Cashback : l’application Joko lève 10 millions d’euros et prépare son expansion européenne

Depuis 2019, la start-up Joko propose en BtoC un programme de cashback classique avec affiliation et extension de navigateur Google Chrome, mais aussi du cashback en magasin grâce à l’agrégation de comptes (dans le cadre de la DSP2). La start-up vient de boucler une nouvelle augmentation de capital de 10 millions d’euros. Le tour de table a été dirigé par Partech et Axeleo (investisseurs historiques) et structuré par Alpha Capital Partners UK. 

L’opération porte à 12 millions d’euros les fonds levés par la société depuis sa création. Elle doit permettre à Joko de poursuivre sa croissance en France en renforçant son équipe et en gonflant son budget marketing pour accélérer l’acquisition client, mais aussi d’initier son déploiement en Europe. “Nous souhaitons nous lancer dans au moins un autre pays en 2021, et peut être plus si la situation le permet”, explique le CEO Xavier Starkloff à mind Fintech. Des commerciaux et gestionnaires de compte seront recrutés sur place pour gérer la relation avec les commerçants partenaires.

Hausses de panier moyen et de fréquence d’achat de plus de 20%

Joko rassemble plus de 500 000 utilisateurs qui se connectent en moyenne 4 fois par semaine sur l’application, contre 200 000 utilisateurs fin 2019 (dont 100 000 actifs qui ont connecté leur compte bancaire, donnée sur laquelle la société ne communique plus désormais), indiquait alors le CEO à mind Fintech. La start-up assure avoir permis de reverser un million d’euros de cashback à ses utilisateurs depuis le lancement. 

Joko compte par ailleurs plus de 1 000 marchands partenaires correspondant à 5 000 points de vente, parmi lesquels Carrefour, H&M, Asos, Apple, Nike, Leroy Merlin, Franprix, BUT… Le programme est majoritairement tourné sur les offres en ligne (85% des marchands contre 15% en magasin), axe sur lequel Joko a accéléré pendant le confinement. Quant au retour sur investissement pour les commerçants, Joko évoque des coûts d’acquisition divisés par deux en moyenne et des hausses de panier moyen et de fréquence d’achat de plus de 20%. La société compte 25 collaborateurs, contre une douzaine fin 2019, et souhaite doubler ses effectifs d’ici la fin de l’année, en renforçant l’ensemble de ses équipes.

La DSP2 ouvre la voie à de nombreux acteurs

Comme bien d’autres acteurs, Joko profite des possibilités d’accès aux données de comptes bancaires ouvertes par la DSP2 pour identifier les points de vente dans lesquels ses utilisateurs réalisent des achats et proposer du cashback (lire notre dossier : “comment la DSP2 fait émerger de nouveaux acteurs du cashback”). 

Et si certains, comme Joko, misent sur une stratégie BtoC dont la monétisation repose sur de forts volumes, puisque les commissions prélevées sont faibles, d’autres tentent plutôt de se positionner en marque blanche. C’est le cas de Paylead, CDLK ou encore Smartpush (lire l’interview de son CEO Cédric Nallet), mais aussi de l’application de paiement entre particuliers Pumpkin, qui a bâti une plateforme de cashback pour ses propres clients en BtoC mais souhaite aussi la commercialiser en marque blanche (lire l’interview de son CEO Constantin Wolfrom à ce sujet).