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Accueil > Marques & Agences > Transformation marketing > Quelles sont les stratégies et les perspectives des accélérateurs de start-up en France ?

Quelles sont les stratégies et les perspectives des accélérateurs de start-up en France ?

Alors que l’écosystème de start-up français est souvent loué pour son dynamisme, de nombreuses structures ont vu le jour ces dernières années pour accompagner leurs premiers pas via des programmes d’accélération. En échange d’une prise de participation au capital des start-up sélectionnées, les accélérateurs fournissent des services – hébergement, mentorat, technologies, réseautage – et parfois un fonds d’amorçage. Comment fonctionnent ces structures et sur quel modèle économique reposent-elles ? Quel statut et quel rapport avec l’AMF ? Pour quelles perspectives ? mind a décrypté les modèles du NUMA, 50 Partners, L’Accélérateur et TheFamily pour comprendre comment ils travaillent et quelles sont leurs stratégies.

Par Aymeric Marolleau. Publié le 01 avril 2016 à 19h08 - Mis à jour le 01 avril 2016 à 19h08
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Banque publique d’investissement (Bpifrance), label French Tech, Crédit d’impôt recherche… L’écosystème français propose de multiples soutiens aux start-up. Avec succès : l’Hexagone a occupé de 2011 à 2013 le premier rang du palmarès Deloitte, qui recense les 500 start-up à la plus forte croissance, comptant même 90 représentants sur 500 dans son classement en 2013. Pour accompagner les entrepreneurs et les aider à lever leurs premiers fonds, de nombreuses structures ont vu le jour, essentiellement à Paris, comme NUMA, TheFamily, 50 Partners, L’Accélérateur ou encore le Lyonnais Axeleo, spécialisé dans les start-up BtoB. Toutes ont adopté ou s’inspirent du modèle de l’accélérateur, né aux Etats-Unis au milieu des années 2000. “Il répond bien au besoin des investisseurs d’identifier les projets les plus prometteurs, et à celui des start-up de trouver des fonds d’amorçage”, explique Romain Amblard, directeur de l’accélérateur du NUMA.

“L’accélérateur répond au besoin des investisseurs d’identifier des projets, et à celui des start-up de trouver leurs premiers fonds.” Romain Amblard NUMA”

L’exemple américain

Son représentant le plus célèbre, Y Combinator, a vu le jour en 2005 dans le Massachusetts, à l’initiative de Paul Graham, et a déjà favorisé l’éclosion de centaines de projets dans l’économie numérique, dont AirBnB, Dropbox, Scribd, Twitch, Pinterest ou Reddit. Près d’une dizaine sont même devenus des “licornes”, ces start-up valorisées plus d’un milliard de dollars. Si bien qu’aux Etats-Unis, Y Combinator a inspiré David Cohen, qui a fondé TechStars en 2006, et Dave McClure, qui a créé 500 Startup en 2010. Le principe de l’accélérateur est simple : au terme d’un processus de sélection souvent drastique (Y Combinator ne retient par exemple que 2,5 % à 3,5 % des dossiers qui lui sont soumis), TechStars 1 %), les équipes retenues (d’une poignée à quelques dizaines par promotion) bénéficient généralement d’un financement d’amorçage : 120 000 dollars chez Y Combinator, 118 000 chez TechStars, et de services (coaching, hébergement, mise en réseau, recherche de fonds…) en échange d’une part de leur capital : 5 à 10 % en moyenne. S’ensuit un programme intensif de trois à six mois pour développer projets et produits, et rencontrer des mentors ;les CEO de Foursquare et tumblr chez TechStars, par exemple. Le programme se conclut généralement par une journée de démonstration, ou “demo day”, pendant laquelle les créateurs “pitchent” leur projet à des business angels et des fonds d’investissement. En France, Sequoia Capital, Jaïna Capital, Partech ou encore Isaï sont fréquemment conviés par les différentes structures. A l’issue de leur accélération chez TechStars, les start-up lèvent par exemple 1,1 million de dollars en moyenne.

