Accueil > Services bancaires > 59 % des clients de banques privées attendent davantage d’outils digitaux 59 % des clients de banques privées attendent davantage d’outils digitaux Gestion des comptes, prise de contact avec son conseiller, téléchargement de documents bancaires… Depuis la période Covid, la clientèle banque privée a davantage recours aux services digitaux, confirme l’observatoire annuel de la banque privée de SwissLife. Par Caroline Soutarson. Publié le 06 juillet 2023 à 18h00 - Mis à jour le 07 juillet 2023 à 15h58 Ressources “Les clients de banques privées attendent aujourd’hui une plus grande disponibilité [de leurs conseillers bancaires, Ndlr] ainsi que davantage de conseils, d’information, de proximité et de suivi”, constate la huitième édition de l’observatoire de la banque privée de SwissLife, réalisée en collaboration avec l’institut de sondage OpinionWay et publiée le 6 juillet. Pour autant, ce besoin d’accompagnement ne signifie pas que les clients de banques privées sont averses au numérique, bien au contraire. Mi-2023, près de 6 clients sur 10 demandent davantage de services digitaux de la part de leur(s) banque(s) privée(s). Ces clients se sont par ailleurs emparés des outils numériques à leur disposition. 63 % y ont recours pour la gestion de leurs comptes et de leurs données bancaires, ainsi que pour prendre contact avec leur conseiller. Plus d’un client sur deux (53 %) utilise les solutions d’agrégation de comptes des banques privées. La plupart de ces dernières ont en effet noué des partenariats avec des plateformes open banking telles que Bridge, Linxo ou encore Powens (ex-Budget Insight), leur clientèle étant souvent multi-bancarisée (lire notre dossier : “Comment les banques privées mêlent services numériques et relation humaine” paru en février 2023). SwissLife ferme LaFinBox, son agrégateur patrimonial Comment Finary veut démocratiser la banque privée avec son agrégateur patrimonial “Il y a eu des prises d’habitude durant la période Covid et nous n’observons pas de retour en arrière. Ce que nous voyions dans la banque de détail il y a 7 à 8 ans est arrivé dans la banque privée”, souligne Pascal Novais, en charge des problématiques banque, assurance et finance au sein du département marketing d’OpinionWay. Le numérique au service de la relation humaine Parmi les services attendus par les clients : “le fait de pouvoir contacter [son] conseiller en ligne”, réclamé par la moitié des sondés (48 %), en hausse de 11 points par rapport à la septième édition de l’Observatoire parue fin 2021, et la possibilité d’effectuer ses opérations de gestion en ligne (47 %). “Le fait de pouvoir échanger avec [son] conseiller par visio-conférence” est aussi davantage demandé par les clients (+8 points), désormais plébiscité par un tiers d’entre eux (32 %). Finalement, “les épargnants des banques privées deviennent des épargnants comme les autres”, en termes de demande de services digitaux, remarque Pascal Novais, dont l’étude permet de comparer la clientèle banque privée à la population française. Cette demande en termes de services numériques s’inscrit dans un contexte de rajeunissement des clients banque privée, avec notamment l’arrivée de “jeunes” entrepreneurs multi-millionnaires. “Avec la longue période de taux bas et beaucoup de financements, notamment dans les secteurs de développement logiciel (ESN et éditeurs de logiciels), la moyenne d’âge des entrepreneurs qui accèdent à un certain niveau de richesse a baissé, analyse Guillaume Gimbal, directeur de la gestion de fortune chez SwissLife Banque Privée. Ces entrepreneurs n’ont plus envie de tout déléguer au banquier privé et nous poussent donc à nous digitaliser et à faire intervenir le banquier sur les services à valeur ajoutée.” 31 % des entrepreneurs aisés souhaitent investir en crypto Les chefs d’entreprise ont également un impact sur la proposition de produits d’investissement. Ceux sondés dans l’étude – qui perçoivent plus de 70 000 euros de revenus nets et détiennent un patrimoine financier supérieur à 105 000 euros – ont notamment les cryptoactifs en ligne de mire. Près d’un entrepreneur sur trois (31 %) veut investir en crypto, contre 18 % des clients de banques privées. C’est d’ailleurs pour répondre à cette demande que SwissLife a formé un partenariat avec la société de gestion Tobam. Les clients ne détiennent pas de cryptoactifs en direct mais des parts de fonds, précise le président du directoire de SwissLife Banque Privée Hervé Mercier Ythier. “L’idée n’est pas de spéculer mais de diversifier le risque de portefeuille car le bitcoin n’est pas corrélé aux autres actifs”, explique le président du directoire. “Nous faisons partie des premières banques privées à proposer cette classe d’actifs”, ajoute Guillaume Gimbal. Le segment des banques privées “est très partagé sur les crypto : beaucoup de banques ont décidé de ne pas y aller. Quelques-unes, proactives, s’y intéressent : Oddo Bhf, Société Générale Private Banking, Delubac… Oddo Bhf, déjà pionnière sur le digital, a décidé d’entrer au capital de Coinhouse pour mieux comprendre les technologies blockchain, leur impact sur l’industrie financière, et ainsi évaluer le potentiel du marché des cryptoactifs”, analysait en février 2023 Isabelle Guyot-Sionnest, fondatrice et directrice associée d’amGroup, un cabinet de conseil en gestion de patrimoine. Caroline Soutarson cryptoactiftransformation digitale Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Money20/20 Start-up à la loupe Comment Taurus aide les acteurs financiers traditionnels à tokeniser leurs actifs Caceis décroche l’enregistrement PSAN Comment les banques privées mêlent services numériques et relation humaine Start-up à la loupe Comment la wealthtech Abbove veut faciliter la gestion des patrimoines familiaux Le robo-advisor Meyon mise sur les conseillers humains