• Contenus gratuits
  • Notre offre
Menu
  • Ressources
    • Toutes les ressources
  • Infos
    • Toutes les infos
  • Essentiels
    • Tous les essentiels
  • Analyses
    • Toutes les analyses
  • Data
    • Data
  • Newsletters
  • Profil
    • Je teste 15 jours
    • Je me connecte
  • Profil
    • Mon profil
    • Je me déconnecte
CLOSE

Accueil > Financement > Marchés de capitaux > Avec Maxx, Société Générale maximise en low-code/no-code le développement en finance de marché

Avec Maxx, Société Générale maximise en low-code/no-code le développement en finance de marché

Pour industrialiser les développements applicatifs métiers, Société Générale a conçu en langage Python sa propre plateforme low-code/no-code. Maxx a été exploitée au départ pour sécuriser des centaines de macros VBA existantes. La plateforme permet désormais aux métiers de concevoir eux-mêmes leurs applications répondant aux standards IT. 

Par Christophe Auffray. Publié le 17 avril 2024 à 15h13 - Mis à jour le 17 avril 2024 à 15h14
Société Générale
  • Ressources
Les points clés

En 2018, le groupe Société Générale a débuté la conception d’une plateforme low-code/no-code (LCNC) baptisée Maxx.
Cette plateforme Python LCNC industrielle a permis de sécuriser 300 processus critiques. Elle est utilisée par près de 3 000 collaborateurs.
Les équipes chargées des risques de marché (analystes, traders) se sont notamment appropriées l’outil. Les membres de la DSI bénéficient également de ses apports.

Comme l’illustre le dossier consacré par mind Fintech au low-code/no-code (LCNC) en 2022, Société Générale développe différents usages de ces applications (PowerBI, Tableau, MicroStrategy, Dataiku…) pour les développeurs, les citizen developers (des experts métiers sans compétences en codage) et les citizen data scientists.

Mais outre l’utilisation de solutions du marché, la banque a mis au point sa propre plateforme LCNC : Maxx. Les débuts de sa construction remontent à 2018. En janvier 2024, Maxx a remporté le prix France Corporate Innovation Award de l’IMA dans la catégorie grande entreprise.

Une réponse initiale à la régulation

Christophe Prud’homme, directeur IT de Société Générale, décrit Maxx comme une plateforme Python low-code/no-code “industrielle”. Celle-ci est née initialement pour répondre à une problématique : l’existence de centaines de macros VBA, des séquences d’opérations enregistrées et converties automatiquement dans le langage VBA, exploitées par les collaborateurs.

“Elles représentaient l’équivalent d’un système d’information, avec 10 ans de développements dans les équipes métiers”, précise-t-il. Ces macros affichaient un haut niveau de complexité fonctionnelle et servaient les besoins en finance de marché.

Une recommandation des autorités de régulation contraignait Société Générale à sécuriser opérationnellement ces développements. Un tel chantier en développement traditionnel aurait représenté “un coût prohibitif”. Et parmi les solutions du marché, “aucune ne répondait aux impératifs réglementaires”, se remémore Christophe Prud’homme.

Pour se conformer aux attentes du régulateur, l’IT a donc pris le parti de concevoir sa propre solution, permettant aux métiers concepteurs du VBA “de reprendre le code lui-même, mais avec toutes les bonnes pratiques IT.”

3 000 utilisateurs, 2 000 projets et 300 processus critiques

En 2024, ce sont ainsi 300 processus critiques (codés sous forme de macros VBA) qui ont été “sécurisés”. Maxx, c’est également 2 millions de lignes de code Python à ce jour, 3 000 utilisateurs et 2 000 projets réalisés.

Pour Christophe Prud’homme, “le succès est assez flagrant”, notamment en termes de passage à l’échelle, et pour un coût (développement de la plateforme et reprise en Python) deux fois moindre à celui d’un développement industriel ou standard.

“Sur ce type de solution, dans des écosystèmes fonctionnels complexes et avec des Pythonistes bien engagés, les gains de productivité oscillent entre fois 5 et fois 15. Nous l’avons mesuré sur plusieurs années, au travers de différents projets”, assure-t-il lors d’une conférence de l’IMA dédiée au low-code/no-code et à laquelle mind Fintech était convié.

Mais si Maxx a été conçue au départ pour adapter des macros VBA, les usages ont ensuite été étendus. La plateforme permet d’initier des projets applicatifs dans les métiers et de les intégrer aux outils IT industriels de la banque.

Grâce à la solution, un repository est automatiquement créé pour chaque projet dans Github, avec un versioning de code. La banque se prémunit ainsi contre les développements par des citizen developers en local et la perte du code en cas de panne ou de perte du terminal. Par ailleurs, les métiers n’ont pas à se muer en experts du langage Python.

Des applications gouvernées et APIfiées

“C’est un environnement où on écrit très peu de Python fonctionnel. Toute la plomberie est prise en charge par la plateforme”, explique Christophe Prud’homme. Une application ou fonction Python développée via Maxx est exécutée sur un serveur avec de la scalabilité horizontale (sans exécution dans le navigateur ou sur le poste utilisateur), mais aussi verticale. 

Une fonction ainsi développée peut être exposée sous forme d’API pour permettre sa réutilisation par d’autres collaborateurs. La plateforme permet facilement l’exposition via le déploiement dans le cloud privé de Société Générale.

