Accueil > Services bancaires > Comment SG s’appuie sur Snapchat pour promouvoir ses offres de compte courant Comment SG s’appuie sur Snapchat pour promouvoir ses offres de compte courant La banque mène des campagnes tout au long de l'année en social media pour acquérir de nouveaux clients particuliers. Grâce au programme d'accompagnement créatif de Snapchat, elle a pu augmenter son budget média sur la plateforme en réalisant des vidéos inspirées des contenus UGC, et obtenu des performances largement supérieures à celles de ses anciens formats statiques. Par Raphaële Karayan. Publié le 01 juillet 2025 à 12h43 - Mis à jour le 01 juillet 2025 à 12h44 Ressources Le contexte SG, le nouveau nom de la banque Société Générale, est présente sur Facebook et Instagram depuis plusieurs années, pour communiquer sur ses offres bancaires destinées aux particuliers, dans le cadre de sa stratégie d’acquisition digitale. Elle a investi Snapchat il y a un peu plus de deux ans. Sur ce réseau social, elle promeut ses offres d’ouverture de compte, sa verticale produit prioritaire en termes d’acquisition, qui s’adressent à tous les prospects. Pour Sobrio, une offre alliant compte courant, carte bancaire et assurances associées, la banque mène des campagnes “fil rouge”, qu’elle active tout au long de l’année, en lien avec son planning d’actions commerciales. Ces campagnes se déclinent en search, paid social, affiliation, display et emailing. Sur les réseaux sociaux, elles sont déployées sur Meta, TikTok et Snapchat. La banque relance actuellement des tests sur Pinterest, “car la plateforme a évolué, tout comme nos parcours et nos offres”, nous confie Vanessa Hassouni, lead paid social and display de SG. Cette année, le budget de SG en paid social a augmenté, notamment grâce au programme d’accompagnement créatif de Snapchat, réservé et offert sans surcoût à ses plus gros clients. Ce programme s’appuie sur des studios partenaires spécialisés dans le social media, chargés de réaliser des campagnes à partir du brief du client. “La création fait au moins la moitié du travail, sur la performance des campagnes”, déclare à mind Media Raphaël Schwartz, head of industry – travel, auto, financial services, government, tech, telco & entertainment chez Snap, justifiant ainsi cette initiative. Comment les médias font face à la fragmentation des plateformes sociales “Notre budget paid social représente environ 25 % de nos dépenses médias en acquisition, contre environ 15 % l’année dernière à la même époque. Cette progression est attribuable au programme créatif de Snapchat et à ses bonnes performances. De manière générale, l’augmentation de 10 points de la part du paid social dans notre mix média a été portée par notre nouvelle stratégie créative, ainsi que par notre mode de pilotage de l’ensemble de nos partenaires médias. Ce dernier nous permet de réajuster les allocations budgétaires en fonction des performances de chacun”, nous explique Frédéric Salés, head of acquisition online & data activation de SG. Ainsi, dans un budget média global contraint, l’accent a été mis sur les réseaux sociaux. Les objectifs La présence renforcée de SG sur Snapchat s’adresse à une cible 18 ans et plus, excluant les clients existants. “Avec ces campagnes, nous recherchons l’authenticité, la crédibilité, et davantage d’engagement. Snapchat apporte par ailleurs un complément de couverture, chaque internaute ayant un réseau social de prédilection“, précise Vanessa Hassouni. Snapchat revendique 26 millions d’utilisateurs actifs mensuels en France, dont 85 % ont plus de 18 ans, avec une moyenne d’âge de 35 ans. L’idée était aussi d’adopter un concept permettant de renouveler régulièrement les créations, puisque celles-ci sont utilisées pendant deux à trois mois en moyenne. Le dispositif Snap a donc proposé à SG des séries de vidéos de type “UGC”, s’alignant avec les codes créatifs propres à Snapchat. Ces vidéos n’utilisent pas de vrais créateurs de contenu, mais des comédiens, pour promouvoir