Spendesk a doublé les dépenses traitées en 2024

La plateforme de gestion des dépenses d’entreprises Spendesk assure avoir atteint la rentabilité depuis mars 2025. Pour y parvenir, la société a notamment réduit ses effectifs, passant de 570 salariés mi-2024 à 300 aujourd’hui. 

Selon Sifted, la société a dépassé 50 millions d’euros de revenus récurrents annuels (ARR) en 2024 et vise 60 millions d’euros d’ici fin 2025. Environ 50 % des revenus sont issus de la France, 35 à 40 % du Royaume-Uni et une dizaine de pour cent de l’Allemagne et de l’Espagne. La société affirme avoir doublé les dépenses traitées en 2024 pour atteindre 20 milliards d’euros. Elle revendique 5 000 clients et plus de 200 000 utilisateurs – des chiffres similaires à ceux déjà communiqués en février 2024, lorsque nous avions interviewé le fondateur Rodolphe Ardant, depuis remplacé à la direction par Axel Demazy. 

Spendesk a créé en 2024 une filiale agréée comme établissement de paiement et s’est affranchie de Bankable, Okali et Transact Payments (lire notre article à ce sujet). “Cela nous a permis de faire croître notre marge brute de plus de 40 % par rapport à l’année dernière”, précise Axel Demazy aux Echos. Au Royaume-Uni, Spendesk fait appel à Swan. 

À noter : Spendesk a lancé en octobre 2024 une solution de procurement (gestion des achats). La société doit faire face à une concurrence accrue, puisqu’à ses compétiteurs directs s’ajoutent les néobanques pour les pros ou les outils d’aide à la comptabilité, qui développent des services adjacents à leur cœur de métier.