Accueil > Médias & Audiovisuel > Transformation & Innovations > Sébastien Ropartz (Deloitte Digital) : “Nous allons nous renforcer sur l’expérience utilisateur, la data et le digital” Sébastien Ropartz (Deloitte Digital) : “Nous allons nous renforcer sur l’expérience utilisateur, la data et le digital” Sébastien Ropartz, associé chez Deloitte (1,05 milliard d’euros de revenus en 2015 en France), est le responsable en France de Deloitte Digital, agence interne chargée d’accompagner ses clients dans leur transformation numérique. Avec 1,5 milliard de dollars de chiffre d’affaires dans le monde, AdAge DataCenter a classé cette structure au deuxième rang des agences digitales, derrière IBM Interactive Experience, mais devant Accenture Interactive et Wunderman (WPP), notamment. Pour mind, il revient sur les origines de l’agence, présente ses ambitions en France et évoque quelques missions, notamment auprès des éditeurs médias. Par . Publié le 17 juin 2016 à 16h16 - Mis à jour le 17 juin 2016 à 16h16 Ressources Pourquoi Deloitte a-t-il créé Deloitte Digital? L’initiative est née il y a quatre ans du constat que nous étions très bons sur la stratégie métier et sur la transformation digitale pour le volet IT, mais que pour entrer plus en profondeur sur ces sujets, nous avions besoin de recruter de nouvelles compétences en expérience utilisateur, en design et en data, qui ne sont pas au coeur de nos activités. Pour cela, il nous paraissait nécessaire de réunir ces expériences sous une même marque. Deloitte Digital est donc d’abord né aux Etats-Unis, avec notamment le rachat de l’agence digitale mobile Übermind en 2012. Le réseau s’est ensuite étendu au Royaume-Uni et à l’Australie. Au Royaume-Uni, Deloitte Digital est même la troisième agence du pays. Le groupe a ensuite acquis en février 2016 l’agence américaine Heat, ce qui représente un pas supplémentaire vers le métier d’agence de création. Les prochaines acquisitions auront toujours pour but de nous renforcer sur l’expérience utilisateur, la data et le digital. Deloitte Digital a réalisé 1,5 milliard de dollars de chiffre d’affaires en 2014 dans le monde. Le bureau français a été lancé en France en mars 2015 avec 25 salariés. Que représente-t-il un an plus tard? La structure rassemble aujourd’hui 50 personnes, avec des chefs de projets, web, des spécialistes du e-commerce, et même des créatifs, puisque nous avons un studio de création. L’an dernier, nous avons travaillé avec une cinquantaine de clients en France. Nous avons de fortes ambitions en termes de chiffre d’affaires, avec une croissance à deux chiffres. Nous nous appuyons aussi sur la force du réseau, avec 22 localisations dans le monde et 5500 salariés (avec des clients comme Intel, Activision et Adobe, ndlr). Comment vous différenciez-vous des cabinets de conseil en stratégie et des agences? Notre conviction, c’est que l’on ne peut plus avoir d’un côté la stratégie de transformation digitale, et de l’autre la mission technologique. L’un ne se fait plus sans l’autre et on ne peut pas être très bons si l’on n’a pas testé la puissance des différents outils. Deloitte Digital n’est pas seulement fort sur le social, le front et la data, mais dans leur association avec la compétence métier apportée par nos consultants. Certains cabinets de stratégie, même s’ils ont tenté de tordre leur modèle d’origine, sont restés dans leur position en surplomb, tandis que nous avons intégré les compétences digitales au coeur de notre métier. Quant aux agences, elles ont les compétences pour réaliser d’importants développements, implémenter des sites web, mais elles coincent quand il s’agit d’aborder le modèle de l’entreprise. Quel type de prestations proposez- vous à vos clients en France? Leurs attentes ont beaucoup changé ces derniers mois. Ils ne sont plus dans l’évangélisation, lorsqu’ils faisaient appel à de purs créatifs, mais dans les POC (proof of concept, ndlr) et l’opérationnel. Sur la partie marketing stratégique, nous avons par exemple réalisé pour un grand club de football un benchmark des pratiques digitales des grands clubs européens, afin de le positionner par rapport à ses pairs, notamment dans la gestion des fans en ligne. Nous avons aussi aidé un acteur de l’automobile français renommé dans sa stratégie de gestion des contenus digitaux à l’international. En matière de transformation digitale, nous travaillons notamment avec des bailleurs immobiliers. Dans cette activité très contrainte, des innovations en matière de détection de maintenance, de gestion des colis, permettent de libérer le temps des concierges et de maintenir les marges. Nous travaillons aussi sur des problématiques d’engagement client: segmentation, ciblage, définition de plans de campagne marketing… “””Les attentes des clients [en France] ont beaucoup changé ces derniers mois.”” Quels types de besoins les éditeurs médias ont-ils? Ils sont très variés. Ils veulent notamment se lier davantage à l’écosystème innovant, en se rapprochant des écoles ou en structurant des fonds d’investissement par exemple. Ils font aussi parfois appel à nous pour que nous les aidions à démêler les fils d’une chaîne de valeur publicitaire qui se complexifie: développement du programmatique, évolution des technologies et des pratiques d’achat d’espace… Nous les aidons aussi à valoriser leur base de données clients, à développer des modèles payants, à optimiser le parcours d’achat, à développer de nouvelles offres digitales… Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Conseil : Deloitte acquiert une agence aux Etats-Unis Dossiers Transformation numérique (2/2) : comment les agences et les pure players se positionnent Dossiers Transformation numérique (1/2) : comment les cabinets de conseil en stratégie et les SSII se positionnent essentiels Nos synthèses et chiffres sur les principales thématiques du marché Les mutations du search à l'ère de l'IA générative L'application inaboutie de la loi sur les droits voisins Google vs DOJ : tout ce qu'il faut savoir sur le procès qui pourrait redéfinir l'adtech L’essentiel sur les identifiants publicitaires La transformation du marché publicitaire en 2024 2023 : le marché publicitaire doit se préparer à la fin du tracking utilisateur Comment l’intelligence artificielle générative bouleverse les médias Les enjeux réglementaires des médias en 2023 analyses Les articles d'approfondissement réalisés par la rédaction Adtech : pourquoi la Commission européenne sanctionne Google de près de 3 milliards d’euros Retail media : une consolidation indispensable des régies pour répondre aux attentes des acheteurs publicitaires IA et monétisation des contenus : comment l’IAB Tech Lab veut contrôler les robots crawlers Droits voisins : l’Apig veut introduire une plainte contre Meta devant l'Autorité de la concurrence Paul Boulangé (Starcom France) : "Nous sommes en train de déployer Captiv8 en France, notre solution d'automatisation du marketing d'influence" Claire Léost devient DG de CMA Média, WPP Media promeut Stéphanie Robelus… Comment les SSP généralistes investissent le secteur du retail media Bénédicte Wautelet (Le Figaro) : “Toute solution qui utilise de l’IA en rapport avec nos contenus doit y être autorisée et nous rémunérer” Aides à la presse : combien les éditeurs ont-ils perçu en 2024 ? 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