l’offre. Elles sont postées par le compte SG, et l’on y voit des individus parler du produit face caméra ou sous forme de petites mises en scène. Le format varie entre 30 et 50 secondes ; les plus courtes fonctionnant mieux, mais les contraintes propres aux publicités pour les services financiers rendent plus difficile la création de formats très courts. Snap produit suffisamment de vidéos pour en avoir quatre ou cinq à disposition par mois. L’algorithme se charge automatiquement de pousser la bonne vidéo à la bonne personne, afin d’optimiser l’efficacité de la campagne. Les anciens formats statiques produits pour la marque ont également été recyclés en vidéo. Les résultats “En comparant les périodes de janvier à avril 2025 et 2024, nous avons dépensé 60 % de budget en plus chez Snapchat, pour un coût par lead en baisse de 30 % et un volume de leads en hausse de 120 %. En parallèle, nous avons répliqué le concept de ces créations UGC sur les autres plateformes et avons observé une amélioration similaire des performances”, résume Frédéric Salés. La banque, qui utilise la plateforme marketing Eulerian pour la collecte et l’analyse de données, suit également le KPI du taux de conversion à J+30, car l’ouverture d’un compte bancaire peut prendre un certain temps. Cependant, elle ne s’en sert pas directement comme outil de pilotage. Ces bonnes performances ont fait remonter Snapchat dans le mix paid social de SG. Historiquement, Meta était son plus gros partenaire, mais sur Facebook et Instagram, le coût des créations ampute son budget médias. Et après ? La tendance est donc à la poursuite du partenariat entre Snapchat et la banque rouge et noir. Vanessa Hassouni entend “continuer ces programmes créatifs et les décliner sur d’autres verticales produits, par exemple le crédit à la consommation ou immobilier”. Sur la forme et le fond, l’objectif pour la suite serait aussi de continuer à réduire la durée des vidéos et de “suivre les trends, très en vogue en ce moment sur l’ensemble des plateformes”. Ce qui n’est pas chose aisée pour une banque historique, comme l’explique Frédéric Salés : “Nous avions un process assez contraignant en interne sur la production créative : pas de budget dédié, pas d’équipe de production… Le programme créatif de Snapchat nous a permis de mettre un pied à l’étrier quant à notre volonté d’avoir des contenus correspondant aux codes des plateformes. Les bonnes performances de nos campagnes, et la visibilité qu’elles ont apportée, ont eu également un effet positif en interne sur l’évangélisation de ces formats et leur utilisation.” Snapchat, qui reste un challenger sur le marché social media en France, observe de son côté “une dynamique publicitaire positive, principalement alimentée par notre activité de publicité à réponse directe. Celle-ci a progressé de 14 % sur un an et a contribué à hauteur de 75 % de nos revenus publicitaires totaux pour la première fois au premier trimestre”, indique Raphaël Schwartz, citant les résultats mondiaux publiés par l’entreprise fin mars. Le nombre total d’annonceurs actifs sur Snapchat a augmenté de 60 % sur un an au premier trimestre, selon la société. Pour poursuivre cette conquête, “nous venons de lancer un nouveau mode d’optimisation des résultats de campagnes, le Smart Bidding. Il permet aux marques de définir un coût par action cible et ajuste automatiquement, en temps réel, les enchères et les budgets afin de maximiser la portée et l’efficacité des annonces”, ajoute Raphaël Schwartz. “Les premiers résultats sont très encourageants.” Ce contenu a été réalisé par la rédaction de mind Media, publication du groupe mind dédiée aux mutations des secteurs des médias et de la publicité. Raphaële Karayan banque de détailmarketing Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire L’engagement figure au coeur des rouages des applications mobiles bancaires Néobanques pour ados : plus d’offres mais encore peu de clients Comment CADIF a utilisé les sondages sur Instagram pour promouvoir une offre