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Accueil > Assurance > E-santé > Jean-Louis Davet (VYV) : “le numérique figure parmi les enjeux prioritaires du regroupement”

Jean-Louis Davet (VYV) : “le numérique figure parmi les enjeux prioritaires du regroupement”

Né en septembre 2017 du rapprochement d’Harmonie Mutuelle, la MGEN et Istya, le groupe VYV représente 10 millions d’adhérents et totalise 9 milliards de chiffre d’affaires. Son directeur général délégué, Jean-Louis Davet, détaille les enjeux autour du numérique pour la nouvelle structure et ébauche les premiers axes de la feuille de route en préparation.

Par . Publié le 23 novembre 2017 à 11h45 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 16h01
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La création du groupe VYV a été officialisée mi-septembre. Dans le regroupement des entités Harmonie Mutuelle, MGEN et Istya, quelle est la place du numérique ?

Cette préoccupation figure parmi les enjeux prioritaires du regroupement. Ce qui guide notre philosophie est de créer du lien entre l’assurance, la prévention, les objets connectés, les applications, les établissements de soins et les filiales de biens médicaux, au bénéfice de nos adhérents, patients et entreprises adhérentes. Avec les évolutions technologiques, il devient possible de mettre en place un parcours de santé “sans couture” à forte valeur ajoutée. Bien évidemment, ce lien n’est possible que si les données circulent entre les assureurs, les offreurs de soins, les plateformes numériques (d’assistance, de télémédecine, de prévention etc.), les applications et les objets connectés.

Comment se traduit cette stratégie ?

Ce partage d’information soulève de très nombreuses questions techniques (interopérabilité, sécurité), réglementaires, éthiques, et de répartition de la valeur produite par ce partage. Il s’étudie au niveau du groupe et de ses partenaires, mais aussi aux niveaux national et international. Le groupe, en tant qu’acteur global de santé, doit être en mesure de s’interfacer avec le reste de l’écosystème de santé pour que le parcours de l’adhérent ou du patient soit réellement “sans couture”. C’est donc dans un environnement évolutif et d’une grande complexité qu’il nous faut définir une stratégie réaliste de développement à moyen et long terme.

Comment vont être structurées les activités de VYV ?

La richesse viendra de la taille mais aussi de la diversité. Au sein du groupe VYV, nous allons disposer d’une vraie diversité d’activités, avec l’objectif de nous renforcer sans cesse sur l’activité de prévention. Nous sommes positionnés sur deux piliers. Le côté assurantiel est constitué autour d’un regroupement sous UMG (Union mutualiste de groupe, à solidarité financière entre membre, ndlr) et une UGM (Union de groupe mutualiste, sans solidarité financière, ndlr).

Cette activité représente un chiffre d’affaires total de 7,5 milliards d’euros. Le deuxième pilier est l’activité VYV Care autour des activités de soins et services. L’activité du pôle social, sanitaire et médico-social représente un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros. Nous disposons de 900 établissements de soins sur tout le territoire et d’une vingtaine de spécialités avec des filiales spécialisées dans les biens médicaux, les ambulances…

Vous positionnez le numérique comme un enjeu majeur.  Quels sont les premiers travaux entamés autour de cette thématique ?

Dans un premier temps, nous raisonnons en terme de “désilotage” des activités. Nous voulons faciliter la circulation des données entre nos différentes entités, sans pour autant chercher à centraliser ces données au niveau du groupe. Nous menons également une réflexion sur l’interopérabilité des systèmes d’informations et des travaux pour la sécurisation maximale des données en transfert ou au sein des SI.

En parallèle, nous déployons des programmes de sensibilisation et des expérimentations pour être plus transparents et plus pédagogues vis-à-vis de nos adhérents, de nos patients et de nos clients-entreprises sur la collecte et l’exploitation des données. Notre crédo est que l’individu, adhérent ou patient, doit devenir capable de maîtriser la circulation et la gestion des informations qu’il consent à nous confier.

Le numérique fait l’objet de plusieurs directions dans l’organigramme, notamment deux autour de l’innovation. Quelles sont les ambitions de ces entités ?

Nous avons effectivement spécialisé des directions sur l’innovation et numérique. La direction “recherche et innovation” étudie les innovations de rupture, les scénarios rupturistes ou tendanciels de moyen-long terme, travaille sur la médecine des 5P (ndlr, prédictive, préventive, personnalisée, participative, et de précision), sur les nouveaux modèles économiques.

La direction des Services innovants pilote notamment le déploiement des nouvelles plates-formes de prévention, d’assistance, de conventionnement. Mais bien évidemment, pour moderniser et optimiser le fonctionnement de leurs métiers, toutes les directions de l’UMG et de Vyv Care, et toutes les mutuelles composant le groupe travaillent à l’utilisation du numérique mais aussi à toutes les possibilités issues des technologies jadis dites de rupture : blockchain, big data, intelligence artificielle…

Comment allez-vous déployer cette stratégie ?