La traduction française

Les structures françaises ne cochent pas toujours toutes les cases de l’accélérateur classique (voir plus loin les exemples en France) et sont plus récentes : le pionnier, NUMA, a ouvert son premier programme en janvier 2011. Si bien que les participations dans les start-up qu’ils accompagnent, et donc les plus-values espérées à la revente, ne suffisent pas encore à financer leur fonctionnement. Juan Hernandez, cofondateur de L’Accélérateur Capital Partners, met en garde : “un accélérateur nécessite beaucoup de capitaux et de moyens. Ce n’est pas un eldorado où on trouve de l’or au premier coup de pioche.” Les accélérateurs français adoptent donc souvent un profil hybride, multipliant les sources de revenus : organisation de conférences et événements, communication, conseil en transformation numérique des grandes entreprises… TheFamily, qui a tiré 1,5 million d’euros de revenus de ses programmes de formation à l’entrepreneuriat l’an dernier, a par exemple lancé début 2015 le programme Pathfinder pour aider les grands groupes à créer eux-mêmes des start-up. Autre voie fréquemment empruntée : celle des levées de fonds. Le NUMA a par exemple levé un million d’euros en crowdfunding en avril 2015, puis trois millions d’euros auprès de la MAIF quelques mois plus tard. TheFamily a de son côté levé six millions d’euros ces derniers mois auprès de nombreux investisseurs – dont 500 Startup -, et de business angels.

“Le métier de venture capitalist se transforme. La valeur ajoutée réside désormais dans la connaissance des équipes.” Alice Zagury, TheFamily”

Concurrence pour attirer les meilleurs dossiers

Face à la multiplication des structures, certains acteurs anticipent une recomposition du paysage. “D’ici deux ou trois ans, seul le premier tiers des accélérateurs tirera son épingle du jeu. Les autres devront se concentrer ou disparaître, notamment parce que les grands acteurs américains s’apprêtent à arriver en France. TechStars a déjà ouvert un programme à Londres et s’apprête à le faire à Berlin. Pour survivre, il faudra recevoir suffisamment de dossiers de qualité”, souligne Romain Amblard, du NUMA. De fait, les accélérateurs rivalisent pour attirer les meilleurs candidats, en musclant leur notoriété et leurs offres pour proposer les meilleurs mentors et mutualiser les meilleurs outils (serveurs, marketing, publicité sur Facebook…). Ils multiplient aujourd’hui les efforts pour proposer aux équipes accompagnées une solution d’accompagnement à l’international. TheFamily a par exemple ouvert des bureaux à Londres et Barcelone, et NUMA a créé des joint-ventures avec des partenaires à Casablanca, Moscou, Bangalore et Barcelone. De son côté, 50 Partners a rejoint Startup Exchanges, un réseau d’incubateurs qui réunit une vingtaine de lieux dans le monde.

D’accélérateur à investisseur de long terme ?

Les accélérateurs vont-ils se contenter longtemps du travail d’amorçage et de pré-sélection pour les grands fonds d’investissement ? Aux Etats-Unis, Y Combinator a déjà répondu par la négative en créant à l’automne 2015 son propre fonds, doté de 700 millions de dollars, afin d’investir plus massivement dans les start-up qu’il a accéléré. “Le marché connaît deux grandes évolutions. Les venture capitalists (VC) ont tendance à dépasser leur rôle d’investissement en redescendant vers l’accélération, le conseil et l’accompagnement, (c’est ce que fait par exemple Partech Ventures depuis le printemps 2015 avec son “Shaker”, ndlr) tandis que nombre d’accélérateurs et d’incubateurs montent en compétences en matière d’investissement”, remarque Romain Amblard, du NUMA. La présidente de TheFamily, Alice Zagury, abonde : “le métier de venture capitalist se transforme. Se contenter de mettre de l’argent présente le risque de passer à côté des meilleurs deals. La valeur ajoutée réside désormais dans la connaissance fine des équipes, de leur vision, de leur capacité de résilience aussi. Le lien avec les fondateurs est donc devenu indispensable”. Le NUMA et L’Accélérateur Capital Partners ne cachent d’ailleurs pas leur volonté d’investir dans les start-up à différents cycles d’investissement, pas seulement au moment de l’amorçage. Une action jugée indispensable pour ne pas voir leurs premières parts diluées au fur et à mesure des tours de table et leurs efforts dilapidés.

