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Accueil > Investissement > Sylvain Forté (SESAMm) : “Nous allons évoluer de fintech à entreprise d’IA”

Sylvain Forté (SESAMm) : “Nous allons évoluer de fintech à entreprise d’IA”

Fondée en 2014, SESAMm utilise l’intelligence artificielle et le big data afin de réaliser de l’analyse de données textuelles pour les sociétés d’investissement. À la suite d’une levée de fonds de 7,4 millions d’euros réalisée en 2021, la start-up française diversifie son offre avec un produit ESG, ainsi que sa clientèle. Point d’étape avec son cofondateur et président Sylvain Forté.

Par Caroline Soutarson. Publié le 25 mai 2022 à 17h43 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 15h50
Sylvain Forté
  • Ressources

En janvier 2021, vous avez réalisé une augmentation de capital de 7,4 millions d’euros auprès de NewAlpha Asset Management et The Carlyle Group. Quels changements ce financement a-t-il accompagnés ?

Historiquement, nous travaillions surtout sur les marchés cotés avec l’analyse des réseaux sociaux, principalement pour des gérants d’actifs, fonds d’investissement et assureurs… Depuis deux ans, nous avons également étendu notre activité d’analyse au non coté, pour lequel nous ne disposons pas des informations classiques des sociétés cotées et d’autres données chiffrées publiques. Notre but est donc d’aider nos clients à trouver des informations de réputation sur le web concernant des sociétés cotées et non cotées, des controverses et risques ESG (environnemental, social et de gouvernance) qui leur sont associés, et à prendre des décisions en termes d’environnement compétitif et d’avantage concurrentiel.

Pour plus d’infos sur l’activité historique de SESAMm, lire notre entretien avec Sylvain Forté paru en 2017

Qu’avez-vous dû changer par rapport à vos outils initiaux pour analyser le marché non coté et les risques ESG ?

D’un point de vue technologique, nous faisons toujours de l’analyse de textes. Mais nous avons augmenté notre couverture : désormais, nous traitons 4 millions de sources différentes, soit près de 18 milliards d’articles et messages, avec une diversité de langues accrue pour répondre aux attentes de nos clients japonais, coréens et américains (voir tableau). Nous récoltons aussi de l’information auprès de médias professionnels afin d’avoir accès à des contenus premiums (20 % des textes étudiés), mais également auprès d’ONG pour leurs mises en accusation. L’association PETA par exemple peut exposer un abattoir sur une controverse de cruauté animale. Enfin, nous regardons les sites des sociétés, les réseaux sociaux et forums de discussion comme Reddit où nous suivons, entre autres, le groupe WallStreetBets [qui a notamment fait du bruit lors de l’affaire Gamestop début 2021, Ndlr]. Au total, nous gérons approximativement 300 téraoctets de données.

Plus d’un tiers des textes analysés sont écrits dans une langue asiatique

Source : SESAMm (1er trimestre 2022)

L’ajout de ces sources de données implique plus de calcul, de nouveaux types d’indicateurs, l’ouverture au marché non coté et à la thématique ESG. Cette dernière donne beaucoup de signification aux données alternatives et à l’intelligence artificielle car, par définition, elle est associée à de la donnée molle (ou soft data), en opposition avec la donnée financière habituelle. C’est donc intéressant d’utiliser des algorithmes pour collecter et quantifier de la donnée plus systématiquement. Et parfois de manière plus rationnelle que les agences de notation [car avec plus de granularité dans les sources couvertes, Ndlr].

Concrètement, dans quel cadre est utilisé votre nouveau produit ESG ?

Tout d’abord, il était déjà possible de faire des requêtes ESG sur notre plateforme modulaire TextReveal avant que nous déployions un service dédié. Face à des demandes répétées sur ce thème, nous avons décidé de construire un produit standardisé. 

L’outil a une utilité pour les politiques de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) puisqu’il permet d’évaluer les fournisseurs et les clients. Il peut aussi être utile aux départements M&A afin d’identifier des sociétés dans lesquelles investir. Nous analysons plus de 90 thématiques ESG. Nous permettons de traquer par exemple des mentions de médicaments pour identifier les possibles retours sur les effets secondaires, si une marque est plus vendue qu’une autre, comprendre si des entreprises sont exposées à des problèmes de cybersécurité… Pour Wirecard, nous avions vu dans nos indicateurs des pics d’informations au sujet de problèmes de gouvernance.

Et à qui s’adresse-t-il ?

Les fonds de private equity, qui se servent initialement de notre produit principal, sont particulièrement friands de la solution qu’ils exploitent avant d’ajouter une nouvelle société à leur portefeuille. Via ces sociétés d’investissement, nous avons pu bâtir notre réputation auprès des entreprises qu’elles analysaient et qui sont par la suite devenues utilisatrices. Nous commençons maintenant à avoir de la demande externe, notamment de la part de groupes du CAC 40, du secteur de la santé, de l’alimentaire, de la beauté… Ce sont des entreprises qui ont des services data et qui recherchent elles aussi des indicateurs.

Quelle est la part de vos clients corporate aujourd’hui ?

Ce nouveau segment représente entre 5 et 10 % de notre activité. Il a vocation à devenir plus important. Avec un élargissement de notre clientèle cible, nous allons progressivement passer du statut de fintech à entreprise d’IA [d’intelligence artificielle, Ndlr], comme Dataiku ou DataRobot. Pour financer ce tournant, nous devrions lever des fonds à la fin de l’année 2022 ou début 2023.

Quel est l’impact de ces développements sur vos équipes ?

SESAMm compte aujourd’hui plus de 90 collaborateurs [contre 12 il y a cinq ans, Ndlr]. À nos débuts, nous nous appuyions essentiellement sur des profils techniques de type data scientists, développeurs, DevOps, analystes quantitatifs… Depuis, nous avons fait entrer de nouvelles fonctions (administratives, RH, CFO), car nous devenons un groupe financièrement complexe avec des filiales aux États-Unis (9 personnes), Londres, Tunis et Tokyo. Elles nous permettent de couvrir plusieurs hubs financiers et d’ouvrir de nouvelles voies pour le recrutement, par exemple avec notre filiale tunisienne. Par ailleurs, nous recrutons encore des profils techniques et commerciaux pour mener à bien nos différents développements.

Votre filiale tunisienne n’est-elle pas intégrée à une stratégie commerciale concernant les pays nord-africains ?

Non. Notre filiale à Tunis est uniquement dédiée au développement produit, même si nous avons quelques clients dans la région Afrique-Moyen-Orient. Nous recrutions beaucoup de nouveaux collaborateurs tunisiens que nous faisions venir en France. Nous avons finalement décidé de créer une filiale là-bas, sur les conseils de notre responsable de l’intelligence artificielle, originaire de Tunisie, et de recruter les talents sur place. Une des associés de notre investisseur Havenrock nous a également aidé à trouver les bons prestataires sur place.

Quelle est la répartition géographique de votre activité ?

Nous réalisons 55 % de notre chiffre d’affaires aux États-Unis, environ 35 % en Europe – où nous avons des clients en France, au Royaume-Uni, en Suède, en Suisse, en Allemagne et en Autriche – et le reste au Japon et en Corée. Notre chiffre d’affaires représente plusieurs millions d’euros.

Caroline Soutarson
  • analyse de données
  • big data
  • finance durable
  • fonds d'investissement
  • intelligence artificielle

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