Nous ne ferons pas tout, tout seuls. Quand on parle de continuité de services, les interactions sont multiples avec les professionnels de santé, les hébergeurs, les industriels qui proposent des objets connectés, les fournisseurs de technologies… C’est tout un écosystème à mettre en mouvement. Nous sommes en train de revisiter les partenariats des différentes entités du groupe, pour définir un schéma cohérent.

 

Nous ne ferons pas tout, tout seuls
Jean-Louis Davet
Directeur générale délégué de VYV

 

Nous travaillons avec de très gros opérateurs mais aussi avec des nouveaux entrants en phase de création de services ou de solutions techno. Nous nous inscrivons également dans une démarche d’innovation ouverte, et envisageons d’ouvrir certaines de nos plateformes à des entreprises externes.   

Quelle sera votre positionnement vers les start-up ?

Nous allons nous doter d’un fonds d’investissement dédié au numérique. Cet outil en phase de création devrait être finalisé en fin d’année. Nous pourrons être amenés à acquérir des start-up. Nous voulons une ouverture forte à l’international. Nous allons prochainement établir notre feuille de route avec nos axes stratégiques d’investissement.

Un autre sujet dans le numérique est la question des données. Comment travaillez-vous sur ces sujets ?

La direction Gouvernance des données et stratégie numérique, qui oeuvre à la stratégie globale de plateformisation du groupe VYV et à son interfaçage avec l’ensemble de l’écosystème, est au cœur de ces travaux. Ses missions, éminemment transverses et collaboratives, s’accompagnent d’une indispensable fonction régalienne. En effet, dans l’environnement hyperconcurrentiel et multisectoriel désormais imposé par le numérique, la force potentielle du groupe ne pourra s’exprimer pleinement qu’à travers sa capacité à créer des liens entre tout ce qui aura été développé ou capté (technologies, applications, patrimoine de données) par ses diverses composantes et par l’ensemble de leurs partenaires, ainsi que nous l’avons précédemment évoqué.

Pour ce faire, cette direction définit, en coopération avec les mutuelles, une politique groupe relative aux données et à d’autres déterminants de la transition numérique, qui permette au groupe de tirer pleinement parti de sa taille et de sa diversité d’activités. En application de ce cadre, le groupe exercera une forme de contrôle stratégique tout comme il l’exerce sur d’autres dimensions jugées cruciales pour satisfaire notre ambition stratégique.  Une fonction de DPO Groupe (data privacy officer, ndlr) sera créée à cet effet. Tous ces travaux sont tirés par une conviction : si nous voulons développer des services à forte valeur ajoutée pour nos adhérents, ces services doivent être hyper-personnalisés. Ce qui signifie qu’ils feront appel à des données personnelles, sensibles, pour lesquelles nous devons à nos adhérents transparence et protection maximale, et la garantie que leur intimité et leur vie privée seront préservées.

Betterise chez Harmonie Mutuelle, Vivoptim et Vocal’iz chez MGEN, avec le regroupement, vous disposez également de différentes applications mobiles pour les adhérents. Prévoyez-vous une harmonisation ?

Nous avons effectivement un grand nombre d’applications. Les questions sont de savoir comment elles vont communiquer entre elles, quelle ouverture peut être faite vers de nouveaux publics… Nous parlons davantage d’orchestration, d’imbrication et d’interfaçage de ces applications entre elles que d’harmonisation proprement dite. Leur utilisation est purement volontaire, motivée par la valeur ajoutée perçue par l’adhérent pour sa santé et son bien être. Nous ne “récompensons” pas l’adhérent (ni par réduction de cotisation ni par de quelconques contreparties). Nous réalisons actuellement des études approfondies sur leur utilisation. Les retours de satisfaction sont élevés mais le marché n’a pas encore trouvé les modèles économiques. Le Français n’est toujours pas prêt à payer pour la prévention.

Je souhaite pourtant qu’on ne soit plus dans des services proposés en inclusion d’une offre d’assurance, ce qui est la pratique courante employée par les assureurs pour diffuser le service sans coût apparent. Il faudra bien pourtant un jour rendre transparent et justifier le prix de ces services. Ce qui nous imposera de prouver de manière tangible la valeur apportée à l’adhérent sur le long terme. Mais pour démontrer cela rigoureusement et de manière opposable, il faut être capable d’accéder à davantage de données médico-économiques que ce que l’on nous permet aujourd’hui.

Photo : Hervé Thouroude – Groupe VYV

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