Mais comment fonctionnent précisément ces structures ? Quel modèle économique ont-ils adopté ? Chaque acteur a tenté d’apporter une réponse à ces questions. Focus sur l’Accélérateur Capital Partners, 50 Partners, TheFamily et NUMA.

L’Accélérateur Capital Partners

L’Accélérateur Capital Partners, installé à deux pas de l’Opéra Garnier, a été fondé en 2012 par Michel de Guilhermier et Juan Hernandez. Si, à ses débuts, la SAS s’était lancée en revendiquant un statut d’accélérateur, avec un programme de 16 semaines, des promotions limitées à une douzaine d’équipes, et le traditionnel “ demo day”, elle a depuis changé d’approche : “Nous recrutons désormais au fil de l’eau – une dizaine de start-up par an pour un millier de candidatures -, et nous ne nous posons pas de limite de temps dans l’accompagnement et l’investissement. Nous souhaitons être un actionnaire actif tout au long de la vie de l’entreprise”, explique Juan Hernandez, son cofondateur. “Dès le début de la relation, nous investissons plusieurs dizaines de milliers d’euros dans chaque projet, en prenant environ 10 % du capital. Puis nous réinvestissons progressivement davantage dans les tours suivants, jusqu’à 50 %, avec des business angels ou des fonds. Aujourd’hui, notre investissement moyen est de 300 000 euros, et nous pouvons monter jusqu’à 1 million d’euros.” La société ne fournit pas à ses start-up d’hébergement ou de moyens d’industrialisation de leurs produits, mais du mentoring, l’accès à des réseaux professionnels, du coaching mental et des financements, dont l’accès à des investisseurs. “Nous nous situons entre le monde des incubateurs et celui des fonds d’investissement”, affirme Juan Hernandez. L’Accélérateur indique avoir investi dans une soixantaine d’entreprises en quatre ans, dont ZenChef, Citygoo ou SOSAV. 46 sont encore dans son portefeuille. Une dizaine ont été revendues, dont la plateforme de financement participatif Anaxago, et “une poignée a disparu”, admet Juan Hernandez. Le capital de L’Accélérateur Capital Partners est principalement réparti entre les deux fondateurs et la famille Leclerc (fondatrice de Decathlon/Oxylane) à titre privé depuis janvier 2013. S’y ajoutent quelques mentors associés et quatre sociétés de gestion spécialisées dans le capital risque : ISAI, Jaina, les dirigeants d’Extend Asset Management et Partech Ventures. Puisqu’il ne fait pas payer ses services aux start-up, ne loue aucuns locaux et ne délivre que peu de prestation de conseil en transformation numérique, son modèle économique repose sur “les sorties que nous ferons avec des plus-values et les dividendes que nous percevrons lorsque les entreprises seront très mûres”, indique Juan Hernandez.

50 Partners

50 Partners, SAS installée dans des une ancienne corderie de 700 m2 du 1er arrondissement de Paris, a été fondé en 2012 par Jérôme Masurel et Charles Fourault. Sur le millier de candidatures reçues, moins d’une dizaine sont retenus chaque année. “Nous visons des startup plutôt matures, dans le domaine des nou- n n n velles technologies, qui ont déjà un produit et un début de traction”, explique Jérôme Masurel. En échange de 7 % de leur capital, l’accélérateur géré par une équipe de huit personnes n’investi pas dans les start-up, mais leur propose un ensemble de services : mentoring, hébergement, accès à des cycles de conférence et à l’écosystème “50 Friends”, constitué de grands groupes, prestataires de services ou fonds d’investissement qui dispensent gratuitement des conseils en communication, stratégie de financement, conseil juridique… 50 Partners les aide aussi à trouver des financements, notamment en sollicitant 50 Partners Capital, une holding constituée par certains des partners et “permet de fluidifier le financement (financements- relais et pré-tours)” – 50 000 à 150 000 euros y sont accessibles pour les projets. Pour autant, Jérôme Masurel affirme que “le but de 50 Partners n’est pas de devenir investisseur, mais un facilitateur de financement. Il est important de ne pas mélanger les genres, de conserver une position de conseil objectif et de pousser les entrepreneurs à contacter les meilleurs investisseurs institutionnels pour assurer le développement de leur société”. L’accélérateur ne compte ainsi pas plus de 25 projets en portfolio, dont Deliver.ee, Bird Office, TokyWoky ou Enegiency. “Nous n’avons pas encore fait de sorties, car nous privilégions l’accompagnement sur le long terme plutôt que les “coups”. D’ailleurs, aucun projet soutenu n’a échoué”, assure Jérôme Masurel. La durée de l’accompagnement n’est pas prédéfinie : “Les réussites peuvent prendre des années, avec plusieurs étapes de financement et de recrutements”. L’accélérateur, qui se définit comme “un fonds d’expertise d’entrepreneurs”, dépend principalement pour son modèle économique des frais de gestion versés par ses 50 mentors, tous actionnaires de 50 Partners à parts égales. A cela s’ajoutent la location de postes et des prestations de formation, dans le cadre de la 50 Partners Academy. Il n’a pas eu recours à une levée de fonds. “La structure est donc autofinancée et ne dépend d’aucun investisseur externe ou de subventions”, souligne Jérôme Masurel.

