[Info mind Fintech] Qashflo, la solution de financement dédiée aux vendeurs de marketplaces, arrête son activité

Qashflo, la solution de financement des vendeurs tiers sur les marketplaces, avec un paiement à J+1, ferme ses portes. Selon les informations de mind Fintech, la société éditrice, C2 Corner, est en cessation de paiements depuis mi-février 2025 et le tribunal des activités économiques de Paris a ouvert une procédure de liquidation judiciaire le 29 avril 2025. Avec un passif de 3,2 millions d’euros pour un actif inférieur à 900 000 euros, la société, fondée en 2014 et qui emploie huit salariés, s’est retrouvée dans une situation financière intenable. Le tribunal a acté qu’un redressement ne pouvait pas être envisagé, en raison d’un manque de soutien financier et d’un passif trop important. 

Avec Qashflo, dont le lancement a eu lieu en 2020, “nous avons obtenu des résultats au-delà de nos attentes : 300 millions d’euros de ventes financées depuis la création pour plusieurs centaines de marchands, dont 70 % hors de France, une marge brute sur les financements très élevée, un taux de défaut plus bas que les standards traditionnels et une rentabilité opérationnelle atteinte il y a six mois”, souligne Arnaud Solal, président de C2 Corner, auprès de mind Fintech. Qashflo comptait parmi ses partenaires des marketplaces et des prestataires comme Rue du Commerce, Mano Mano, Cdiscount ou encore Mirakl. 

Un chiffre d’affaires annuel de 1,51 million d’euros

La solution permettait aux marchands tiers de contourner les délais de paiement allongés sur les marketplaces, qui s’expliquent par la structuration complexe du paiement, le droit de rétractation du consommateur et le paiement à intervalles réguliers. Qashflo offrait ainsi un paiement à J+1, contre un délai de paiement classique de 20 à 30 jours après la vente, en moyenne. Ce réapprovisionnement régulier de la trésorerie a donné la possibilité aux vendeurs de stabiliser, voire d’accroître leur éventail d’offres. Pour ce service, les vendeurs versaient à Qashflo une commission comprise entre 1 et 2 % du volume d’affaires financé, ainsi que des frais d’abonnement (à partir de 99 euros par mois). Le dernier chiffre d’affaires annuel de la société a totalisé 1,51 million d’euros. 

Comment expliquer cet arrêt soudain ? Arnaud Solal reconnaît avoir sous-estimé l’importance du besoin en fonds propres dans une structure de financement. “Les fonds propres ne permettaient pas d’augmenter la capacité de financement et la chaîne a été rompue. Un tour de financement, auquel nos actionnaires ont souscrit, a été organisé en quelques semaines, mais il n’était pas suffisant pour entrevoir les cinq années qui viennent”, explique le dirigeant. Le dossier est désormais entre les mains du juge-commissaire et du liquidateur. Parmi les actifs pouvant être potentiellement repris figurent notamment la technologie, la marque et le fichier clientèle.