Cette approche permet la construction d’architectures micro-API sans les contraintes techniques liées au déploiement, au cloud et à la conteneurisation. “Cela fait gagner un temps considérable”, estime le directeur IT du groupe. La plateforme embarque aussi la gestion des droits et la supervision. Mais pour éviter “le shadow IT à l’échelle”, d’autres fonctionnalités sont nécessaires.

La création de code Python se traduit par un référencement automatique dans un catalogue imposant à son concepteur de le documenter (description du processus, niveau de criticité, renseignement du manager, etc.).

“Cela désopacifie tout ce qui est fait côté métier. Tout ce qui est fait est tracé. En outre, ce fonctionnement permet la réutilisation du code. Lors du développement d’une nouvelle fonction, un métier peut aller récupérer du code via la documentation by design”, détaille Christophe Prud’homme. 

Des contrôles imposés avant le passage en production

Pour prévenir le shadow IT, des barrières sont également prévues au niveau de la mise en production. Des contrôles sont imposés par le biais d’un processus obligatoire. Un mur de qualité, avec un audit du code, doit ainsi être franchi.

“Il faut que les notes de qualité de l’analyse de code statique soient bonnes. Sinon on ne va pas en production. Cela garantit de disposer d’un code maintenable dans la durée et aux mêmes standards que l’IT industrielle”, souligne le directeur IT.   

A ces contrôles automatisés s’ajoute en outre une revue manuelle du code par l’IT de Société Générale. Christophe Prud’homme précise que Maxx ne se cantonne pas aux développements back-office. Une telle limitation pousserait les utilisateurs à reloger la logique dans un Excel et donc à générer de la dette technique et du shadow IT.

En conséquence, Maxx permet également de créer des applications Web sans code, comme sur PowerBI, par exemple pour suivre, grâce à un graphique interactif, des valeurs de marché. Et l’expert d’assurer que les développements web possibles peuvent être “très sophistiqués.” Pour leur conception, les citizen developers puisent dans un catalogue d’API et de connecteurs avec des bases de données.

La plateforme Maxx est donc utilisée au niveau des métiers, et notamment par les collaborateurs en charge des risques de marché, témoigne Ahmed Kamoun, désormais product manager de la plateforme. Fraîchement diplômé à son entrée chez Société Générale en 2020, il s’est approprié la solution “en quelques heures” afin de concevoir sa première API et “quelques heures” supplémentaires pour sa première web app.

Au bout de plusieurs semaines, il achevait une migration de macro VBA. Pour Ahmed Kamoun, le “time-to-market dans l’industrie est considérable”. Il explique cette rapidité par le fait que l’utilisateur n’a à prendre en charge que la partie métier. “Toute la couche technique sous-jacente est gérée pour l’utilisateur via du clic-bouton”, complète-t-il.

Pendant plus de trois ans, au sein “d’une équipe commando”, Ahmed Kamoun a participé à la migration du stock de macros via Maxx. Désormais, la plateforme est utilisée “plus largement” par le département risques de marché, qui héberge plusieurs citizen developers. Une gouvernance a été mise en place dans le cadre d’une “stratégie globale visant à Pythonifier les process et à étendre la culture du code.”

Le développement n’est plus la chasse-gardée de l’IT

François Bouhali, responsable d’une équipe d’analystes data au sein de SGCIB, la banque de financement et d’investissement de Société Générale, insiste quant à lui sur les bénéfices de Maxx “dans un environnement contraint” et fortement régulé. Dans des délais très courts, son équipe est régulièrement amenée à répondre à des demandes des autorités nationales, de la BCE ou de la Réserve fédérale aux Etats-Unis.

“Ce n’était pas possible par le passé pour des enjeux de manipulation de données. La plateforme Maxx a véritablement changé la donne. Nous sommes capables de passer du PoC à la production en quelques jours. Pour des projets plus complexes et réglementaires, nous avons divisé par cinq le temps de time-to-market”, apprécie François Bouhali.

Selon le responsable, les bénéfices ne concernent ainsi pas seulement les traders et les analystes risques, mais également les membres de la DSI. La plateforme a par exemple été exploitée pour développer des tableaux de bord à destination des commerciaux et des traders du groupe pour le suivi de leurs stratégies ESG et des montants investis. 

Pour Christophe Prud’homme, le low-code/no-code contribue enfin à réduire, sinon à faire disparaître, la frontière entre l’IT et les métiers. “Le métier s’attaque à une sorte d’institution. La frontière était nette avant, entre d’un côté le métier, et de l’autre l’IT”.

Si la banque de la Défense a pu faire aboutir cette transformation, c’est grâce au sponsoring simultané des hiérarchies IT et métiers. Et ce soutien était aussi capital pour la qualité du code, souligne l’expert. “Le fait de cesser de penser en silos et d’opposer l’IT et les métiers est indiscutablement l’une des raisons du succès”, conclut-il.   

Christophe Auffray

Besoin d’informations complémentaires ?

Contactez Mind Research

le service d’études à la demande de mind

À lire

Outsystems

Le low-code/no-code ou la promesse d’une accélération de la digitalisation

Découvrez nos contenus gratuitement et sans engagement pendant 15 jours J'en profite
  • Le groupe mind
  • Notre histoire
  • Notre équipe
  • Nos clients
  • Nos services
  • mind Media
  • mind Fintech
  • mind Health
  • mind Rh
  • mind Retail
  • mind Research
  • Les clubs
  • mind et vous
  • Présentation
  • Nous contacter
  • Vous abonner
  • A savoir
  • Mentions légales
  • CGU
  • CGV
  • CGV publicité
  • Politique des cookies
Tous droits réservés - Frontline MEDIA 2025