TheFamily

Créé au printemps 2013 par Alice Zagury, Nicolas Colin et Oussama Ammar, TheFamily (SAS de 40 personnes, dont sept associés- gérant) se définit comme “une société privée d’investissement, actionnaire minoritaire, stratégique et de long terme dans les start-up”. TheFamily, qui entre à 5 % au nominal dans le capital des start-up qu’il accompagne, en compte 250 en portefeuille – avec un renouvellement de 30 à 40 % chaque année – dont 10 auraient atteint une valorisation supérieure à 50 millions d’euros. Quelques sorties ont déjà été faites, comme celle de Captain Train, acheté en mars par Trainline pour 170 millions d’euros. “Nous n’avons pas de durée de programme, ni de date de sortie, car on se considère comme des associés à vie, déclare Alice Zagury. Chaque partner est responsable d’un pool de start-up, dont il suit l’évolution, en particulier la croissance mensuelle. Entre 20 et 30 start-up ont une croissance au moins égale à 20 % par mois.” En échange de ces 5 % de capital, TheFamily fournit aux entrepreneurs du coaching, de l’aide au recrutement, et l’accès à des outils mutualisés : serveurs, marketing, publicité sur Facebook, etc., pour une valeur de 300 000 euros. Il les accompagne aussi dans leurs recherches de financement, en réunissant à chaque levée de fonds des investisseurs au sein de holdings (des “special purpose vehicles” (SPV), ou fonds commun de créances). Près d’une centaine ont été créés jusqu’à présent. “Généralement, ces levées atteignent 250 000 à plusieurs millions d’euros”, selon Alice Zagury, sa présidente. Quel est son modèle économique ? “Sur le long terme, ce sera la valorisation des parts que nous avons dans les start-up, qui grossit de jour en jour”, selon Alice Zagury. Mais jusqu’à présent, TheFamily a tiré l’essentiel de ses revenus – 2 millions d’euros de chiffre d’affaires total en 2015 – du programme de formation à l’entrepreneuriat Koudetat.co. Celui-ci est devenu gratuit en décembre dernier, car la société a développé une nouvelle offre et mise désormais sur le programme Pathfinder, lancé début 2015, qui consiste à aider les grands groupes à créer leur propre start-up, en étant investisseurs à 100 %. Il compterait aujourd’hui une dizaine de clients qui paient des accomptes de 50 000 euros par mois. Depuis sa création, TheFamily a levé 6 millions d’euros auprès de business angels, comme la cofondatrice de My Little Paris Fany Péchiodat ou le fondateur de Blablacar Frédéric Mazzella, ou de structures telles que l’accélérateur américain 500 Startup. “Notre objectif est de dupliquer en Europe le modèle que nous avons mis en place en France”, explique Alice Zagury.

