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Accueil > Investissement > Bartosz Jakubowski (Alven) : “Nous investissons davantage en infrastructure et DeFi que dans les NFT”

Bartosz Jakubowski (Alven) : “Nous investissons davantage en infrastructure et DeFi que dans les NFT”

En juin dernier, la société de capital-risque Alven a clôturé la levée d’un sixième fonds de 350 millions d’euros pour investir dans les start-up tech. Rencontré à l’événement Surfin’ Bitcoin organisé par la plateforme StackinSat, le responsable des investissements crypto du fonds Bartosz Jakubowski dévoile à mind Fintech la stratégie d’Alven dans le domaine et revient sur les investissements déjà réalisés.

Par Caroline Soutarson. Publié le 07 septembre 2022 à 7h51 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 15h50
Bartosz Jakubowski
  • Ressources

Quelle est la stratégie d’investissement d’Alven ?

Alven investit en equity dans des sociétés jeunes, à des stades d’amorçage ou de Série A, en minoritaire (10 à 25 %). Nous les suivons durant au moins trois tours, quatre dans les cas de Qonto et Dataiku. Même si nous ne réinvestissons pas forcément par la suite, nous restons au capital jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à l’introduction en Bourse ou bien le rachat de l’entreprise. 

Nos tickets de départ oscillent entre un et dix millions d’euros et ciblent des start-up européennes du numérique au sens large. Nous sommes assez agnostiques par rapport au secteur sous-jacent, mais nous préférons les entreprises dont la valeur est basée sur du logiciel, en opposition avec le hardware. Entre un quart et un tiers de nos investissements sont également dirigés vers des fondateurs européens qui se lancent aux États-Unis comme [l’application de service client pour les e-commerçants, Ndlr] Gorgias ou l’entreprise de cybersécurité Sqreen [vendue en février 2021 à la solution de sécurité pour le cloud Datadog, Ndlr]. 

Malgré votre agnosticisme déclaré, vous semblez être particulièrement friand du secteur fintech…

La fintech a toujours été un gros thème chez nous, notamment avec Qonto, Stripe ou le logiciel de comptabilité Indy [ex-Georges, Ndlr], et de plus en plus, via l’angle crypto dont je m’occupe majoritairement.

Quand Alven a-t-elle commencé à investir dans des sociétés du secteur crypto ?

Nous avons commencé avec notre fonds numéro cinq [qui couvre une période d’investissements de 2017 à 2022, Ndlr]. Lorsque je suis arrivé dans la société, en mai 2019, nos investissements ont été dirigés vers des sociétés traditionnelles centralisées qui proposaient plutôt des services d’infrastructure pour des entités ayant un rapport avec la blockchain. Nous avons par exemple investi dans Kaiko, une sorte de Bloomberg qui fournit des données sur les marchés crypto, ou Cryptio, qui offre des services de comptabilité pour les entreprises qui détiennent des tokens dans leur bilan.

Progressivement, à mesure de la familiarisation de toute l’équipe aux enjeux crypto, nous sommes allés vers des plateformes plus décentralisées, comme les protocoles français de DeFi Morpho ou Angle notamment.

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Comment est organisée votre équipe ?

Notre équipe se compose de 14 collaborateurs, dont 50 % dédiés à l’investissement et l’autre moitié à l’accompagnement des sociétés déjà en portefeuille. Nous sommes majoritairement basés à Paris, mais nous avons également ouvert un bureau à Londres.

Le choix d’investir dans des start-up crypto avec votre fonds Alven VI est-il la résultante d’une demande de vos investisseurs ?

Non, il n’y a pas eu de demande proactive pour le secteur de la part de nos investisseurs qui sont des institutionnels. Ce ne sont pas des corporates qui auraient des visées stratégiques de découverte de nouveaux secteurs. Toutefois, ils ont remarqué que nous traitions plus le secteur crypto que d’autres fonds plus généralistes en Europe, et notamment en France.

Investir dans des tokens via un fonds est-il à l’ordre du jour ?

Un fonds tokens est en réflexion. Nous regardons ce qu’il est possible de faire dans le cadre réglementaire actuel.

La crypto a-t-elle vocation à prendre une grande place dans votre portefeuille ?

Aujourd’hui, le sujet est important mais les investissements en crypto ne représentent pas encore un gros pan de l’activité. Sur la quinzaine d’investissements que nous avons réalisés jusque-là avec notre sixième fonds, seuls quatre ou cinq se sont orientés vers des entreprises crypto. [Les start-up cataloguées “Web3” dans lesquelles Alven a investies sont listées à la fin de l’entretien, Ndlr]

Votre expérience avec les fintech vous incite-t-elle à n’investir dans le secteur crypto que via l’angle de la transformation des services financiers ?

