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Accueil > Services bancaires > Transfert d'argent > Pourquoi BPCE a externalisé ses virements internationaux auprès de Wise

Pourquoi BPCE a externalisé ses virements internationaux auprès de Wise

BPCE a annoncé mi-2018 un partenariat avec TransferWise (depuis rebaptisée Wise), fintech spécialisée dans le transfert d’argent à l’international. Le groupe bancaire a intégré l’API de Wise dans son application et son espace Web. Quatre ans après l’annonce, César Lengellé, de BPCE, et Julie Arnoux et Juliette Marion de Wise, dressent le bilan pour mind Fintech.

Par Aude Fredouelle. Publié le 19 octobre 2022 à 8h30 - Mis à jour le 01 mars 2023 à 8h22
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Les points clés

En 2018, BPCE a annoncé un partenariat visant à proposer Wise aux clients particuliers des Banques Populaires et Caisses d’Épargne pour les transferts d’argent internationaux

Le service a été déployé dans l’application de la majorité des banques et caisses en 2020 puis sur l’espace Web début 2022

BPCE continue de travailler avec Swift pour améliorer son service de virements internationaux

En 2011 et 2012, plusieurs start-up s’attaquant aux transferts de fonds internationaux ont émergé, révolutionnant l’offre des banques traditionnelles et de mastodontes comme Western Union. Wise, WorldRemit ou encore Remitly ont progressivement instauré de nouveaux standards : instantanéité, transparence sur les frais, simplicité de l’expérience utilisateur… Les banques traditionnelles, elles, ont mis du temps à se pencher sur le sujet. Dans un dossier publié début 2017, mind Fintech ne recensait que des “tentatives timides d’innovation” chez les acteurs français. 

Un an et demi plus tard, en juin 2018, le groupe BPCE annonçait s’associer à TransferWise, depuis rebaptisée Wise, pour permettre “aux 15,1 millions de clients particuliers actifs des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne d’effectuer des transferts d’argent vers plus de 60 pays au meilleur taux de change”. Une première en Europe pour un acteur bancaire de cette envergure À l’époque, Wise travaille déjà avec des acteurs de taille plus modeste, comme le challenger allemand N26, par exemple. 

“L’objectif était de proposer une solution fluide et transparente sur les frais à nos clients, se souvient César Lengellé, directeur filière solutions banque au quotidien et paiements du groupe BPCE. Avec nos infrastructures historiques basées sur Swift et du correspondant banking, nos contraintes étaient différentes : nous ne pouvions pas garantir de taux et nous ne pouvions pas proposer du temps réel ni de transparence sur les frais puisque nous ne connaissions pas forcément ceux de la banque bénéficiaire.” Résultat : “on ne savait pas exactement quand les virements internationaux allaient arriver, combien ils allaient coûter et quelle somme le bénéficiaire en face allait recevoir”.

Pour BPCE, nouer un partenariat avec Wise était donc “un quick win pour proposer cette solution à nos clients, au moment où nous effectuions une refonte de nos applications mobiles, pour les rendre plus ergonomiques”. Au même moment, BPCE intègre aussi le virement instantané SCT Inst pour les virements domestiques. 

Déploiement sur l’application en 2019, sur l’espace Web en 2022

Wise a été déployée sur l’application du groupe en 2019, à l’occasion de sa refonte, et plus récemment, début 2022, sur l’espace Web, sur lequel le canal historique subsistait encore jusque-là. “Après un pilote, cela a été généralisé sur la plupart des banques et des caisses en novembre 2020”, commente César Lengellé. Aujourd’hui, toutes ont déployé le service.

Concrètement, BPCE a intégré l’API de Wise dans son espace dédié aux virements. Si le client souhaite réaliser un virement international en devise, il voit s’afficher l’interface de Wise, qui lui permet de faire une simulation en indiquant combien il veut envoyer et vers quelle destination. “Il sait tout de suite combien cela va lui coûter et combien le bénéficiaire va recevoir au centime près, décrit César Lengellé. Le parcours client et l’UX sont simples.” Une fois la simulation effectuée, le client est rebasculé vers Wise où il se crée un compte et réalise la transaction en direct avec la fintech.“L’expérience de paiement est réalisée directement chez nous, après obtention des informations de base sur l’application BPCE”, confirme Juliette Marion, senior account manager en charge de BPCE. Outre la simplicité du parcours et la transparence des frais, BPCE loue sa rapidité : “sur les trois quarts des corridors, le transfert est finalisé en moins d’une minute”. Julie Arnoux, porte-parole de Wise en France et directrice commerciale Wise Platform en Europe, explique quant à elle qu’au total, 50 % des paiements Wise sont instantanés et 90 % prennent moins d’une journée.

Vers une intégration complète ?

Le choix ayant été fait d’un partenariat d’affiliation avec une redirection vers Wise après la simulation, l’intégration en a été simplifiée. “Le chantier était relativement simple puisqu’il a été inclus dans la refonte de l’application puis des sites, se souvient César Lengellé. D’un point de vue sécuritaire, cela ne posait pas problème, puisqu’il n’y a pas de SSO [authentification du client, Ndlr] et que peu de données sont véhiculées : on ne communique que celles qui ont été indiquées dans la simulation, c’est-à-dire le montant à envoyer et la destination. Le challenge était davantage technique, car c’était l’une des premières fois que l’on intégrait au cœur de l’application une API tierce.”

