Accueil > Assurance > E-santé > La MACSF, nouvel actionnaire de Synapse Medicine, détaille sa stratégie d’investissement La MACSF, nouvel actionnaire de Synapse Medicine, détaille sa stratégie d’investissement L’annonce de sa participation à la levée de fonds de 7 millions d'euros de Synapse Medicine a été l’occasion pour l’assureur de faire le point sur sa stratégie d’investissement. Par . Publié le 07 juillet 2020 à 11h03 - Mis à jour le 07 juillet 2020 à 11h03 Ressources “Nous nous intéressons à la e-santé, car nous sommes une mutuelle consacrée aux professionnels de santé et que nous nous devons de suivre les évolutions des pratiques médicales, et aussi pour adapter nos produits d’assurance aux nouveaux cadres d’exercice”, a déclaré Stéphane Dessirier, directeur général du groupe MACSF (Mutuelle d’assurances du corps de santé français) lors d’une conférence de presse le 6 juillet 2020 annonçant la participation au tour de table de Synapse Medicine. La start-up créée en 2017 vient de lever 7 millions d’euros. Une opération menée par la MACSF au côté des investisseurs historiques (XAnge, BNP Paribas Développement, Bpifrance, la région Nouvelle Aquitaine) et de Nicolas Dessaigne (cofondateur d’Algolia). La start-up prévoit d’utiliser ce financement pour “poursuivre le développement de sa plateforme Medication Intelligence”. Cette plateforme SaaS est proposée aux professionnels de santé pour obtenir de l’information sur les médicaments mais aussi analyser les ordonnances en temps réel et signaler les risques d’interactions médicamenteuses notamment. Commercialisée depuis mars 2019, cette plateforme est utilisée “régulièrement” par “plusieurs milliers de professionnels de santé”, indique Clément Goehrs, CEO et fondateur de Synapse Medicine à mind Health. Ce tour de table, qui porte à près de 10 millions d’euros le total des fonds levés depuis la création, permettra également à Synapse de se développer à l’international avec un bureau déjà ouvert aux États-Unis, l’installation d’un des cofondateurs au Japon en fin d’année 2020 et le déploiement en Europe. “Nous pensons qu’il y a une place de leader global sur l’aide à la prescription en télémédecine à prendre dans les 18 prochains mois”, précise Clément Goehrs. Un développement qui passe également par le renforcement des effectifs “sur l’ensemble des départements”. De 25 actuellement, ils devraient passer à 40 fin 2020. Une étude auprès des clients MACSF Pour la MACSF, cet investissement devrait se traduire par la mise en place d’une étude auprès de ses clients sur la réduction des erreurs de prescription. À partir de septembre 2020, il s’agira d’impliquer des sociétaires via un appel à candidatures pour leur mettre à disposition le système de Synapse, détaille Thierry Houselstein, directeur médical de la MACSF. Il espère réaliser ce test auprès de “plusieurs centaines de médecins généralistes pendant une bonne année”. Il rappelle par ailleurs : “toutes les erreurs médicales ne sont pas liées à des erreurs de prescriptions. Cela en représente néanmoins plusieurs centaines chaque année”. Il signale également une étude menée en 2019 “sur une trentaine de dossiers de sociétaires sur des problèmes de prescriptions : 88 % des dossiers auraient pu être évités avec l’utilisation du système de Synapse”. Pour la MACSF, cette prise de participation s’inscrit dans la stratégie développée depuis trois ans autour de la e-santé, rappelle Stéphane Dessirier qui cite la création d’un comité de veille afin d’identifier les start-up. Stanislas Subra, responsable des investissements en capital-risque du groupe, liste les prises de participation dans Ordoclic, Lifen et plus récemment Wellium (plateforme de téléconsultation Leah) et Owkin. L’assureur privilégie des prises de participation minoritaire et sur l’amorçage et les premiers tours de table, indique Stanislas Subra. “Ce qui nous intéresse, c’est une multiplicité de start-up qui oeuvrent sur des composantes très différentes. Et ce qui prime c’est l’utilité pour nos sociétaires et pour notre activité propre d’assureur”, renchérit Stéphane Dessirier. L’assureur regarde ainsi les start-up françaises, qui intègrent des professionnels de santé et qui travaillent sur des sujets d’organisation et de sécurisation des pratiques, ainsi que l’intelligence artificielle. Le ticket moyen en amorçage s’élevant à “quelques centaines de milliers d’euros. Ensuite en série A, cela peut augmenter”, note Stanislas Subra qui cite des tickets à “quelques millions d’euros”. Au total, il estime que la MACSF a investi “une dizaine de millions d’euros” depuis la mise en place de cette stratégie. Outre ces prises de participation en direct, l’assureur intervient par l’intermédiaire d’allocations à des fonds, comme Cathay Capital, Alven, Serena Capital, cite le responsable des investissements en capital-risque. Ce contenu a été réalisé par la rédaction de mind Health, service d’information professionnelle consacré à la mutation des industries de santé. assurance santée-santé Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire La MACSF accompagne le développement de l'outil de téléconsultation Leah Objets connectés : les médecins sont peu prescripteurs