“Notre but n’est pas de devenir un investisseur, mais un facilitateur d’investissement.” Jérôme Masurel, 50 Partners”

NUMA

En 2016, trois programmes de quatre mois seront organisés par l’accélérateur du NUMA (anciennement Camping, puis Numa Sprint), à raison de 15 à 20 start-up par session. En échange de conseil, de mentoring, de solutions techniques (cloud, publicités Facebook, système de paiement…), d’un hébergement et d’un prêt de 25 000 euros remboursable au bout de 18 mois, NUMA monte à 5 % dans le capital des start-up. Il compte 34 start-up en portfolio. Depuis le premier programme du Camping, en janvier 2011, NUMA revendique avoir accéléré 104 start-up, qui ont levé 51 millions d’euros au total. “Elles lèvent 550 000 euros en moyenne sept mois après le programme”, précise Romain Amblard, le directeur du programme. En attendant des plus-values de ses participations dans les start-up, son modèle économique repose essentiellement sur les partenariats noués avec quelques grandes entreprises, dont Cisco, BNP Paribas et Google. “Cela permet aux grands groupes d’évangéliser leur organisation, et aux start-up d’avoir accès à des conseils et des marchés”, explique Romain Amblard. L’accélérateur profite aussi des autres offres du NUMA, dont le budget de 3 millions d’euros en 2014 provenait aux deuxtiers de ressources propres (location de postes de travail, accompagnement des grandes entreprises, consulting, organisation d’événements…), complétées par des partenaires. NUMA a aussi créé en février avec Unibail-Rodamco un accélérateur dédié aux start-up du retail, nommé UR Link. Quels sont ses projets ? “A l’avenir, nous souhaitons avoir des capacités d’investissement assez élevées pour suivre les tours d’investissement”. Pour cela, NUMA a déjà quitté son statut d’association pour devenir une SAS et levé un million d’euros en crowdfunding en avril 2015, puis trois millions d’euros auprès de MAIF Avenir, le fonds d’investissement du groupe d’assurances. Roland Berger, Adéo et Leroy Merlin sont également entrés à son capital en septembre 2015, sans que le montant de leur participation n’ait été précisé.

Des accélérateurs rarement supervisés par l’AMF

Si la plupart des accélérateurs s’affichent plus ou moins comme des investisseurs, aucun ne peut être qualifié de gestionnaire de fonds, détenteur d’un agrément délivré par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Depuis la transposition de la directive européenne relative aux gérants de fonds dits “alternatifs” (AIFM, pour “Alternative Investment Fund Managers”) dans le droit français à l’été 2013, tout gestionnaire de fonds d’investissement alternatif (FIA) doit être agréé par l’AMF. Cette règle concerne aussi la catégorie des “autres FIA” (société de capital-risque, holding, simple SAS…), qui étaient parfois utilisés pour gérer des fonds sans passer sous les fourches caudines de l’AMF. “Quelle que soit la forme juridique du FIA, il doit être géré par une société de gestion agréée, ou être lui-même agréé et avoir un dépositaire actif”, précise Me Lola Chammas, associée cofondatrice du cabinet d’avocats Chammas & Marcheteau, qui conseille des accélérateurs et des sociétés de gestion. Il existe toutefois des exemptions à cette règle pour les “autres FIA” si le montant du véhicule d’investissement est inférieur à 500 millions d’euros (ou 100 millions pour les véhicules ayant recours à l’effet de levier) pour un véhicule fermé et si tous les apporteurs de capitaux sont considérés comme des professionnels par l’AMF, ou si les décisions sont prises directement par chacun des actionnaires. “Ce sont les non-professionnels – qui ont confié de l’argent à quelqu’un qui le gère pour eux – que l’AMF veut avant tout protéger”, précise Lola Chammas. Cet agrément AMF est une barrière à l’entrée du marché de la gestion d’actif, car son obtention nécessite des investissements financiers et un temps importants pour les accélérateurs. Même si cet agrément peut ouvrir des perspectives pour les accélérateurs (capacité d’investissement supérieure dans leurs startup, diversification de leurs revenus via des frais de gestion d’actifs…), ces derniers évitent d’être considérés comme des “autres FIA”, en mettant en avant leur activité de coaching/incubation par exemple, ou en profitant des règles d’exemption citées plus haut.

Aymeric Marolleau
  • Start-up

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