Pour autant, une intégration plus poussée pourrait être imaginée. “Les solutions Wise Platform peuvent être beaucoup plus intégrées, souligne Juliette Marion. On pourrait imaginer que le client BPCE ne soit jamais redirigé vers Wise. Mais en 2017, quand nous avons commencé à travailler ensemble, c’était déjà tellement incroyable pour une banque comme BPCE de travailler avec TransferWise que c’était le moyen le plus rapide et le plus simple de mettre en place le service, avec un partenariat d’affiliation. Mais il y a bien évidemment vocation à ce que l’intégration devienne plus intégrée, totalement APIsée et sans redirection. Nous y réfléchissons avec BPCE.” Une intégration qui permettrait probablement d’éviter la déperdition de certains clients lors du basculement vers Wise. 

Wise Platform : 50 partenaires, dont quelques banques seulement

Si Wise platform compte plus de 50 partenariats avec des banques et fintech dans 13 pays, très peu de groupes bancaires de l’envergure de BPCE ont fait ce choix. Julie Arnoux évoque l’américain Capital One et le sud-coréen Shinhan, ainsi que les challengers N26, bunq et Monzo. “Nous sommes aussi utilisés par des outils de gestion de notes de frais comme Emburse aux États-Unis, qui sert de grosses entreprises, des solutions d’automatisation des processus de paiement de factures fournisseurs comme AvidXchange, des solutions de comptabilité comme Xero, et par de plus petites sociétés comme la plateforme de gestion de factures Libeo en France.” La porte-parole assure que Wise est actuellement en discussions avancées avec plusieurs autres banques françaises.Outre sa solution BtoC et Wise Platform, la société est aussi utilisée en direct par certaines entreprises avec Wise Business.

Apport d’affaires et commissions interchange

Avec l’intégration de Wise, le choix de BPCE peut surprendre, car le groupe se déleste d’une activité rémunératrice pour les banques traditionnelles, les marges prélevées à l’international étant confortables. En avril 2017, des documents internes de Santander révélés par The Guardian révélaient ainsi que 10 % des revenus du groupe bancaire espagnol provenaient des transferts d’argent à l’international (585 millions d’euros en 2016, sur 6,2 milliards d’euros de revenus). 

Mais en proposant Wise sur le segment des particuliers, et non des entreprises, BPCE ne compromet pas ses revenus. César Lengellé l’assure, “les virements internationaux réalisés par des particuliers restent rémunérateurs pour nous en passant par Wise”. Car si cela concerne “plusieurs dizaines de milliers de transactions par an”, “il s’agit plutôt de petits montants : le panier moyen est inférieur à 2 000 euros. Sur cette tranche, nous ne gagnons pas beaucoup, car les coûts fixes sont importants dans les infrastructures d’échange internationaux. Il n’y a donc pas de très gros enjeux de PNB sur cette cible. L’enjeu de la satisfaction des clients est plus important.” Avec Wise, BPCE se rémunère via une commission d’apporteur d’affaires. Par ailleurs, pour alimenter le compte Wise, plus des deux tiers ds clients choisissent le paiement par carte, notamment pour les montants les plus faibles qui ne sont pas limités par le plafond carte. Le groupe touche alors les commissions interchange. 

Swift contre-attaque

Les deux acteurs sont liés par un contrat à reconduction tacite. Mais BPCE ne s’interdit pas de reprendre la main sur ce service. “C’est la suite de la réflexion, commente César Lengellé. Nous sommes un membre important de Swift, et Swift évolue en parallèle, notamment avec le gpi Tracker [qui améliore le suivi des paiements, Ndlr] et Swift Go [service de transactions transfrontalières instantanées, Ndlr]. Ces initiatives permettent d’améliorer l’expérience client, le suivi, la rapidité du transfert de fonds… Nous continuons donc de réfléchir à ces sujets.” 

Chez Wise, Julie Arnoux estime que même s’il est moins rémunérateur pour les banques de passer par l’intégration de son API que par Swift, “de plus en plus de banques cherchent des alternatives à Swift, même si Swift s’est rendu compte qu’il fallait améliorer le service et malgré les changements positifs, car ils ne pourront pas égaler l’expérience de Wise. Le marché est devenu très compétitif et il est aujourd’hui naturel de se tourner vers des établissements non bancaires pour les services financiers. Wise commence à avoir une place intéressante sur le marché, avec 3,5 % de parts de marché dans le monde pour les transactions de change pour les particuliers.” 

Wise, entré en Bourse mi-2021, est valorisé à près de 7 milliards de livres

Pour proposer des transactions rapides et à moindre frais, Wise a “créé son propre réseau alternatif à Swift, avec des comptes en banque partout dans le monde et parfois même des intégrations directes avec les banques centrales et infrastructures de paiement domestiques”, explique Julie Arnoux. “Concrètement, nous effectuons deux paiements domestiques au lieu de réaliser une transaction internationale, ce qui nous permet de réduire les coûts et de savoir à tout moment où en est la livraison du paiement.” 
Wise exécute chaque mois 9 milliards d’euros de transactions de change. La société revendique 13 millions de clients finaux. La société est entrée en Bourse le 7 juillet 2021 en cotation directe à Londres en se valorisant à 8,7 milliards de livres sterling. Elle est actuellement valorisée à 6,93 milliards (lire notre dossier sur la chute des valorisations tech). Durant l’année fiscale se clôturant fin mars 2022, Wise a enregistré un chiffre d’affaires de 559,9 millions de livres, en hausse de 33 % par rapport à l’année précédente, et des résultats avant impôts de 43,9 millions de livres, en hausse de 7 %. 

Aude Fredouelle
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