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Accueil > Investissement > Structures d'investissement > eFounders lance un start-up studio dédié à la fintech

eFounders lance un start-up studio dédié à la fintech

eFounders et Camille Tyan, cofondateur de PayPlug, dévoilent Logic Founders, un nouveau start-up studio destiné à créer deux à trois fintech par an. 

Par Aude Fredouelle. Publié le 27 janvier 2021 à 8h00 - Mis à jour le 27 janvier 2021 à 10h19
logic founders
  • Ressources

Le startup studio eFounders annonce le lancement d’un nouveau studio dédié à la fintech, en collaboration avec Camille Tyan, cofondateur de la solution de paiement PayPlug, revendue en 2017 à Natixis. Le nouveau studio, cofinancé par eFounders et Camille Tyan, est baptisé Logic Founders. “J’ai quitté PayPlug en 2019 et j’ai commencé à accompagner des fintech early stage, parmi lesquelles la plateforme de Banking-as-a-Service Swan, issue d’eFounders et dont je suis devenu administrateur indépendant, raconte Camille Tyan, founding partner de Logic Founders. Quand j’ai eu envie de créer un start-up studio fintech, j’ai contacté eFounders qui étaient justement en train d’y réfléchir et nous avons décidé de développer un projet commun.” 

Pour eFounders, qui fait naître 4 à 6 sociétés par an, créer un nouveau studio permet de croître tout en continuant à suivre de près chacun des projets. Autre motivation : “les fintech nécessitent des compétences très spécifiques au-delà de la création du SaaS, pour le réglementaire, le KYC… Et elles ont aussi besoin de nouer de nombreux partenariats – pour avoir une banque principale de tutelle, l’accord du régulateur, des solutions pour la conformité… Un start-up studio dédié permettra de recruter des collaborateurs spécialisés et de faciliter ces partenariats”, commente Camille Tyan.

500 à 800 000 euros investis par projet

Comme chez eFounders, le studio génèrera les idées et assemblera l’équipe fondatrice très tôt. Chez eFounders, le capital est réparti à 50 % entre le studio et les fondateurs. Chez Logic Founders, “nous aimerions que les fondateurs restent majoritaires”, précise Camille Tyan. Comme chez eFounders, les projets auront vocation à devenir indépendants en 12 à 18 mois (avec une première version du produit et des premiers clients ainsi qu’une équipe de 10 à 15 personnes) pour réaliser une première levée de fonds externe. 500 000 à 800 000 euros seront investis dans chaque projet pour arriver à ce point d’étape. Logic Founders veut créer deux à trois projets par an, “dont le produit principal est une API, afin de permettre à toute entreprise de bénéficier de nouveaux services bancaires et financiers”.

Logic Founders s’appuie pour l’instant totalement sur les ressources d’eFounders, qui compte une vingtaine de collaborateurs, pour monter ses premiers projets. “Dans un second temps, Logic Founders constituera sa propre équipe avec des profils davantage spécialisés fintech, mais il est possible que l’on continue de s’appuyer sur certaines ressources généralistes d’eFounders”, prévoit Camille Tyan. 

Un premier projet dans la gestion de trésorerie

Un premier projet est déjà en cours de création au sein des équipes design, talent et finance d’eFounders. Il s’agira d’une plateforme SaaS de cash management connectée à toutes les banques et qui permettra aux entreprises de déclencher des virements et prélèvements de manière fluide, via des APIs. “Nous voulons créer un Treasury Management System [TMS, comme Kyriba, ndlr] de nouvelle génération”, explique le founding partner.

Logic Founders travaille aussi “sur des idées dans l’orchestration des paiements, la titrisation des actifs, les APIs de prêt, les cryptomonnaies et l’identité BtoB”. “Nous nous intéressons beaucoup aux actifs peu liquides qui nécessitent des coûts d’investissement très élevés, afin de permettre la “fraction ownership” et de les rendre plus liquides, détaille Camille Tyan. L’identité digitale des entreprises est aussi un sujet sur lequel nous voulons nous pencher.”

Fondé en 2011, eFounders a créé 27 entreprises depuis sa création, parmi lesquelles plusieurs fintech : la plateforme de gestion des dépenses d’entreprises Spendesk, celle de gestion des factures impayées Upflow, celle spécialisée dans les crypto-actifs pour entreprises Multis et la plateforme de Banking-as-a-Service Swan. Les start-up du portefeuille eFounders emploient plus de 1 000 collaborateurs et génèrent plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires.

“Le modèle du start up studio fintech est rare, et nous voulons devenir une référence”, indique Camille Tyan. En France, le Crédit Agricole a lancé un start-up studio en janvier 2018 pour créer des projets en six à huit mois en les faisant financer par des entités du groupe (puis à terme parfois par d’autres investisseurs). La Fabrique by CA a depuis lancé Trajectoires Patrimoine en Ligne, pour améliorer le conseil en agence, Jesuisentrepreneur.fr, la plateforme de paiement Yapla, J’aime mon producteur by CA, la néobanque pour les freelances Blank et l’éditeur de solutions en ligne destinées aux métiers de financement KLS.

“Comment le Crédit Agricole apprend à industrialiser la création de start-up”.

En Allemagne, le studio indépendant finleap a créé une douzaine de fintech et insurtech, parmi lesquelles Solarisbank, Penta, Clark, Elinvar et Element. “Finleap fonctionne davantage comme une holding avec des sociétés qui fonctionnent en collaboration mais ne sont pas indépendantes : finleap est le principal actionnaire et décisionnaire des start-up, souligne Camille Tyan. Chez Logic Founders, chaque entité sera indépendante.”  

Aude Fredouelle
  • accélérateur
  • investissement
  • start-up

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