Accueil > Services bancaires > Open banking > Banking-as-a-Platform : La Banque Postale va créer un écosystème de services d’ici 2025 Banking-as-a-Platform : La Banque Postale va créer un écosystème de services d’ici 2025 La Banque Postale veut créer “un écosystème de banque compagnon” en proposant des services de partenaires sur son site, sur le modèle de Banking-as-a-Platform, d’ici 2025. Elle va également créer un fonds d’innovation doté de 150 millions d’euros en 2021. Par Aude Fredouelle. Publié le 02 mars 2021 à 17h17 - Mis à jour le 17 juin 2022 à 11h35 Ressources À l’occasion de la présentation de ses résultats annuels, La Banque Postale a aussi présenté les grandes lignes de son plan stratégique 2025. Parmi ses ambitions, la banque veut évoluer vers un modèle de Bank-as-a-Platform. “Nous voulons capitaliser sur les visites sur le site de la Banque Postale [3 millions de visites journalières sur le site et l’application mobile, ndlr] en proposant un écosystème de services, et nous en tirerons des revenus complémentaires”, commente Philippe Heim, président du directoire. Un projet similaire à celui annoncé fin 2018 par le Crédit du Nord : “d’ici à 2025, La Banque Postale aura créé un écosystème de “banque compagnon”, permettant à ses clients de retrouver sur une plateforme digitale des bouquets de services créés en partenariat avec des acteurs spécialisés et nécessaires à un moment de vie important : acquisition d’un bien immobilier, préparation et gestion d’une succession…” La Banque Postale lancera des premiers pilotes dès 2021 avec pour objectif de proposer à ses clients des premiers bouquets de services dès 2022. Banking-as-a-Platform : comment les banques agrègent des services autour du crédit immobilier Pour mettre en place cet écosystème, La Banque Postale veut multiplier les coopérations avec l’univers fintech et insurtech, notamment grâce à son incubateur platform58 mais aussi en créant un fonds d’innovation doté de 150 millions d’euros en 2021. Il sera “destiné à investir dans des start-up en favorisant les partenariats avec les métiers, filiales ou direction du groupe La Banque Postale”. Développement du credit-as-a-service La Banque souhaite aussi accélérer sur le Banking-as-a-Service, notamment dans le crédit consommation, avec le lancement début 2021 de LBPCF Business Solutions, une plateforme de Credit-as-a-Service. LBP Consumer Finance va aussi se lancer dans le développement de solutions de paiement fractionné. Grâce à la distribution en marque blanche et au développement de nouveaux produits, le groupe souhaite augmenter ses encours de crédits à la consommation de 40 % d’ici à 2025. Le développement de la commercialisation en marque blanche sera aussi un axe stratégique pour l’assurance non vie. 100% des parcours digitalisés d’ici 2025 Dans la banque de détail, La Banque Postale veut accélérer la digitalisation en proposant 100 % de la gamme des produits de la banque au quotidien en ligne d’ici 2022. Dès cette année, elle proposera notamment un parcours d’onboarding 100 % en ligne (déjà déployé par Ma French Bank) ainsi qu’un parcours pour le crédit immobilier permettant d’obtenir une première estimation de taux et d’uploader ses pièces justificatives. “Il faudra ensuite effectuer des raccordements middle et back pour aller plus loin”, ajoute Philippe Heim. Le groupe souhaite que 70 % des actes de vente soient réalisés en selfcare ou selfcare assisté en 2025. Une ambition forte puisque les taux de souscription en ligne sont encore faibles dans les banques traditionnelles : par exemple, en mai 2020, au Crédit Agricole d’Ile-de-France, les souscriptions de produits 100 % en ligne ne représentaient que 5 % des ventes totales (dont environ 30 à 40 % sont des ventes de livrets), et les souscriptions finalisées par une signature électronique dans l’espace client, à la suite de l’intervention d’un conseiller, constituaient 25 % des ventes. Et au sein du groupe Arkéa, les souscriptions 100 % en autonomie et en ligne étaient de l’ordre de 2 % de la production globale à la même époque, comme chez LCL. Souscription en ligne de produits bancaires : où en sont les acteurs traditionnels ? Ma French Bank comptait 280 000 clients fin 2020 La Banque Postale vise plus de 3 millions de nouvelles entrées en relation d’ici 2025 (chiffre brut) et Ma French Bank doit atteindre 1,3 million de clients au même horizon. La banque mobile en comptait 200 000 mi-2020, un an après son lancement, et 280 000 fin 2020. 64 % des souscriptions se font dans le réseau étendu depuis juin 2020 à 3 000 bureaux de poste distributeurs. Avec Ma French Bank, La Banque Postale cible une clientèle plus jeune : 60 % des clients ont moins de 38 ans et 75 % d’entre eux n’avaient jusqu’alors pas de compte courant à La Banque Postale. Ma French Bank a récemment étoffé sa gamme de produits avec le compte WeStart pour les 12-17 ans. La banque mobile proposera à horizon 2023 “une gamme complète de produits et services (crédit à la consommation, épargne, assurances)”. Le groupe, qui compte actuellement 20 millions de clients, veut atteindre le top 3 de la satisfaction client (NPS) sur les services à distance d’ici 2023, et d’ici 2025 pour tous les services. Du côté de l’assurance, marquée par le rachat de CPN Assurances, les axes de développement sont similaires, avec un objectif de 100 % des parcours d’assurance non vie dématérialisés d’ici 2025 et plus de 30 % de taux d’équipement des clients actifs du groupe. Actuellement, 30 % des déclarations de sinistres sont réalisées en ligne. La Banque Postale s’appuiera aussi sur les positions géographiques de CNP Assurances pour se développer à l’international, avec un objectif de 20 % du PNB total réalisé à l’étranger en 2025, contre 15 % actuellement. Le produit net bancaire (PNB) de la Banque Postale progresse de 36,8 % pour atteindre 7,72 milliards d’euros en 2020. Hors effet de l’intégration de CNP Assurances et hors provision épargne logement, le PNB recule cependant de 2,6 %. À horizon 2023, La Banque Postale vise un PNB en hausse de 3 %. Aude Fredouelle application mobilebanking-as-a-platformbanking-as-a-servicebanque mobilenéobanquetransformation digitale Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Ma French Bank lance WeStart, son compte pour les 12-17 ans