Lemonade s’appuie sur General Catalyst pour financer ses coûts d’acquisition client

L’insurtech américaine Lemonade s’est lancée dans un exercice pour le moins alambiqué afin d’expliquer son dernier mode de financement qui s’apparente à un prêt. La société cotée dit avoir inventé le concept d'”agent synthétique”, un mécanisme en vertu duquel l’un de ses investisseurs historiques – General Catalyst – apporte 150 millions de dollars pour financer une partie des coûts d’acquisition client (CAC). Cette contribution se fait via sa stratégie Customer Value. Ces “agents synthétiques” financeront jusqu’à 80 % des dépenses en acquisition client sur un mois donné et recevront une des commissions allant jusqu’à 16 % provenant des primes versées par la cohorte correspondante.

“Après environ 2 à 3 ans, le flux de commissions synthétiques provenant d’une cohorte donnée correspondra aux dépenses des agents synthétiques pour cette cohorte, majorées d’un rendement fixe (TRI de 16 %). Une fois ce rendement plafonné atteint, les commissions de cette cohorte prendront fin et 100 % de leurs primes, à partir de là, reviendront exclusivement à Lemonade“, détaille Daniel Schreiber, CEO de Lemonade. Si le flux de commissions se tarit avant que les agents synthétiques aient pu récupérer leur investissement, ils seront les seuls à en porter la charge.

À noter : Lemonade justifie ce montage par un déséquilibre dans ses flux de trésorerie. Le TRI sur les dépenses en acquisition client est estimé à 50 %, mais la période de payback culmine à 24 mois. Avec son programme financier, l’insurtech qu’elle pourra “générer une activité plus importante, plus rapidement, avec plus de liquidités en banque et un rendement du capital plus élevé“.