % de l’audience mobile du Parisien a ainsi vu au moins un de ses articles sur Instant Article, soit près d’un million de visiteurs uniques. La campagne publicitaire est également qualifiée de “succès”. C’était l’une des difficultés soulignées par les éditeurs américains. Facebook a donc assoupli sa politique et échangerait davantage avec les éditeurs. L’engagement, mesuré ici en clics, en temps passé et en profondeur de scroll – des data adressées par Facebook à l’éditeur – serait également “plus fort sur Facebook Instant Articles que sur Le Parisien”, selon Guillaume Bournizien. En revanche, le groupe américain ne communique toujours pas les précieuses data sur les profils socio-démographiques : profils et centres d’intérêt des lecteurs, géolocalisation, etc. En revanche, il est possible d’intégrer des tags DMP au sein de Instants Articles et Facebook discute toujours avec Médiamétrie pour que les audiences soient intégrées dans la brand de l’éditeur média. Conforté dans son choix, Le Parisien continue donc l’expérimentation. D’autres éditeurs (20 Minutes, Paris Match, Condé Nast Demotivateur.fr et Ohmymag.com) ont annoncé leur présence pour début 2016.