[mind Retail Day] Six retailers mode, maison et B2B face aux défis de la circularité

Lors du mind Retail Day du 19 juin, Béatrice Brandt (Le Jacquard Français), Loic Gauchet (5ASEC Business), Anne-Laure Grand (Decathlon Pro), Marie Kennel (Christofle), Damien Pellé (SMCP) et Julia Zapata (Amazon Business) ont fait le bilan de leurs initiatives durables. Si pour les marques premium, la seconde main ne dégage pas encore de marge nette, certains schémas sont prometteurs. En B2B également, les retailers se mettent en ordre de marche pour capter cette demande durable. Notre bilan.

Par Sandrine COCHARD, Sophie Baqué. Publié le 27 juin 2024 à 11h02 - Mis à jour le 11 août 2025 à 17h12

Malgré la vague de faillites ayant touché la filière de l’économie circulaire (Disruptual, Rediv…), les retailers présents au mind Retail Day ont affirmé leurs engagements de durabilité.

Pour un acteur de la mode premium comme SMCP (CA de € 1,2 milliard en 2023 à +4 % avec un ratio de marge nette à 19,2 % de l’activité), ce virage est accéléré par la réglementation européenne. Le groupe propriétaire des marques Sandro, Maje, et Claudie Pierlot sera soumis à la CSRD dès son reporting financier de 2025. “Cette directive oblige en interne à se projeter à 5-10 ans et à se demander quelle part de CA et quelle rentabilité il est possible de projeter sur la seconde main et la circularité en 2030, a fait valoir Damien Pellé, directeur RSE du groupe. La CSRD oblige la RSE et le monde de la finance à se rencontrer. Et c’est vertueux car cela pose la question de la rentabilité globale d’une action RSE.”

Pour les retailers B2B, la pression sur les thèmes durables croît également. 

C’est le cas chez Amazon Business, l’entité d’Amazon ciblant les clients B2B ayant généré US$35 milliards de ventes en 2023, soit +US$ 10 milliards en deux ans. “Pour simplifier les achats des entreprises, on a développé la possibilité de créer des filtres, et donc des politiques d’achats axées sur certains types de produits comme les 550 000 produits Climate Pledge Friendly, a lancé Julia Zapata, directrice commerciale d’Amazon France. Les clients peuvent, par exemple, accepter ou pas un écart de prix donné entre ces produits certifiés durables et d’autres plus compétitifs, et paramétrer cette politique dans leur catalogue. Ils peuvent aussi choisir en priorité des produits issus de fournisseurs locaux, via un système de géolocalisation des fournisseurs, ou issus de PME”. En moyenne, les clients français d’Amazon Business étant accompagnés par un responsable de compte ont effectué 29 % de leurs achats via ces trois critères en 2023.

L’écoconception : étape n°1 de la démarche

Pour les trois marques de la première table-ronde,…