Accueil > Médias & Audiovisuel > Relations avec les plateformes > Les GAFA ont mieux absorbé la crise publicitaire que les autres acteurs du marché Les GAFA ont mieux absorbé la crise publicitaire que les autres acteurs du marché Les résultats semestriels publiés par une partie des principaux acteurs publicitaires montrent que Facebook, Amazon, et dans une moindre mesure Google, ont été nettement moins touchés par le recul des investissements médias sur la première moitié de 2020 que les acteurs plus petits. Par . Publié le 27 août 2020 à 14h42 - Mis à jour le 27 août 2020 à 14h42 Ressources Les mesures de confinement prises dans le monde entier en mars dernier pour limiter le développement de la pandémie de Covid-19 ont poussé la plupart des annonceurs à suspendre, reporter ou annuler la quasi-totalité de leurs campagnes publicitaires sur l’ensemble des médias les premiers jours et semaines suivants. Les GAFA ont cependant rapidement démontré une meilleure résistance par rapport au recul des investissements publicitaires. Selon les chiffres de Kantar pour la France partagés à mind Media début juin (lire notre article), entre la semaine du 9 mars et celle du 27 avril au 3 mai) de 2020, le recul du nombre d’annonceurs présents en publicité par rapport au mois d’avril 2019 était de 30 % sur Facebook, 20 % sur YouTube et 15 % sur Google, contre 85 % en affichage, 65 % en radio, 59 % en presse et 40 % en télévision. Cette tendance est confirmée au regard des résultats semestriels publiés par différents acteurs publicitaires fin juillet. Aucune étude n’a encore quantifié le recul des investissements publicitaires plurimédias mondiaux au premier semestre 2020, mais la baisse globale pourrait être comprise entre 10 et 30 % au regard des chiffres déjà publiés et des prévisions sur l’ensemble de l’année. Les éditeurs médias durement touchés En France par exemple, où le marché publicitaire a été de ceux en Europe à avoir été le plus impacté par la crise économique et sanitaire, les groupes audiovisuels TF1 et M6 ont publié fin juillet des chiffres d’affaires publicitaires en baisse respectivement de 26,3 % et de 25,7 % sur la première moitié de l’année. Des vendeurs publicitaires locaux indiquaient à mind Media au début du confinement avoir perdu 30 à 50 % de leurs recettes en ligne rien que sur le mois de mars, puis 60 à 80 % en avril. Mai et juin ont été légèrement meilleurs, mais en forte baisse là encore. Sur l’année 2020, le marché publicitaire en ligne pourrait diminuer d’environ 20 % du fait de la pandémie, selon les prévisions (voir plus de chiffres dans notre hub). Facebook et Amazon ont tiré profit de la période Facebook fait partie des acteurs qui ont été les moins touchés par la crise publicitaire. La plateforme a communiqué fin juillet un chiffre d’affaires mondial en hausse de 14 % à 36,4 milliards de dollars au premier semestre 2020, dont 35,7 milliards de dollars de revenus publicitaires (+ 13 %). Son revenu net a même doublé à 10 milliards de dollars. Facebook s’attend néanmoins à conserver un rythme de croissance ralenti ces prochains mois, notamment en raison de son boycott publicitaire. Par ailleurs, la société avait précisé au premier trimestre avoir observé une réduction de 16 % du prix moyen de ses annonces. C’est Amazon qui réalise la meilleure performance sur début 2020, soutenu par l’essor de l’e-commerce pendant le confinement, qui a porté ses revenus nets issus de la vente de produits et de services à 164,4 milliards de dollars, en augmentation de 33,5 % sur le premier semestre. Ses revenus publicitaires, certes toujours minoritaires au sein de son activité, ont grimpé de 42 % à plus de 8 milliards de dollars. La contre-performance de Google Ce n’est pas le cas de Google, qui a présenté des résultats trimestriels (avril-mai-juin) dans le monde en recul pour la première fois depuis son entrée en bourse en 2004, de 2 % au global. À l’échelle du semestre, son chiffre d’affaires est cependant en progression de 5,5 % à 79,5 milliards de dollars. Ses revenus publicitaires, qui sont en baisse de 8 % sur le deuxième trimestre, se stabilisent sur le semestre à + 0,8 %, soit 63,3 milliards de dollars. Seule l’activité publicitaire sur YouTube a progressé à hauteur de 18,4 % sur les six premiers mois de l’année. Mais là encore les chiffres de Google restent nettement meilleurs que ceux des actteurs locaux. Twitter a également affiché une croissance négative ce dernier semestre, avec un chiffre d’affaires en baisse de 8,4 %, malgré le recrutement de nouveaux utilisateurs monétisables, qui étaient 186 millions au 30 juin. Les recettes publicitaires, qui s’élèvent à 1,24 milliards de dollars, sont quant à elle en recul de 11,5 %. Covid-19DuopoleGAFAMPublicité programmatiqueRésultats économiques Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Dossiers La crise publicitaire et économique va-t-elle renforcer le duopole ? 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