Autour de ses offres d’assurance, de soins et d’habitat, VYV présente son projet de transformation

Né en septembre 2017 du rapprochement d’Harmonie Mutuelle, MGEN et Istya, le groupe VYV s’est depuis agrandi avec notamment début 2019 l’intégration du bailleur social Arcade. Pour 2018, le groupe affiche un chiffre d’affaires de 8,7 milliards d’euros, recense plus de 11 millions de personnes protégées et emploie 45 000 personnes. Et deux ans après sa création, il entame un projet de transformation nommé ForceVYV. Lors de sa présentation le 14 octobre 2019, Thierry Beaudet, le président de VYV, indique : “au moment de la création du groupe, nous avions travaillé sur notre promesse mutualiste. Il faut ensuite s’organiser pour passer du dire au faire. Ce plan est ce qui va nous permettre de transformer notre promesse mutualiste en actes”. Trois axes prioritaires ont été définis pour ce plan : développer des solutions concrètes au service du mieux-vivre, gagner en performance et favoriser la transformation.

Constituer des offres s’appuyant sur les différents métiers du groupe

Le premier axe stratégique repose sur la constitution d’un “package de services” autour de différents “moments de vie” comme la maternité, un enfant qui devient étudiant, le diagnostic d’un cancer, un parent dépendant…, détaille Stéphane Dedeyan, directeur général de VYV depuis février 2019. Le groupe compte ainsi s’appuyer sur ses différentes activités : assurantielles mais aussi de soins avec les établissements VYV Care et l’habitat d’Arcade VYV. “Nous allons choisir un moment de vie d’ici la fin de l’année pour commencer à développer cette logique de services généralisés”, précise-t-il.

Pour le deuxième axe de son plan visant à gagner en performance, VYV entend se pencher “sur tous les projets qui permettent d’optimiser notre fonctionnement”, souligne le directeur général. Cela passera entre autres par des mutualisations et l’optimisation de ressources sur les systèmes d’information, détaille-t-il, citant l’exemple de l’exploitation des systèmes informatiques comme les serveurs. Le groupe entend également généraliser le recours aux outils comme MesDocteurs.

Un investissement sur l’interopérabilité des SI

Enfin, le troisième axe consiste à “favoriser la transformation en développant des cadres communs en matière d’excellence opérationnelle, de pilotage financier ou d’infrastructures”. Cela reposera notamment sur “des investissements pour rendre nos systèmes d’informations interopérables, si nous voulons pouvoir traiter de A à Z la situation d’un adhérent dans un moment de vie”, indique Stéphane Dedeyan. Il a ainsi exclu l’idée de “construire un grand système d’information”, ajoutant : “avec les techniques modernes, nous pouvons faire beaucoup plus de choses et avoir des normes communes dans cette architecture distribuée”. Dans cet axe, le groupe inclut également les démarches d’innovation, notamment celles portées par son fonds d’investissement VYV Invest dont la stratégie évolue. “Jusqu’à maintenant, il a investi directement dans des start-up. Nous voulons maintenant plutôt investir dans des fonds dans nos métiers. Ce qui nous permettra de nouer des liens avec certaines start-up”, signale Stéphane Dedeyan.

En terme de délais de déploiement du plan, les deux dirigeants ne donnent pas d’horizon. “Nous partons du principe que nous sommes dans une aventure au long cours”, souligne Stéphane Dedeyan. Pour ce qui est du financement, le directeur général reste également discret. Il rappelle néanmoins que le groupe a levé 500 millions d’euros de dette à l’été 2019. S’il refuse de dire si la totalité de ces fonds seront consacrés au plan ForceVYV, il estime que VYV “a les moyens de (sa) transformation”.

Ce contenu a été réalisé par la rédaction de mind Health, service d’information professionnelle consacré à la mutation des industries de santé.