Accueil > Services bancaires > Carl-Johan von Uexkull (Doconomy) : “Nous avons plus que doublé notre base de clients depuis septembre 2022” Carl-Johan von Uexkull (Doconomy) : “Nous avons plus que doublé notre base de clients depuis septembre 2022” À l’occasion de l’événement européen dédié à la fintech Money20/20, mind Fintech a rencontré Carl-Johan von Uexkull, CCO du calculateur d’empreinte carbone suédois Doconomy. Le responsable aborde l’acquisition de Dreams Technology réalisée début 2023 et la stratégie de développement de la société. Par Caroline Soutarson. Publié le 19 juillet 2023 à 23h32 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 15h48 Ressources Vous avez annoncé en février 2023 l’acquisition de la branche BtoB de la plateforme suédoise de gestion de l’épargne Dreams. Comment cette opération s’inscrit-elle dans la stratégie de Doconomy ? Dreams Technology a été fondée il y a huit ans. La solution se base sur les sciences comportementales pour engager les utilisateurs dans les services bancaires, les inciter à épargner et à investir [mais aussi à gérer leur niveau d’endettement et à prendre en compte le développement durable, Ndlr]. Doconomy avait aussi déjà réalisé des tentatives d’engagement. Avec ce rachat, l’idée est d’assembler nos offres pour avoir un impact sur les comportements concernant le changement climatique. Dreams Technology et ses 25 salariés viennent finalement compléter notre solution [À l’occasion de l’opération, le fondateur et CEO de Dreams Henrik Rosvall est devenu CEO adjoint et co-COO de Doconomy aux côtés de l’ex-CFO et COO de Dreams Elena Vallin, Ndlr]. Comment les fintech favorisent l’engagement grâce à la gamification Avez-vous déjà une idée des premiers services qui découleront de cette collaboration ? La première fonctionnalité commune devrait être déployée d’ici la fin de l’année [2023, Ndlr]. Dans un premier temps, nous voudrions nous appuyer sur Dreams Technology pour agrémenter notre offre d’objectifs liés à l’empreinte carbone et d’actions à réaliser pour les atteindre. Comment se porte le développement de Doconomy ? Les conditions de marché ont-elles eu un impact négatif sur votre croissance Non, l’environnement de marché n’a pas freiné notre croissance, nous n’avons assurément pas vu un déclin de la demande pour nos solutions. Nous avons plus que doublé notre base de clients bancaires depuis septembre 2022 [fin février 2023, Doconomy affichait le nombre de 850 millions de potentiels clients finaux, Ndlr]. Nous suivons une stratégie de mondialisation, tant via la vente en direct qu’avec nos partenaires. Nous en avons ajouté quelques-uns à notre écosystème ces derniers mois bien que Mastercard [au capital de la société depuis 2019, Ndlr] reste notre distributeur majeur. En outre, le marché gagne progressivement en maturité. Au début, le marché des solutions de calcul de l’empreinte carbone via les dépenses était principalement porté par des fintech. Mais nous arrivons à convaincre de plus en plus de banques d’investir dans nos solutions tout en réduisant le temps car elles ont désormais en tête l’utilité de notre offre. Cela implique-t-il que Doconomy ne s’intéresse désormais plus qu’aux banques et abandonne la cible des fintech ? Plusieurs partenaires financiers souhaitent travailler avec nous et collaborent, de leur côté, avec des fintech. Mais adresser les fintech en direct n’est pas notre priorité. En revanche, travailler avec les néobanques, challengers et autres fintech est moins frustrant qu’avec les banques, du fait de leur time-to-market. Combien de temps faut-il à vos clients pour implémenter les solutions de Doconomy ? Récemment, nous avons effectué une intégration en moins de trois mois, mais c’est inhabituel. Généralement, cela prend plutôt entre six et douze mois. Ce délai prend en compte les due diligence ainsi que la formation des équipes aux enjeux de durabilité. L’intégration, qui se fait par API, est elle rapide en soi, car elle n’a pas besoin d’être installée profondément dans le core banking. Intervenez-vous dans l’intégration de vos solutions par vos partenaires comme Mastercard ? Les équipes de Mastercard sont en capacité de faire l’intégration et d’activer le service de bout en bout sans notre implication. Nous travaillons beaucoup avec elles. Et nous laissons au client le choix de décider s’il préfère passer par Mastercard ou par nous. Nos partenaires apprécient toutefois que nous prenions part au processus car nous venons avec notre expertise. Où êtes-vous présent ? Aujourd’hui, nous avons des clients en Amérique du Sud, en Amérique du Nord, en Afrique, en Europe et en Asie. Mastercard nous a notamment aidé à pénétrer le marché africain il y a quelques mois avec une banque présente dans plusieurs pays du continent. Nos équipes sont elles éclatées entre l'Amérique du Nord, notre bureau au Japon et dans toute l’Europe (Paris, Munich, Milan, Berlin, Stockholm, Madrid). Pour des raisons environnementales, nous essayons de réduire les voyages tout en étant au plus proche de nos clients. Concernant le marché français, vous aviez communiqué l’an dernier sur une collaboration avec Crédit Agricole. Est-ce toujours d’actualité ? Nous travaillons toujours avec Crédit Agricole en France, ainsi qu’avec d’autres banques que je ne peux pas nommer. Il est intéressant de voir que la France - les Français comme les banques - a adopté les solutions d’empreinte carbone. Comment les calculateurs d’empreinte carbone s’introduisent dans les offres bancaires Étant donné votre couverture mondiale, comment voyez-vous se développer ce segment de marché en Asie ou en Amérique du Nord ? Le marché nord-américain est un peu plus jeune que le marché européen mais se réveille. Le Canada est légèrement en avance par rapport aux États-Unis. L’Asie quant à elle connaît quelques disparités. Taïwan est notre plus gros marché en termes de nombre de banques clientes de notre solution. Si nous arrivons à convaincre un pays de plus, nous pensons que les autres suivront. Caroline Soutarson acquisitionAPIfinance durablepartenariat Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Calcul de l’empreinte carbone : La Banque Postale et la MAIF investissent dans Carbo Visa soutient le calculateur d’empreinte carbone ecolytiq Les épargnants sont demandeurs de calcul d’empreinte carbone Comment les calculateurs d’empreinte carbone s’introduisent dans les offres bancaires Tribune gratuit Fintech vertes : ces acteurs BtoB qui accompagnent la transition des entreprises Tribune gratuit Fintech vertes : ces acteurs BtoC qui proposent des alternatives aux produits financiers traditionnels Les néobanques vertes se lancent en France