Accueil > Marques & Agences > Achat média > RGPD : l’état des lieux et les positions à J+10 RGPD : l’état des lieux et les positions à J+10 Quelques jours après l’entrée en application de la nouvelle réglementation sur les données personnelles en ligne, de premiers enseignements sont apparus. Des points de blocage aussi. Par . Publié le 30 mai 2018 à 18h19 - Mis à jour le 30 mai 2018 à 18h19 Ressources MAJ jeudi 31 mai, 18h15, avec notamment une précision sur la position de Google quant à l’implémentation du framework. MAJ mercredi 6 juin, 17h : Google ne compte pas pour 25 à 75 % de la demande d’Appnexus, comme indiqué une première fois par erreur. Il s’agit de la demande de Google DBM. Pédagogie : l’IAB France organisait jeudi 30 mai une conférence pour présenter plus en détail son consent & transparency framework aux éditeurs français, avec des spécialistes technologiques d’AppNexus et Quantcast ainsi que le directeur confidentialité et politique publique de l’IAB Europe Matthias Matthiesen. La majorité des grandes régies ont fait le déplacement à la Maison des travaux publics. Le président de l’IAB France, Frédéric Olivennes – également directeur général France de Weborama – a annoncé que l’organisme rencontrera la CNIL française d’ici la fin juin pour lui présenter le framework. Une captation vidéo a été réalisée et pourra être consultée par les membres de l’IAB. Il y a quelques semaines, Le Geste avait aussi reçu des représentants d’AppNexus pour le même exercice de pédagogie. Le compte rendu est en ligne. Lors des deux présentations, plusieurs craintes sont apparues. Certains éditeurs se demandent par exemple s’il y a un moyen technique de s’assurer que les prestataires respecteront la règle en cas de refus du consentement. La réponse est non. Google : Dans un récent post de blog, Google indiquait qu’il n’intégrerait entièrement le consent & transparency framework de l’IAB qu’en août. Une date relativement éloignée, alors qu’il n’achète plus l’inventaire de certains SSP tiers. A l’occasion de la conférence de l’IAB France sur le sujet mercredi 30 mai, Béatrice de Clermont Tonnerre, en charge des partenariats de Google pour l’Europe du Sud, a précisé que les produits côté achat publicitaire (DBM) et côté vente (DFP, Adex) signeront avec l’IAB “d’ici 15 jours”. En pratique, les outils de Google ne liront pas les CMP des éditeurs avant fin août. C’est peut-être l’occasion de rappeler ses différentes annonces en rapport avec le RGPD égrenées depuis quelques mois par la plateforme : Elle se considère comme co-contrôleur des données personnelles de ses éditeurs, pour ses produits DFP, AdX, AdMob ou encore AdSense, et sous-traitant pour d’autres, dont DBM et Ads Data Hub. La liste, produit par produit. Dans le même post de blog, Google a précisé le type de données personnelles traitées lorsqu’il est sous-traitant. Il va limiter à 12 le nombre de prestataires dans sa CMP (mind Media) YouTube ne permet plus à des tiers d’adserver des publicités sur sa plateforme depuis le 21 mai (AdExchanger) Whitelists : Pour permettre à leurs clients de continuer à vendre leur inventaire auprès de DBM, certains SSP sont parvenus à faire intégrer par Google une liste blanche de leurs éditeurs. Selon nos informations, ce serait le cas de Teads et d’AppNexus. Pendant ce temps, Reworld Media, qui a intégré en fullstack les solutions Google (Adex et DFP) il y a 10 mois, dit avoir vu ses revenus programmatiques augmenter depuis le 25 mai (lire le post de son directeur du numérique Jérémy Parola) Par ailleurs, en constatant la baisse de leurs revenus vendredi 25 mai, certains éditeurs clients du SSP AppNexus se sont étonnés du poids de Google dans la demande apportée par AppNexus. MAJ mercredi 6 juin, 17h : Google ne compte pas pour 25 à 75 % de la demande d’Appnexus, comme indiqué une première fois par erreur. Il s’agit de la demande de Google DBM. Consentement : le Wall Street Journal revient aussi sur le choix de DBM, qui se sait très surveillé par les régulateurs européens, de ne pas acheter l’inventaire de SSP tiers dont il n’était pas sûr du consentement utilisateur. Smart et Improve Digital auraient vu les bids en provenance de la plateforme de Google décliner d’environ 50 %. Toujours selon le Wall Street Journal, Google obtiendrait des taux de consentement utilisateur plus élevés que ses concurrents. Comment Wired, Yahoo et le Washington Post recueillent le consentement utilisateur (Adage) CMP : Certains éditeurs ont créé leur propre consent management platform, à l’instar de Webedia, DMG Media (Daily Mail, MailOnline, Mail on Sunday), Rossel, Purch, Deezer, ou Axel Springer en Allemagne. D’autres ont fait le choix de recourir à une solution externe. C’est ainsi que selon nos informations le groupe Figaro s’est tourné vers la société française Chandago, qui s’appuie sur la blockchain. Dans un post LinkedIn, le directeur des activités numériques de Reworld Media, Jérémy Parola, note que la position des adexchanges au sujet des CMP était très stricte deux semaines avant le 25 mai : “pas de CMP = pas de consentement = pas de pub ciblée. Le 24, plus aucune plateforme ne tenait ce langage. L’état d’esprit était “personne ne bouge on va voir ce qu’il se passe””. Transparency & consent framework : selon Digiday, pour tenter d’atténuer la confusion qui l’entoure depuis le 25 mai, l’IAB Europe prévoirait de mettre en place un bureau indépendant pour gouverner son framework. L’objectif est de donner le même poids dans les prises de décision aux éditeurs, agences, sociétés adtech et annonceurs. “Le RGPD est très vague, il est donc nécessaire de mettre en place un code de la route”, explique à Digiday Townsend Feehan, la directrice de l’IAB Europe. A date, 375 prestataires, plus de 100 consent management platforms (CMP) et au moins 15 000 éditeurs se sont engagés à mettre en place le framework (Digiday) les prestataires ne se sont pas encore tous adaptés aux subtilités techniques du framework de l’IAB. AdExchanger rapporte que les SSP et les DSP qui l’ont intégré peinent à communiquer l’information de consentement. De nombreux SSP envoient un signal incomplet ou personnalisé. Or, le TCF invalide entièrement le consentement si le champ est incomplet ou si les prestataires utilisent un langage inadapté. ePrivacy : au lendemain du RGPD, le lobbying contre le règlement ePrivacy a déjà commencé. Sous ce régime, les éditeurs ne pourraient même plus revendiquer l’intérêt légitime comme base légale au traitement des données (New York Times). Lire aussi notre récent dossier ePrivacy : Une chute des revenus numériques des quotidiens nationaux de 57 % en 2020 ? Achat programmatiqueAlliance DigitaleDonnées personnellesIABPublicité programmatiqueRGPDSSPTransparence Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Hors-séries Hors-série RGPD : comprendre, s’adapter, agir Le SRI fustige les relations contractuelles imposées par certains partenaires publicitaires en vue du RGPD Dossiers RGPD : les prestataires bloqueront-ils l'inventaire des éditeurs récalcitrants au framework de l'IAB ? 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