Accueil > Services bancaires > Avec Django, La Banque Postale prône une approche responsable du BNPL Avec Django, La Banque Postale prône une approche responsable du BNPL Entreprise à mission, le bancassureur crée une filiale dédiée aux nouveaux usages en matière de financement des achats. La société, qui se lance en France avec des solutions de paiement fractionné et différé, met l’accent sur des valeurs d’inclusion, de transparence et d’impact positif. Par Antoine Duroyon. Publié le 22 mars 2022 à 14h57 - Mis à jour le 17 juin 2022 à 11h34 Ressources La Banque Postale a levé le voile le 22 mars 2022 sur sa nouvelle activité dédiée au Buy Now Pay Later (BNPL), dont mind Fintech dessinait les contours début mars. Baptisée Django, cette filiale à 100 % de La Banque Postale Consumer Finance (LBPCF) s’invite sur une terre promise du financement : le marché français du BNPL devrait atteindre les 25 milliards d’euros de production d’ici 2025, contre 6 milliards en 2019, selon le cabinet Xerfi. Dès son lancement, la société va proposer en BtoBtoC une gamme de solutions de paiement fractionné (en 2, 3 ou 4 fois) et de paiement différé (à 15, 30 ou 45 jours) pour des montants allant jusqu’à 6 000 euros. “Lorsque nous les contactons, 9 commerçants sur 10 sont déjà équipés d’une solution de BNPL, mais tous ne sont pas satisfaits de leur prestataire”, souligne Jocelyne Amègan-Douaud, directrice générale de Django, qui vise tous les e-commerçants, des TPE aux grands groupes internationaux. Pour bâtir son offre, la société a fait appel à Pledg, qui lui apporte une partie du scoring et sa solution de fractionnement. Elle passe en outre par Stripe pour le traitement des transactions. Pour se différencier des nombreux acteurs internationaux présents sur le marché (Klarna, Scalapay, PayPal…), la filiale de LBPCF met en avant sa proximité avec une société de financement qui compte 11 millions de clients. Avec quelque 6 millions de personnes pré-scorées et le levier de financement du groupe, La Banque Postale estime pouvoir apporter sur le marché une solution inclusive, caractérisée par un taux d’acceptation en temps réel de 95 %. Alors que le BNPL est promis à un tour de vis réglementaire via une révision à venir de la directive crédit à la consommation, Django assure avoir anticipé un tel durcissement. La fintech promet une tarification claire et transparente, notamment en communiquant un taux annuel effectif global (TAEG), sans frais cachés. Le rapport Chassaing recommande d’encadrer sans délai le paiement fractionné Pour renforcer cette dimension responsable, la société a noué un partenariat avec l’association de lutte contre le surendettement Cresus. Elle mettra notamment à disposition des clients l’application d’agrégation Budget Grande Vitesse développée par l’association, qui permet de calculer le reste à vivre. Les acteurs du BNPL ont fait polémique outre-Manche en menant des stratégies agressives. Selon l’organisation indépendante britannique Citizens Advice, un Britannique sur 12 ayant utilisé un produit de BNPL ces six derniers mois l’a fait pour couvrir des achats de produits essentiels, comme de la nourriture ou des produits d’hygiène. Django s’est par ailleurs rapprochée de Carbo afin d’offrir la mesure de l’empreinte carbone des achats et une solution de compensation. Django entend détenir 14 % du marché du BNPL à horizon 2025, soit une production annuelle de 3,5 milliards d’euros environ. Mais ses ambitions ne s’arrêtent pas là, puisque la société compte aussi déployer des offres de crédit affecté et de prêt personnel. Un sujet auquel LBPCF avait notamment réfléchi pour le compte d’Alma. Dans ce cadre, le spécialiste français du BNPL devait devenir distributeur de LBPCF pour des produits de paiement fractionné long, considérés comme du crédit à la consommation. Ce projet a finalement été mis en pause pour donner la priorité à son offre de BNPL. “Nous voulons faire valoir nos arguments d’un point de vue commercial”, justifie Franck Oniga, président du directoire de la LBPCF, qui n’exclut pas de reprendre les discussions avec Alma ultérieurement. Selon nos informations, les deux acteurs ont aussi discuté du projet d’un partage des données pour un meilleur scoring du client. Essentiel : Crédit, la grande transformation Avec Django, qui se lancera en Europe continentale (Espagne, Italie…) en 2023, LBPCF vient compléter les solutions de financement de prêt personnel et de crédit renouvelable déjà offerts depuis début 2021 par LBPCF aux clients de La Banque Postale et de partenaires en marque blanche. Avec ce dispositif, La Banque Postale estime pouvoir être en mesure d’adresser à terme 75 % du marché du consumer finance. “Nous nous inscrivons également dans le plan stratégique du groupe La Poste qui entend être dans le top 10 des services aux e-commerçants d’ici 2030”, conclut Franck Oniga. Antoine Duroyon BNPLcrédit en lignepaiement fractionné Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire La Banque Postale passera par Pledg pour son produit de BNPL Scalapay veut fluidifier l’expérience d’achat avec Magic Checkout Alma lève 115 millions d'euros pour accélérer en Europe Le rapport Chassaing recommande d’encadrer sans délai le paiement fractionné