À titre individuel, oui. Car la finance est un secteur que j’ai traité par le passé et donc, je m’occupe plus de la finance décentralisée et de l’infrastructure dans l’industrie crypto. Mais mon collègue François [Meteyer, Ndlr] qui a beaucoup investi dans des start-up BtoC et dans le gaming, regarde beaucoup plus les projets NFT et de blockchain gaming. Donc au niveau d’Alven, nos investissements dans le Web3 ne se limitent pas à des acteurs de la finance. Nous avons investi dans la plateforme LaCollection, qui aide les musées à diversifier leurs sources de revenus en créant et mettant en avant des œuvres d’art sous forme de NFT, ou dans l’entreprise Immortal Game, qui édite un jeu d’échecs basé sur la blockchain. Mais effectivement, nous sommes plus présents en finance décentralisée et en infrastructure que sur les NFT.

Comment la DeFi réinvente l’infrastructure financière

Nous investissons par ailleurs davantage dans des sociétés BtoB. Tous fonds confondus, nous avons réalisé une dizaine d’investissements dans le secteur crypto, dont sept activités en BtoB et trois en BtoC.

Cette répartition à l’avantage de la DeFi doit également indiquer la confiance qu’Alven accorde à ces sous-domaines du Web3, n’est-ce pas ?

Plus que de la conviction, il y a également une affaire de timing. Dans quelle phase du marché nous sommes en termes d’adoption et comment cela va évoluer dans le futur ? [Le wallet crypto, Ndlr] Metamask sert 25 millions d’utilisateurs mensuels quand Meta en a 2 milliards (via Facebook, Instagram, Whatsapp, Messenger), ce qui fait un facteur de 1 à 100. De ce fait, nous nous concentrons essentiellement sur l’infrastructure technologique blockchain plutôt que sur la couche applicative, bien que cela ne nous empêche pas d’investir en BtoC.

En parlant de bon ou de mauvais timing, comment percevez-vous la situation actuelle qui voit les valorisations dans la tech tomber les unes après les autres et comment réagissez-vous ?

Tout d’abord, les valorisations des entreprises crypto ont beaucoup moins baissé que dans le reste de la tech, qui est sujette à un certain réajustement. Toutefois, tous secteurs confondus, la tendance ne modifie pas nos stratégies d’investissement qui ont un horizon de temps très long à six, sept voire huit ans. Nous investissons toujours dans une à deux entreprises par mois.

Néanmoins, nous devenons plus exigeants sur plusieurs éléments : l’équipe, l’analyse du marché, et surtout le time-to-market… Nous aurons moins vocation, en ce moment, à financer des projets qui vont mettre 18 mois à sortir un produit et nous opterons plutôt pour des sociétés qui sont plus avancées dans leur développement.

L’équipe paraît effectivement être un point clé pour Alven qui est à l’origine d’une formation gratuite au Web3 en partenariat avec des entreprises du secteur. Pouvez-vous la présenter ?

Nous avons lancé cette année l’initiative Opération 3, dont l’objectif est d’aider les entrepreneurs crypto à recruter des personnes au profil expérimenté [au moins quatre années passées pour une scale-up tech, selon la FAQ du programme, Ndlr] dans un secteur. Pour la première édition, 14 sociétés étaient partenaires du projet, de The Sandbox, Sorare et Ledger aux start-up Kaiko, Cryptio et Morpho. 

La formation s’adresse à la fois à des individus qui connaissent un peu la chaîne de valeur ou les spécificités crypto et à des candidats qui travaillaient dans des sociétés tech traditionnelles et sont intéressés par la crypto mais ne savent pas comment s’y former.

Talents des cryptoactifs et de la blockchain : la guerre est déclarée

Lors de notre premier stage [en mai 2022, Ndlr], nous avons sélectionné 35 personnes parmi plus d’une centaine de candidatures. Durant six semaines, ils ont suivi un programme de formation. Une petite dizaine sont en train de passer des entretiens avec les boîtes crypto partenaires. Les autres ne souhaitaient pas forcément se lancer immédiatement ou bien se sont tournés vers l’entrepreneuriat.

Est-ce Alven qui est chargée de la formation ?

Non. J’ai créé Operation 3 avec une personne de la communauté crypto Jericho. Nous avons créé le contenu. En revanche, les ateliers et sessions sont animés par des collaborateurs des partenaires. Cela permet également à ces derniers de communiquer sur leurs produits et de trouver, à défaut de nouveaux employés, de futurs utilisateurs ou testeurs.

Caroline Soutarson
  • capital-risque
  • cryptoactif

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