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Accueil > Financement > Crédit > Michael Diguet (Algoan) : “Les acteurs du BNPL testent les scores d’open banking pour ne pas subir la future réglementation”

Michael Diguet (Algoan) : “Les acteurs du BNPL testent les scores d’open banking pour ne pas subir la future réglementation”

Créée en 2018, la société Algoan réalise des scores de crédit à partir de l’analyse des données de transactions bancaires obtenues dans le cadre de la DSP2. La start-up a déjà séduit les plus gros acteurs français du crédit à la consommation et mise sur la généralisation de ses scores dans les années à venir. Son président Michael Diguet présente sa feuille de route à mind Fintech.

Par Aude Fredouelle. Publié le 29 novembre 2021 à 10h26 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 15h51
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Algoan propose à des acteurs bancaires et des spécialistes du paiement fractionné sa plateforme de credit decisioning basée sur l’accès aux transactions bancaires dans le cadre de la DSP2. Où en êtes-vous de votre développement ?

Nous avons signé avec 25 clients, dont Alma, Pledg, Cetelem, Cofidis, Oney, Carrefour Banque, Floa, le site britannique de location de voitures Cazoo ou encore Franfinance pour la partie recouvrement. 

Pour autant, nos volumes sont encore relativement faibles – environ 10 000 appels de scores par mois, même si cela augmente progressivement. La plupart de nos clients ne nous utilisent que sur une petite partie de leurs volumes, en général, moins de 10 %. Par exemple, Oney n’a pour l’instant déployé les scores open banking que sur le prêt personnel. Les volumes décolleront vraiment lorsque les scores open banking seront généralisés, mais ce n’est pas encore le cas. Nous avions assisté à une première étincelle fin 2019. À ce moment-là, les acteurs bancaires ont tous réalisé que l’avenir du “credit decisioning” passera par l’open banking, et les premiers projets ont été lancés. Désormais, nous attendons la seconde étincelle et l’explosion des volumes. Quand un grand acteur traditionnel commencera à généraliser l’open banking, tous les autres suivront. Algoan est extrêmement bien positionné pour saisir ce momentum.

Le segment du paiement en trois ou quatre fois (Buy Now, Pay Later) est en pleine ébullition. Est-ce que cela se traduit dans votre activité ? Les acteurs du BNPL sont-ils vraiment prêts à intégrer un score open banking aux parcours, quitte à les complexifier, alors que la réglementation ne requiert pas ces vérifications ?

Aujourd’hui, les acteurs du BNPL comme Alma et Pledg nous utilisent surtout pour les paiements en 10 fois ou plus [réglementés comme du crédit à la consommation, ndlr]. Sur le 3 à 4 fois, ils recourent surtout à Algoan en solution de rattrapage, quand le client a été refusé par le parcours classique. Il y a forcément un sujet de taux de transformation, extrêmement important pour les e-commerçants, et l’ajout d’une étape open banking dans le parcours le fait baisser. Pour autant, la plupart de nos clients, start-up ou acteurs traditionnels, testent tous nos scores pour le paiement en trois ou quatre fois ou le proposent en rattrapage. Ils s’attendent à un durcissement de la réglementation, avec le projet de directive européenne sur le sujet, et ne veulent pas subir. Leur objectif est d’éviter des débordements et un carnage de surendettement [le fameux Klarnage, ndlr], comme au Royaume-Uni [selon Credit Karma, 7,7 millions de Britanniques ont accumulé en moyenne 538 livres d’impayés avec des produits de BNPL, soit 4,1 milliard de livres, ndlr]. Les scores open banking permettent justement de promouvoir un BNPL responsable. 

Nous discutons aussi avec des acteurs comme Cdiscount, qui exploite déjà une forme de scoring pour savoir s’ils vont proposer ou non le paiement fractionné. 

“Le rapport Chassing recommande d’encadrer sans délai le paiement fractionné”

Comment êtes-vous financés, et souhaitez-vous accélérer ?

Depuis la création d’Algoan en 2018, nous avons levé 6 millions d’euros en equity et 8 millions de plus en dette. Nous sommes une société très largement indépendante et nous avons développé Algoan sans lever beaucoup d’equity. L’équipe compte 50 collaborateurs et continue de s’agrandir. Nous voulons désormais accélérer davantage en bouclant une levée importante dans les neuf mois à venir, car nous pensons qu’il y a actuellement un momentum et une occasion pour prendre la place de leader européen. Nous travaillons d’ailleurs sur notre stratégie de déploiement à l’international. Nous sommes déjà présents dans quatre autres pays que la France, avec des scores spécialisés, grâce à des clients français qui y sont déployés : la Belgique, le Portugal, l’Espagne et l’Italie. Notre objectif est d’attaquer fortement l’Espagne puis le reste de l’Europe du sud. Nous sommes en train de recruter un premier profil en Espagne et les autres pays suivront. Nous envisageons aussi fortement de nous lancer en Allemagne, via un partenaire. Nous voulons simplifier l’offre et la pousser très fort à l’international pour devenir une société européenne. Nous pourrions aussi passer par des opérations de croissance externe. 

En parallèle, nous développons nos canaux de distribution indirecte : outre les agrégateurs (nous travaillons avec Bridge de Bankin’, Budget Insight et Tink), nous avons noué des partenariats avec des acteurs du paiement. Par exemple, nous avons formé une soixantaine de commerciaux chez un groupe d’envergure afin qu’ils proposent Algoan à leurs clients. Enfin, nous avons plusieurs partenariats avec des solutions de core banking. Tous ces partenariats devraient découler d’ici 2022 sur des revenus et, à terme, représenter l’essentiel de notre chiffre d’affaires. 

L’Autorité bancaire européenne (EBA) a lancé une consultation publique sur l’authentification forte tous les 90 jours dans le cadre de la DSP2. Y avez-vous répondu ?

Oui. Même si l’expérience client est moins impactée que celle des PFM, car il s’agit souvent d’une demande ponctuelle, il peut être intéressant pour certains cas d’usage, comme le BNPL, de conserver les identifiants bancaires de l’utilisateur pendant 90 jours avec son accord, afin de lui permettre de renouveler une demande de paiement fractionné en un clic. Refaire le scoring à chaque demande dégrade l’expérience utilisateur, alors que nous veillons à proposer une expérience très fluide. Par exemple, nous nous imposons une contrainte de réponse de nos APIs en moins de 300 millisecondes. A la suite de la consultation, nous espérons notamment que les banques ne pourront plus, par exemple, demander l’authentification forte plus régulièrement que tous les 90 jours, comme le font certaines actuellement.

Qui sont vos concurrents ?

En France, les plus avancés sur les scores open banking pour le credit decisioning sont Algoan et Younited Credit. Mais ce dernier propose avant tout une solution end-to-end avec la capacité de financer, tandis que nous nous spécialisons uniquement sur le credit decisioning, et nous n’adressons pas exactement les mêmes cibles. Experian et CRIF tentent aussi de se positionner, par exemple. Certains acteurs traditionnels assurent par ailleurs qu’ils ont mis en place des scores d’open banking basés sur les données de leurs clients, mais c’est loin d’être aussi sophistiqué que ce que l’on fait. Souvent, ils se contentent de regarder les crédits déjà souscrits par le client mais ils n’analysent pas dans le détail ses transactions bancaires. 

À l’étranger, nous nous confronterons à des acteurs comme Nordigen ou encore le britannique Credit Kudos. 

“Open banking et crédit : de premiers acteurs généralisent leurs scores DSP2”
Aude Fredouelle
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