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Accueil > Assurance > E-santé > Patrick Brothier (Adréa Mutuelle) : “Le modèle d’inclusion de la téléconsultation dans nos contrats est forcément transitoire”

Patrick Brothier (Adréa Mutuelle) : “Le modèle d’inclusion de la téléconsultation dans nos contrats est forcément transitoire”

Adréa Mutuelle a internalisé en décembre 2017 une équipe d’une dizaine de personnes consacrées à l’innovation et au digital. Elle porte plusieurs projets, dont l’intégration à tous les contrats du service de téléconsultation Médecindirect. Patrick Brothier, président de la complémentaire santé, expose les projets numériques en cours et à venir, les enjeux autour de l’innovation, ainsi que sa volonté d’investir dans de jeunes sociétés de l’e-santé.

Par . Publié le 23 mars 2018 à 17h03 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 16h01
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Comment sont pilotés l’innovation et le numérique au sein d’Adréa Mutuelle ?

L’organisation d’aujourd’hui est liée à notre histoire. En 2011, huit mutuelles régionales ont fusionné pour donner naissance à Adréa Mutuelle. Alors que nous devenions une structure de dimension nationale, nous souhaitions voir essaimer une culture numérique et une réelle appropriation de ses enjeux. Nous avons voulu créer une start-up qui contre-balancerait les inerties potentielles du grand groupe. Le contrôle la société se ferait au plan capitalistique mais pas opérationnel.

Waliceo a alors été créée et nous lui avons confié des enjeux de transformation et d’environnement. L’une de ses principales missions était de créer des affinités avec des communautés auxquelles nous souhaitions mieux nous adresser, comme les travailleurs frontaliers ou les sourds et malentendants. Waliceo créait alors des environnements dédiés, qu’elle animait notamment en y adossant des services et des offres de complémentaires santé dédiés.

L’objectif était que les innovations conçues par Waliceo, si elles faisaient leurs preuves, puissent être intégrées ensuite au sein d’Adréa Mutuelle et de ses contrats tout public. Waliceo avait ainsi développé un processus de souscription de contrats entièrement en ligne à destination des sourds et malentendants. En 2013, lors de l’entrée en vigueur de la loi ANI, qui généralisait la complémentaire santé à toutes les sociétés, nous nous sommes servis de ces outils pour proposer ce mode de souscription digital à tous nos adhérents. Or à ce moment-là, nous étions l’une des rares mutuelles à pouvoir le proposer.

Qu’est devenue Waliceo ?

La start-up n’existe plus en tant que telle. Nous avons considéré que Waliceo n’avait plus la même raison d’être aujourd’hui et qu’il était plus utile qu’elle devienne une compétence active de la mutuelle. Sa directrice Carine Sals est devenue l’année dernière chief digital officer d’Adréa Mutuelle. Elle a sous sa responsabilité une dizaine de personnes, pour l’essentiel venues de Waliceo, qui se consacrent au numérique. Elle travaille aussi en interface avec des relais dans plusieurs directions de l’entreprise, afin de porter des innovations en transverse.

Quels projets porte cette équipe digitale ?

Essentiellement trois au niveau d’Adréa Mutuelle : un projet avec CVBox, la téléconsultation avec Médecindirect et une expérimentation autour de la surveillance de l’observance des traitements avec Medissimo. Nous portons également un projet à l’échelle d’Aesio, le groupe que nous formons désormais avec Apreva et Eovi MCD. Je ne peux pas en dévoiler plus mais nous sommes engagés dans un certain nombre d’innovations qui pourraient bénéficier à l’ensemble de nos adhérents.

En quoi consiste le partenariat avec CVbox ?

Ce projet date de 2015. CVbox est une jeune société bordelaise proposant un système de CV par compétences. Elle permet de rapprocher des personnes en recherche d’un emploi et des TPE et PME cherchant à recruter. Ce n’est pas directement lié à la santé mais nous avons implémenté ce service gratuitement à tous nos contrats car il répond à un besoin sociétal, ainsi qu’à un problème des particuliers et des entreprises. Celles-ci constituent plus de la moitié de nos activités. Nous n’avons pas mis en place de dispositifs d’évaluation précis de ce partenariat mais nous savons que le service a été beaucoup utilisé par nos adhérents.

Comment va se dérouler l’expérimentation sur l’observance des médicaments ?

