Frédéric Oudéa rejoint le hub Europe de l’Ouest de Revolut

Très belle prise pour Revolut : le challenger britannique a frappé un grand coup en annonçant l’arrivée de Frédéric Oudéa, ex-patron de Société Générale (et depuis deux ans président du conseil d’administration de Sanofi), en tant que président du conseil d’administration de la filiale d’Europe de l’Ouest. Béatrice Cossa-Dumurgier (ex-McKinsey, ministère des Finances et BNP Paribas, qui avait également siégé au conseil d’administration du groupe Société Générale) a été nommée directrice générale de l’entité en juin dernier. Revolut renforce ainsi ses rangs avec deux figures issues de la banque traditionnelle, qui devraient constituer un atout, notamment pour l’obtention de la licence bancaire dans l’Hexagone.

Aux côtés de Béatrice Cossa-Dumurgier, d’autres pontes du secteur bancaire recrutés ces derniers mois composent le comité exécutif Europe de l’Ouest : Kawtar Adlani (ex-CCF), Jean-Sébastien Goetschy (ex-Société Générale et BPCE), Marion Goyenetche (ex-ACPR, BCE), Bastien Moreno (ex-bunq, BNP Paribas), Aurélie Ranouil et Jean Lecomte (ex-Younited, McKinsey).

L’annonce risque d’accentuer l’inquiétude des concurrents français. Selon Bloomberg, le conseil d’administration de Société Générale devrait ainsi se réunir au mois de septembre pour réfléchir aux ambitions de BoursoBank face à la montée en puissance de Revolut dans l’Hexagone. “Le directeur général, Slawomir Krupa, envisage de ralentir un plan antérieur qui consistait à réduire les coûts d’acquisition de clients une fois l’objectif des 8 millions atteint [un cap atteint en août, Ndlr]”, rapporte Bloomberg.

À noter : Revolut cible les 10 millions de clients en France d’ici l’année prochaine (accéder à notre ressource data sur les nombres de clients des banques en ligne et néobanques). Le challenger enrichit progressivement son offre, tant en BtoC qu’en BtoB. Le crédit immobilier devrait ainsi être bientôt proposé en France et en Irlande.