Plus en lien avec notre activité santé, nous allons démarrer en avril une expérimentation avec Medissimo dans le Jura. Le concept est de sécuriser l’observance des traitements, notamment chez les publics fragiles, grâce à des piluliers connectés et des applications mobiles. Ce système fonctionne en lien avec les pharmaciens et les aidants, à qui des alertes peuvent être adressées en cas de mauvaise observance. Nous allons proposer à nos dizaines de milliers d’adhérents habitant le Jura de tester ce dispositif, qui est à la charge du patient. Si cette expérimentation est positive, nous le généraliserons à l’échelle de la mutuelle (1 million d’adhérents) et même du groupe (3 millions d’adhérents).

Pourquoi avoir choisi Médecindirect pour le service de consultation ?

Nous avons choisi ce prestataire essentiellement car il était déjà utilisé avec succès par Eovi MCD. Nous constatons que la télémédecine a réellement un rôle à jouer en complément de l’offre médicale disponible. Face à des problèmes de désertification médicale et de difficultés d’accès aux soins et notamment aux spécialistes, nous souhaitions là aussi apporter une réponse. Et à l’évidence, le besoin est là.

Comment intégrez-vous Médecindirect à vos contrats ?

Ce service est proposé en inclusion à nos adhérents, sans coût supplémentaire. Il s’agit d’un modèle forcément transitoire, en attendant que les négociations sur le remboursement de la télémédecine par l’assurance maladie aboutissent. Il est évident que si demain nous devions faire face à des millions de téléconsultations, il faudrait trouver un autre modèle. Nous ne sommes pas le Uber de la médecine. Nous proposons simplement une réponse transitoire à un vrai problème d’accès aux soins, avant que l’assurance maladie n’y réponde à son tour.

Pourriez-vous investir dans des start-up ?

Oui tout à fait. Sur le modèle de ce que nous avons fait avec Waliceo. Nous avons prévu de le faire pour certains projets du groupe. De plus, Aesio a entamé un projet de rapprochement avec la MACIF, qui dispose d’un fonds d’investissement dédié. Cela pourrait être un point de raccordement.

Quels critères regarderez-vous en priorité avant d’investir ?

Essentiellement trois critères : l’intérêt stratégique d’abord, il faut que la trajectoire de la société recoupe un objectif du groupe ; qu’elle ait la capacité de produire et de s’insérer dans un écosystème plus large ; et enfin l’envie partagée de travailler ensemble.

Je suis moi-même en veille sur tous les sujets. Nous avons la chance d’être sans cesse sollicités par des start-up, mais il faut trouver du temps pour être attentifs à chaque projet. C’est l’une des raisons pour laquelle je suis sur Twitter : cela m’a permis de rencontrer beaucoup de personnes, de sociétés et de m’ouvrir les yeux sur certains enjeux.

Disposez-vous d’un budget innovation ?

Oui mais nous n’en communiquons pas le montant. Nous continuons de mobiliser les moyens qui étaient alloués à Waliceo, mais pas seulement. Il y a aussi des moyens en production que nous mobilisons chaque année en fonction des projets que nous portons.

Quels sont selon vous les principaux enjeux auxquels un assureur santé fait face lorsqu’il s’agit d’innover ?

Il faut d’abord s’assurer que l’innovation apporte avant tout un meilleur accès dans la santé : tous nos projets s’inscrivent dans la perspective de répondre à une problématique d’accès. Il faut aussi que chaque service apporte un plus dans la sécurité, la sérénité. L’une des grandes révolutions en cours est aussi d’apporter des réponses plus personnalisées à chaque adhérent. Nous pouvons imaginer proposer demain des modalités de prévention et d’accompagnement pendant et après les soins en fonction du profil et de l’appétence de la personne.

L’enjeu est aussi culturel et sociétal. Toutes ces innovations sont rendues possibles parce qu’il y a en face une société et des individus qui acceptent d’exposer à un tiers une partie de leur intimité, de partager leurs données personnelles, en contrepartie d’une sérénité et d’un bénéfice de vie. Les individus sont de plus en plus matures sur ces sujets et nous aurons à donner des gages en échange.

PATRICK BROTHIER

Depuis 2016 : vice-président de la Mutualité Française

Depuis 2014 : élu Président du conseil d’administration de MutRé, la structure de réassurance de la FNMF

Depuis 2013  : président d’Adréa Mutuelle

2002 : directeur général des Mutuelles Bourbonnaises du groupe Adréa.

ADRéa mutuelle
 

593 millions de cotisations en affaires directes en 2016 dont 42 % en collective (source : Argus de l’Assurance)

Plus d’un million de personnes protégées

1 250 collaborateurs

94 agences en France

Cet entretien a été réalisé par la rédaction de mind Health, service d’information “business intelligence” dédié à la transformation numérique du secteur de la santé et édité par Frontline Media. 
  • assurance santé
  • innovation
  • mutuelle
  • téléconsultation

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